Barrère croque Norrie à Miami
Le 26/03/2023 à 12h05
par Guillem Casulleras Punsa
Le Français n'a cédé que 5 jeux au 12e mondial et jouera Eubanks pour son premier 3e tour en Masters 1000.
L'EQUIPE. Romain Lefebvre, à Miami (USA)
26 mars 2023 à 07h52
La patience finit toujours par payer. Alors qu'il commençait à trouver le temps long sur cette tournée américaine où il n'avait pas gagné de match ni à Indian Wells, ni au Challenger de Phoenix, Grégoire Barrère (29 ans, 65e) s'est qualifié pour le troisième tour du Miami Open en dominant Cameron Norrie (6-3, 6-2) en 70 minutes seulement. Lui qui n'avait encore jamais battu un membre du top 30 décroche ainsi la meilleure perf de sa carrière face au 12e joueur mondial.
« J'ai très bien joué, appréciait-il. Les entames de points ont été très bonnes, j'ai très bien servi tout de suite et bien retourné même si au début je n'en ai pas trop mis dedans. Ce n'est jamais évident de se jauger face à un gaucher en début de match et après je l'ai plutôt bien retourné, assez profond et fort pour faire tourner le point à mon avantage. »
Auteur de 21 coups gagnants (pour 7 fautes directes), Barrère s'est appuyé sur un service solide (64 % de premières, 7 aces) tandis que Norrie se montra incapable de changer le cours du match, déclarant ensuite à nos confrères de la presse britannique être « en état de choc » tellement il avait trouvé son adversaire injouable. « J'ai fait peu de fautes directes, confirmait Barrère. J'ai tenté et ça m'a permis de me relâcher. Je l'avais déjà joué deux fois et battu dans un gros match en cinq sets (à l'US Open en 2019, 7-6 au cinquième). J'aime plutôt bien jouer les gauchers, souvent ils jouent dans mon revers et ça me plaît plutôt bien. »
Pour une place en huitième de finale, Barrère sera opposé au qualifié américain Christopher Eubanks (26 ans, 119e) tombeur au deuxième tour de Borna Coric, tête de série n°17. Une belle occasion de confirmer ses premiers coups d'éclat en Masters 1000 où il n'avait gagné jusqu'alors qu'un match (à Cincinnati en 2020 contre Radu Albot) en cinq participations.
« C'est toujours mieux que de jouer Rafa, Daniil ou des joueurs comme ça, c'est sûr, admet le Francilien. Après, c'est un très bon joueur, il m'a battu 7-6 au troisième aux qualifs de l'US l'année dernière. Il sert très bien, il tente beaucoup et il est difficile à manoeuvrer donc ça va être un match compliqué. S'il est au troisième tour c'est qu'il a bien joué, il progresse, il n'est pas loin de rentrer dans les 100 donc il va falloir que je donne tout pour aller chercher encore une victoire ici. »
Tout simplement un Norrie qui se prend pour superman et qui croit pouvoir enfiler les tournois à la suite, les matchs à la suite, les heures passées sur les courts de tennis sans que cela n'entame beaucoup ses capacités, et bien non. Avec 23 matchs joués depuis le début de l'année, près de 50 heures passées sur les courts avec 11 matchs intenses de plus de 2h30 et plus, à un moment on s'écroule.
En face par contre, on avait un joueur tout frais qui ne fait que des matchs de 1h00 à 1h30 en moyenne, avec juste 3 matchs de plus de 2h30 sur 19, et seulement 30 heures de jeu passées sur les courts depuis le début de l'année, soit 20 de moins.
Donc, encore heureux qu'il ait gagné face à un Norrie rincé.