GDF-Suez, pas assez ''Open'' ? Ou Paris à la recherche du sponsor perdu
Fiche de Marion BartoliFiche de Amelie MauresmoFiche de Alizé CornetFiche de Maria SharapovaFiche de Mary PierceOpen GDF Suez 2014
Menacé de disparition, l'Open GDF-Suez ? Alors que le sponsor éponyme du tournoi de Paris a décidé de cesser son investissement, et qu'aucun nouveau partenaire ne semble pouvoir être trouvé, on peut légitimement s'interroger sur le pourquoi de la menace qui plane sur l'un des principaux tournois féminins de l'hexagone.
L'argent, ce fléau de nos temps !
La principale raison avancée serait finançière. Un retour sur investissement insuffisant pour pousser le géant du gaz à prolonger son partenariat. Passons rapidement sur ce que d'aucun appellerait la mesquinerie de la chose. Le déficit ne représenterait, au pire, qu'un million d'euro. Somme élevée à l'échelle d'un individu, mais risible pour une entreprise dont le chiffre d'affaire dépasse les quatre-vingt milliards. D'ailleurs, il n'est pas clairement indiqué que GDF-Suez perd de l'argent. Elle n'en gagnerait pas assez, c'est "tout"...
Si l'on s'attaque aux racines du problème, à savoir: pourquoi le tournoi est-il si peu rentable ? On doit d'abord comprendre que ce type de sponsoring entraîne deux types de retombées profitables. En termes d'argent, avec parfois des pourcentages sur le prix des places, les droits télévisés etc. Mais le plus souvent, il s'agit de retombées médiatiques.
En effet, associer son nom à celui d'événements sportifs permet à GDF-Suez de se mettre en lumière par un moyen plus subtile que des publicités sur le petit écran. Un atout non négligeable pour une entreprise relativement discrète, en dépit de sa taille.
Cela dit, ça n'est valable que parce qu'un grand nombre de personnes assiste de près ou de loin au tournoi. Et c'est là que le bât blesse. On associe ainsi le retrait de GDF-Suez à la retraite de la dernière “grande joueuse” française, Marion Bartoli, vainqueur de Wimbledon l'an dernier, faut-il le rappeler ?
Les dames ne sont jamais en faute, voyons !
Pour moi, c'est rendre trop vite la faiblesse (relative mais réelle) du tennis français féminin, incarnée par sa numéro 1 aux performances moyennes, Alize Cornet, responsable de tous les maux. Se déplace-t-on à un tournoi uniquement pour voir les joueurs/joueuses de sa nationalité ? Je ne pense pas trop m'avancer en disant que dans ce cas, le tournoi de Pattaya City, qui se joue en même temps, serait autrement plus menacé.
D'autant que le tournoi parisien est lourdement armé pour répondre à ce manque. A l'image du tournoi de Marseille en ATP l'an dernier, 5 top 10 sont alignés: Simona Halep, Angelique Kerber, Sara Errani, Petra Kvitova et surtout la très populaire Maria Sharapova ! Avec de telles têtes d'affiches, l'Open ne devrait pourtant pas rencontrer beaucoup de difficultés à vendre des places.
Peut-être y-a-t-il un désintérêt français pour le tennis féminin. Ce serait injuste, d'autant que s'il est derrière son homologue masculin en terme de longévité au haut niveau (notamment au niveau de la Fed Cup), il est de loin le premier pourvoyeur en terme de titre majeurs, avec cinq des six titres du Grand Chelem français de l'ère Open en simple, dont quatre remportés au XXIème siècle.