Roi de l'ocre, Nadal peut-il être inquiété sur ses terres ?

Fiche de Rafael NadalRoland Garros 2015Monte-Carlo 2015 Alors que vient d'être donné le coup d'envoi de la saison sur ocre, avec le lancement du Monte-Carlo Rolex Masters, le doute plane quant à la forme de Rafael Nadal, roi incontestable de la terre-battue depuis une décennie. L'Espagnol va-t-il être capable de retrouver son meilleur niveau après un début de saison décevant ?

Nadal, la confiance en berne
Rafael Nadal serait-il en manque de confiance ? Ce qui aurait pu être qualifié d’antithèse il y a quelques années semble se vérifier depuis quelques mois. Sorti d’entrée à Doha par le 127e joueur mondial, Michael Berrer, puis balayé en quart de finale de l’Open d’Australie par Tomas Berdych (6-2, 6-0, 7-6), avant d’être surpris par Fabio Fognini à Rio et Milos Raonic à Indian Wells, Rafa enchaîne les contre-performances depuis début 2015. Son dernier échec face à Fernando Verdasco au troisième tour de Miami ne rassure pas plus. Alors, s’agit-il d’une blessure ? D’un problème concernant la qualité de son jeu ?

En conférence de presse, l’Espagnol écartait ces pistes : "Depuis un mois et demi j’ai amélioré mon jeu. Mais dans le même temps, je joue avec trop de nervosité à de nombreux moments, dans les points importants. Par exemple dans le premier set, quand à 5-4 et 30-0, je n’ai pas réussi à conserver mon calme". Ce qui était sa force jusqu’à présent semble lui faire défaut ces derniers temps. "J’ai déjà ressenti cela dans ma carrière avant, mais cela durait deux points, pas quatre jeux de suite comme en ce moment". De quoi s’inquiéter avant le lancement de la saison sur terre-battue. Car jamais depuis 2005 il ne s’était présenté à Monte-Carlo avec aussi peu de points à la race (1015 points, voir Les points de Nadal à la Race avant Monte-Carlo depuis 2009).

Ses bourreaux potentiels se multiplient
Verdasco, Wawrinka, Berdych, Almagro… Depuis trois ans, de nouveaux joueurs s’ajoutent à liste des bourreaux du Taureau de Manacor. Nadal n'est plus invincible. Aujourd’hui, n’importe quel joueur semble pouvoir être en mesure de le battre. Même ceux sur qui il avait un avantage psychologique. Le précurseur, Stan Wawrinka, lançait la mode en le martyrisant en finale de l’Open d’Australie 2014, après 12 défaites consécutives. Plus tard, Almagro (10 défaites consécutives) à Barcelone et Berdych (17 défaites consécutives) à Melbourne l’imitaient.

Une concurrence plus proche que jamais
Ajouté à ces nombreuses défaites, il faut aussi noter que la terre battue ne se présente plus comme étant sa propriété exclusive. Là où, en 2010, il présentait un ratio de 22 victoires pour 0 défaite, il a déjà perdu 5 fois contre des joueurs hors Top 5 depuis 2012. Ferrer, Almagro, Fognini et d’autres l’ont grandement perturbé sur ocre ces dernières années. Son grand rival, Novak Djokovic, enchaîne de son côté les succès dans les tournois majeurs. Face à une telle concurrence, Nadal devra retrouver sa confiance rapidement pour espérer décrocher sa "decima" à Roland Garros début juin. Premiers éléments de réponse cette semaine à Monte-Carlo.