Roland Garros: Paris et Versailles hors course ?
Coup de théâtre dans la procédure de désignation du futur terrain de jeu de Roland Garros ? Il se pourrait bien que ce soit le cas alors que la Fédération Française de Tennis se réunira en assemblée générale ce dimanche 13 février pour tenter de faire son choix définitif. Paris et Versailles pourraient ainsi se retrouver dans l'incapacité légale de répondre aux éxigences de l'épreuve.
Un obstacle juridique de plus ?
Déjà un peu chahutées par le remous des potentiels soucis juridiques que pourrait entraîner leur solicitation, le candidatures de Paris et de Versailles viennent de voir un nouveau point noir s'ajouter à leur tableau. En effet, les projets qu'elles proposent prenant place dans des sites classés, il ne serait pas possible d'y voir fleurir la moindre publicité. Un obstacle qui, s'il se confirme, s'avèrerait bien évidemment insurmontable pour un évènement tel que le tournoi du Grand Chelem français.
Un Roland Garros sans publicité ?
C'est Yves Contassot qui a porté ce point à notre connaissance via son blog personnel. Conseiller de la ville de Paris et ancien adjoint au Maire, il revient notamment sur les multiples problèmes juridiques que soulèverait le choix du dossier parisien dans la mesure où l'extension du complexe actuel qu'il prévoit se ferait sur un site classé. Un des points qu'il soulève est plus "surprenant" que les autres et était quelque peu resté dans l'ombre jusqu'ici: l'impossibilté légale de faire de la publicité sur un tel site.
Y. Contassot: "Un autre point de faiblesse tient à l'article L581-4 du Code de l'environnement qui interdit toute publicité dans un site classé. Les sponsors habituels de Roland Garros en seraient donc pour leur frais, leur marque ne pouvant s'afficher sur le nouveau court, pas plus que sur les maillots des joueurs ou des ramasseurs de balles."
La contrariété de trop ?
Un "point de faiblesse" qui concerne donc non seulement Paris mais aussi et surtout Versailles dont la totalité du site proposé est classée. Il paraît stupéfiant, pour ne pas dire plus, que cet écueil n'est pas été identifié par les porteurs de ces deux projets et qu'aucune solution n'ait été prévue pour y remédier. Si cependant c'était le cas, on voit mal les représentants de la FFT voter ce week-end pour un schéma qui priverait Roland Garros d'une de ses principales ressources financières. De quoi donner un brin d'optimisme aux défenseurs des projets de Gonesse et Marnes-la-Vallée qui sont bien loins d'avoir ce genre de tracas. Affaire à suivre...