Bartoli, un sacre 7 ans après Mauresmo à Wimbledon ?
Marion Bartoli aura une nouvelle opportunité de remporter un premier titre majeur ce samedi après-midi face à Sabine Lisicki sur le gazon de Wimbledon. Si cela faisait 6 ans, depuis sa finale ici-même en 2007 face à Venus Williams, qu'une Française n'avait plus atteint ce stade de la compétition, il faut seulement remonter un an de plus en arrière pour trouver trace d'un sacre tricolore. Amelie Mauresmo avait en effet remporté le tournoi en 2006, s'adjugeant alors son deuxième titre du Grand Chelem, le dernier ramené en France hommes et femmes confondus.
Bartoli sous l’œil avisé de Mauresmo
Bartoli qui a d'ores et déjà intégré le cercle très fermé des Françaises deux fois finalistes en majeurs, a donc l'occasion de marcher sur les traces de Mauresmo. Une prouesse dont l'ex numéro 1 mondiale, désormais capitaine de l'équipe de France de Fed Cup, la croit incontestablement capable. Tant et si bien qu'elle est à ses côtés depuis le début de la quinzaine pour la faire profiter de son œil avisé et lui distillé quelques précieux conseils qui peuvent faire la différence, surtout à ce niveau de la compétition.
Lisicki sous l'aile de Graf
La Française semble donc avoir tous les ingrédients en sa possession pour parvenir à ses fins, mais elle n'est pas la seule dans ce cas. De l'autre côté du filet, Lisicki bénéficie également du soutien appuyé d'une immense championne: Steffi Graf. Comme pour Bartoli avec Mauresmo, c'est à Graf, vainqueure de Wimbledon pour la dernière fois en 1996, que Lisicki tentera de succéder. A noter cependant que la femme aux 22 titres du Grand Chelem n'est pas sur place pour pousser sa jeune compatriote qui doit donc se contenter d'encouragements à distance.
La donne est donc sensiblement la même des deux côtés du filet. Les deux joueuses sentiront sans aucun doute le poids de l'histoire sur leurs épaules en entrant sur le court. Les championnes d'antan sont là pour le leur rappeler.
Walter BARTOLI est un génie, pour son travail réussi depuis 20 ans, mais Amélie sait des choses qu’il ne peut pas savoir, c’est évident.
J’ai parlé de « génie » car le père de Marion n’était pas joueur de tennis, du moins à bon niveau.
N’oublions pas que c’est grâce à lui qu’elle retourne si bien, souvent à l’intérieur du court. Quand Marion était sous l’égide de la Fédération, on lui interdisait les conseils de Walter, d’où la séparation. Mais qui, au final, avait raison ? Qui a su faire, de cette joueuse de si petite taille (à part ERRANI, qui d‘autre aussi petite dans le Top 10, et ce depuis des années ?), une joueuse qui fut N°7 mondiale ?
Elle est là avec le parcours qui est le sien et qui a forcément du bon puisqu'elle est pour la deuxième fois en finale de Wimbledon. Quant à savoir si elle aurait mieux ou moins bien réussi dans d'autres conditions, c'est une question à laquelle je pense qu'il est tout simplement impossible de répondre.
Mais cela ne signifie pas « mauvaises méthodes ». Sinon, Marion n’aurait jamais intégré le groupe des 100 meilleures mondiales.
Le génie se trouve parfois dans des trucs "atypiques".
Exemple : Dick FOSBURY, sauteur en hauteur très moyen, qui devint champion olympique en inventant le "Fosbury flop".
Et que penser des idées pour le moins très très "bizarres" de Galilée, Einstein et Gödel ?