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2014 ou comment Wawrinka est devenu ''Stan The Man''

2014 ou comment Wawrinka est devenu ''Stan The Man''

Publié par , lundi 24/11/2014 15:02

Fiche de Stan Wawrinka Un titre du Grand Chelem, une troisième place mondiale et une Coupe Davis pour couronner le tout. 2014 est indéniablement l’année de Stan Wawrinka. Mais si le Suisse en est arrivé là, le hasard n'y est pour rien. C’est avant tout l'aboutissement d'un travail de longue haleine et d'une détermination sans faille.

Longtemps resté dans l’ombre de son compatriote Federer, Wawrinka a depuis quelques mois su en sortir, pour briller. Deux années et quelques matchs déclics, voilà ce qu’il aura fallu à Wawrinka pour rejoindre l’élite du tennis mondial.
Joueur talentueux à fort caractère, Wawrinka a longtemps endossé le statut "d’underdog", l’outsider des compétitions majeures. Beaucoup le considéraient comme un Top 20 régulier, mais n’ayant pas les armes pour bouleverser la hiérarchie du tennis. Doté d’une condition physique impressionnante (lui valant d’ailleurs le surnom de Stanimal), Wawrinka avait les capacités pour pousser les meilleurs dans des matchs sans fin. Mais le scénario était toujours le même. A la fin, Stan perdait la rencontre. Il lui manquait ce petit quelque chose qui fait d’un très bon joueur, un grand joueur de tennis. C’est alors qu’entre en scène Magnus Norman. Le messie.

L’effet Magnus Norman
Avril 2013 sonne comme un second départ dans la carrière du Vaudois. Nouveau coach pour une nouvelle dimension, Stan engage le Suédois Magnus Norman pour les mois qui suivent. Ancien numéro 2 mondial et principal artisan du parcours exceptionnel de Robin Soderling (double finaliste à Roland Garros en 2009 et 2010, bourreau de Rafael Nadal sur la terre parisienne et 4ème mondial à son meilleur), Norman apporte à Stan ce qui lui manquait.

Leur premier axe de travail est le coup droit. En complément d’un revers et d’un service déjà surpuissants, le Suisse développe un nouveau coup redoutable qui lui permet de rivaliser avec n’importe quel autre joueur. Le travail avec Norman porte ses fruits, les résultats s’enchaînent : "Nous avons immédiatement eu des résultats incroyables ensemble. Il me pousse chaque jour sur le court avant et après chaque match. C’est un mec génial et un très bon entraîneur. On adore travailler ensemble", se délecte Wawrinka. Preuve de sa réussite aux côtés de Magnus Norman, Stan réintègre un mois plus tard le Top 10, pour la première fois depuis 2008.

Un tatouage, une philosophie
Date clé dans la carrière du Suisse de son propre aveu, avril 2013 est également la date à laquelle il se fait tatouer pour la deuxième fois. "Ever tried. Ever failed. No matter. Try again. Fail again. Fail better" (Déjà essayé. Déjà échoué. Peu importe. Essaie encore. Échoue encore. Échoue mieux) peut-on désormais lire sur son avant bras gauche. Cette phrase, extraite de l’oeuvre "Worstward Ho" de l’Irlandais Samuel Beckett, résume la mentalité du tennisman : "Cette citation a toujours été ma philosophie de vie. Si tu es joueur de tennis et que tu ne t’appelles pas Nadal, Djokovic ou Federer, à chaque tournoi que tu perds, tu dois partir avec du positif malgré la défaite".
En apparence anodin, ce tatouage a en vérité une signification profonde. Il devient le leitmotiv de Wawrinka et c’est ce qui lui permet, en partie, d’enchaîner les victoires.

Un mental d’acier
Au-delà d’un jeu complet, Magnus Norman se fixe également comme objectif d’améliorer l’aspect mental du Vaudois. Fini le statut de joueur négligé. Oublié les défaites cruelles au bout du suspens. Désormais, Wawrinka rêve plus grand. Il vise le titre du Grand Chelem.

Sa dernière défaite cruelle remonte à ce fameux huitième de finale à Melbourne en 2013. Après avoir mené 1 set à 0, Wawrinka subit la loi de Djokovic. Cinq heures plus tard, le Serbe s’impose, 12-10 au cinquième set. A la fin de la rencontre, Stan est au bord des larmes et déclare en conférence de presse : "C’est le meilleur match que j’ai jamais joué. J’ai été obligé de me battre avec moi-même, et contre évidemment, pendant 5 heures, en essayant de trouver des solutions. À la fin, j’étais vraiment proche de gagner. Bien sûr je suis vraiment déçu mais il y a quand même plus de positif que de négatif". Pour beaucoup, ce match restera l’un des plus palpitants de l’année. Mais surtout le match référence dans le tournant de la carrière du Suisse.

Un an plus tard, Wawrinka retrouve Djokovic en quarts de finale de l’Open d’Australie. L’heure de la revanche a sonné. Cette année, le scénario s’inverse. Au terme d’un combat de plus de 4 heures, Wawrinka fait chuter le triple tenant du titre. Il célèbre sa victoire en pointant son index sur la tempe, un signe qui veut dire "ça s’est joué au mental et j'ai été le plus solide cette fois". Signe qui deviendra, par la suite, sa marque de fabrique.
Et son fabuleux parcours ne s’arrête pas là. Après avoir défait Djokovic en quarts et Berdych en demi-finales, il se présente en finale face à l'ogre majorquin : Rafael Nadal. L’Espagnol contre qui il n’a jamais remporté le moindre match, ni même le moindre set. Sans complexe, Stan Wawrinka s’impose contre Rafa (amoindri en fin de match), remportant son premier titre du Grand Chelem.

En plus de triompher pour la première fois dans un tournoi majeur, Wawrinka réalise ce qu'aucun autre joueur n'aura réussi avant lui : remporter son premier Grand Chelem, son premier Masters1000 et la Coupe Davis lors d'une même année.
Et c’est ainsi que Stan Wawrinka devint "Stan The Man".

Top des commentaires comments
Toujours classe, modéré dans ses propos Jannik Apparemment ne se met pas la pression et assurément progressera encore
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Oryx Oryx
Ah bah voilà, on en est encore au débat de qui est le GOAT alors que c'est plié pour 99% des gens. Toujours cette tension désagréable à cause de fanatiques FEDAL qui n'ont pas de vie et qui viennent d
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G Rock G Rock
Je me suis trompé, comme la plupart ici, mais il ne me viendrait pas à l'idée comme beaucoup d'insulter Gaël pour autant, car le seul responsable de la perte du prono, c'est bien moi en n'ayant pas su
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tonnerre89 tonnerre89
Un hommage tout empreint de respect à l'égard de son rival historique. Chapeau bas, Djoko. ;)
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Jimbo3 Jimbo3
Les rageux/parieurs/déçus, vous êtes pénibles! A quand un forum spécifique?
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Jan Gaudreilh Jan Gaudreilh