Les français ont approché la perfection face à l'Argentine pour rallier la finale

Coupe Davis: La France en finale face à la Serbie

Après quelques années de disettes, l'équipe de France renoue avec les sommets en Coupe Davis. Les Bleus disputeront en effet la finale de cette édition 2010 de la compétiton après leur victoire sur les Argentins ce week-end à Lyon. Pour y parvenir, les joueurs de Guy Forget ont joué la rencontre parfaite face aux compatriotes de David Nalbandian, l'emportant par 5 points à 0 dans l'enceinte d'un Palais des Sports de Gerland au public surchauffé qui a joué son rôle à merveille durant ces trois jours.
Tout a commencé par une nouvelle grosse performance de Michael Llodra. Dans la lignée de son récital face à l'Espagne en quarts de finale, il a parfaitement lancé l'équipe de France en dominant Juan Monaco sur le score de 7/5, 4/6, 7/5, 6/3 en 3h22 dans le premier simple. Nerveux en début de match et un peu absent dans le deuxième set, le français a réalisé deux très bonnes dernières manches pour s'adjuger la victoire, concluant la partie sur un ace.
Gael Monfils a ensuite parfaitement enchaîné en réalisant la vraie grosse perf du week-end. Il a en effet amené le second point aux tricolores en se défaisant de David Nalbandian, véritable pilier de l'équipe de Tito Vazquez, sur le score de 6/4, 2/6, 6/4, 6/3. Il lui aura ainsi fallu 2h35 pour l'emporter après avoir notamment sû faire le dos rond dans le deuxième set au moment où son adversaire a franchement appuyé sur l'accélérateur. Intraitable en défense, le numéro 2 tricolore a aussi sû aller de l'avant et a probablement livré son match le plus abouti avec l'équipe de France.
La majeure partie du chemin vers la finale était alors fait mais encore fallait-il être en mesure de conclure. C'est ce qu'ont fait sans trembler Michael Llodra et Arnaud Clément face à Horacio Zeballos et Eduardo Schwank, demi-finalistes du dernier US Open. Les deux hommes qui n'avaient plus joué côte à côte en Coupe Davis depuis deux ans mais ont donné l'impression de ne s'être jamais quitté tant leur prestation a été convaincante. Ils ont dominé le match de bout en bout pour l'emporter en 2h29, trois manches (6/4, 7/5, 6/3) et valider ainsi le billet des Bleus pour l'ultime rencontre.
Déjà qualifiés, les français ont tout de même mis un point d'honneur à continuer sur leur lancée dimanche. Les joueurs de Guy Forget ont ainsi remporté les deux derniers simples, disputés au meilleur des trois manches dans la mesure au il n'y avait plus d'enjeu. Dans le premier Gilles Simon s'est défait d'Eduardo Schwank sur le score de 7/6(5), 6/7(6), 6/3 tandis que dans le second Arnaud Clement a disposé de Horacio Zeballos en deux sets (7/5, 6/1). Le score final, 5 points à 0, en dit long sur la quasi-perfection de la rencontre jouée par les tricolores.
En finale ils affronteront la Serbie de Novak Djokovic et Janko Tipsarevic qui ont eu les nerfs solides pour se défaire de la République Tchèque alors qu'ils étaient menés 2 poins à 1 après le double. La rencontre aura lieu les 3, 4 et 5 décembre prochain du côté de la Belgrade Arena.

G.Forget: "Je suis très excité, très heureux. Le public a été incroyable. Je suis tellement fier d'emmener une équipe comme celle-là ! Quoiqu'il arrive on est en finale pour gagner." Le capitaine a également pris le micro pour s'adresser aux argentins "Pour faire une belle rencontre il faut deux belles équipes. L'Argentine est très dure à battre et l'année prochaine avec Del Potro et Nalbandian vous allez jouer la gagne." puis au public "Si les garçon ont joué comme ça c'est grace à vous" et enfin à ses joueurs "C'est extraordinaire d'avoir une équipe comme la votre. Je suis très ému de vous voir tous sur le terrain aujourd'hui (NDLR: Julien Benneteau et Jo-Wilfried Tsonga, blessés, étaient présents pour soutenir leurs potes). Vous pouvez aller au bout les gars, vous en avez les moyens, vous le méritez."

M.Llodra: "On a tous la mémoire de 1991 (NDLR: Victoire la France sur les USA à Lyon en finale) et aujourd'hui aussi on a la chance d'être en train de vivre quelque chose d'énorme. C'était dur mais je ne peux pas trouver de mot pour décrire ce que je ressens. C'est tout simplement magique ! On a la chance d'avoir beaucoup de joueurs qui peuvent répondre présent, regardez le match que fait Arnaud alors qu'il n'avait plus été sélectionné en Coupe Davis depuis deux ans."