À Paris, Ugo Humbert s'offre une première demi-finale en Masters 1000
Le Français Ugo Humbert, 18e joueur mondial, s'est qualifié vendredi à Paris pour la première demi-finale en Masters 1000 de sa carrière, en battant l'Australien Jordan Thompson (28e) 6-2, 7-6 (7/4).
Âgé de 26 ans, le N.1 du tennis tricolore est le premier Français à se hisser dans le dernier carré d'un Masters 1000 - les tournois les plus prestigieux après les quatre Grands Chelems - depuis Richard Gasquet en 2019 à Cincinnati. À Bercy, pareille performance n'avait plus été réalisée depuis l'accession de Julien Benneteau au dernier carré en 2017.
Humbert affrontera samedi pour une place en finale le vainqueur du duel entre le Bulgare Grigor Dimitrov (9e) et le Russe Karen Khachanov (21e), programmé vendredi soir.
Avant son succès contre Thompson, qui l'avait battu lors de leur unique confrontation précédente, le gaucher messin avait échoué trois fois en quarts de finale en Masters 1000: à Paris en 2020, Shanghai en 2023 et Monte-Carlo en 2024.
Vendredi sur le court central de Bercy, Humbert a survolé le premier set, prenant le service de son adversaire dès sa première balle de break pour mener 3-1 puis 4-1.
Le N.1 français a porté l'estocade dans le huitième jeu, en convertissant sa deuxième balle de set, à nouveau dans un jeu de service de Thompson (6-2).
La deuxième manche a été beaucoup plus disputée, l'Australien mettant régulièrement Humbert en difficulté sur son service. Après avoir été sauvé par une salve d'aces et de services gagnants en début de set, le Messin a finalement cédé sa mise en jeu à 5-5, se faisant en prime mal au pied droit.
Soigné pendant quelques minutes en bord de court, Humbert est revenu affamé sur le court, débreakant immédiatement Thompson pour le plus grand bonheur de spectateurs scandant des "Ugo" à gorge déployée.
Dans un tie-break haletant, c'est finalement le Messin qui a émergé 7-4.
"Je joue vraiment avec mon cœur et c'est ça qui a fait la différence aujourd'hui", a commenté à chaud Ugo Humbert.
"Je me suis transformé pour arracher la victoire (...) C'est pour ce genre d'émotions que je m'entraîne tous les jours", a-t-il savouré après le match.
Bien vu Noah (et bien joué Ugo !)
« Déjà, que je sois son entraîneur ou pas, on est amis. J’ai aussi une '‘chance"’, c’est qu’avec mes autres activités [il est directeur de tournois] je n’ai pas "besoin" de l’entraîner. Je le fais parce que j’ai envie, parce que ma famille est aussi d’accord pour que je l’entraîne, parce que ma femme adore Ugo. Et du coup, je suis complètement libre, je lui dirai toujours la vérité, que ça lui plaise ou pas. Je lui ai toujours dit et ça le fait marrer : ‘'Ce sera la première fois que si tu ne t’entraînes pas bien, c’est ton coach qui va te virer.’' (Rires)
Une belle relation, comme il y a en a peu sur le circuit, qui booste Ugo