Djokovic remporte l'Open d'Australie, son 11ème Grand Chelem !
Novak Djokovic a remporté, ce dimanche, l'édition 2016 de l'Open d'Australie. Dans un remake de la finale de l'an dernier, il a dominé un Andy Murray qui n'a pas démérité sur le score de 6/1, 7/5, 7/6(3) en 2h54. Quasiment intouchable comme depuis plus d'un an, le Serbe conserve ainsi son titre et s'offre un 6ème sacre à Melbourne, un 11ème en Grand Chelem. Un palmarès qui continue de s'étoffer et qui le fait entrer toujours un peu plus dans l'histoire. Quel joueur !
Un premier set à sens unique
Le match a débuté sur des bases élevées, tout du moins le premier jeu qui a été accroché sur le service de Djokovic. Murray s'est même procuré une balle de break, laissant penser qu'il allait bousculer son adversaire d'entrée. Mais il n'en a rien été. Le numéro 1 mondial a écarté le danger et il a ensuite déroulé son tennis avec une facilité déconcertante. Campé sur sa ligne de fond, il a méthodiquement distribué, ne pliant jamais ou presque sous les assauts adverses. L’Écossais a ainsi dû patienter jusqu'au 6ème jeu pour enfin débloquer son compteur (5/1). Mais le "Come ooonnn" d'encouragement lâché à ce moment là n'y a rien changé. Le Serbe a tranquillement plié l'affaire dans la foulée, 6/1 en 31 minuscules minutes. Une véritable leçon.
Un combat monumental dans le 2ème acte
On pouvait alors craindre de voir le score défiler trop rapidement pour Murray. Mais ce dernier a su trouver les ressources pour hausser le ton. Appuyant davantage ses frappes, acceptant de prendre plus de risques, il a enfin engagé un véritable combat avec Djokovic. Et quel combat ! A l'exact opposé du premier set, cette deuxième manche nous a offert suspens, grand tennis, échanges à rallonge, tout y était, sauf pour Murray au final. Après avoir cédé son service (4/3), le Britannique a refait son break de retard dans la foulée (4/4), mettant la pression sur le numéro 1 mondial. Il est même passé à deux points de la manche (5/4, 15-30) sur l'engagement adverse, mais en vain. Un petit passage à vide dans le jeu suivant alors qu'il menait 40-0, combiné avec un gros coup d'accélérateur du Serbe, l'a finalement fait céder. Même les deux doubles fautes du numéro 1 mondial, tendu au moment de conclure, n'ont pas suffit. Djokovic s'est une nouvelle fois montré trop solide dans les moments décisifs, s'adjugeant ce deuxième acte 7/5 après 1h20 de jeu. Quel set !
Un sport où Djokovic gagne à la fin
Sur la lancée de sa fin de deuxième set, Djokovic a pris le meilleur départ possible dans le troisième acte, faisant le break d'entrée (1/0). Il a confirmé avec un jeu blanc plein d'autorité sur son engagement (2/0). Une différence peut-être déjà décisive d'autant que l'attitude un peu dépitée de Murray ne laissait pas présager de sa capacité à revenir dans le duel. Mais c'est pourtant ce qui s'est produit. S'accrochant à nouveau sur tous les points, l’Écossais s'est mis à l’affût de la moindre baisse de régime adverse. Et elle a fini par arriver, aussi minime ait-elle été, dans le sixième jeu. L’Écossais a su sauter sur l'occasion pour recoller (3/3). A l'image du deuxième acte, les deux joueurs se sont alors rendu coup pour coup, se dirigeant ainsi irrémédiablement vers un jeu décisif plein de promesses. Malheureusement pour le suspens, Murray n'a pas réussi à y conserver sa constance retrouvée un peu plus tôt. Commettant deux doubles fautes et deux fautes directes, il a laissé le champs libre à un Djokovic au contraire très costaud au moment de conclure. Mené 6-1, le Britannique a eu beau sauver deux premières balles de match, la troisième a été la bonne pour le numéro 1 mondial. Un ace sur le "T" et le Serbe, tout sourire, pouvait lever le poing vers son clan dans une célébration toutefois bien plus sobre que de coutume. Le score : 6/1, 7/5, 7/6(3).
Djokovic un peu plus parmi les grands
Djokovic remporte là son sixième Open d'Australie (2008, 2011, 2012, 2013, 2015, 2016), un record non seulement dans l'ère Open mais également dans l'histoire à présent puisqu'il revient à hauteur de Roy Emerson (1961, 1963, 1964, 1965, 1966, 1967). C'est également son 11ème titre du Grand Chelem ce qui lui permet de se hisser au niveau de Bjorn Borg et Rod Laver (11), à une longueur de Roy Emerson (12), à trois longueurs de Rafael Nadal et Pete Sampras (14) et à six longueurs de Roger Federer (17). Plus numéro 1 mondial que jamais, il ne semble pas parti pour s'arrêter en si bon chemin. Pour Murray, les statistiques sont moins heureuses. C'est la cinquième fois qu'il s'incline en finale à Melbourne en cinq apparitions (2010, 2011, 2013, 2015, 2016). Une défaite face à Federer et quatre face à Djokovic. Au total, il s'agit de sa septième finale de Grand Chelem perdue pour deux titres, à l'US Open en 2012 et à Wimbledon en 2013. Malgré le superbe tournoi qu'il a réalisé, sa déception doit être grande. Il se consolera probablement rapidement en portant son attention sur l'heureux événement qui l'attend dans les prochains jours. D'autant que, il en est conscient, c'est un champion hors normes qui l'a de nouveau fait chuter ce dimanche.
Effectivement. À 28 ans, Federer prenait dans la gueule des jeunes comme Nadal, Djokovic et Murray.
Au même âge, Le Serbe prend Nishikori, Dimitrov et Raonic....
Une relève pas au niveau donc.
Les vieux rois sont sur le déclin, et le rival naturel de Djokovic, Andy Murray, est incapable de se transcender face à lui depuis son opération du dos.
Ce qu'a fait le Djoker en 2011 est pour moi bien plus impressionnant que ce qu'il réalise maintenant. Question de concurrence.
- 2003 : Wimbledon : Mark Philipoussis (N°48)
- 2004 : Open d'Australie : Marat Safin (N°86)
- 2005 : US Open : Andre Agassi (N°7)
- 2006 : Open d'Australie : Marcos Baghdatis (N°54)
- 2006 : US Open : Andy Roddick (N°10)
- 2007 : Open d'Australie : Fernando Gonzales (N°9)
- 2008 : US Open : Andy Murray (N°6)
- 2009 : Roland-Garros : Robin Söderling (N°23)
- 2009 : Wimbledon : Andy Roddick (N°6)
Parmi les 11 adversaires finalistes de Djokovic en Grand Chelem, on compte 1 joueur classé au-delà du Top 5, soit 9.09 % :
- 2008 : Open d'Australie : Jo-Wilfried Tsonga (N°38)
Moralité : ceux qui prétendent que la concurrence était plus forte durant l'ère Federer qu'elle ne l'est durant l'ère Djokovic, disent des mensonges.
Novak rejoint Laver et Borg qu'il dépassera sans problème. L'argument des statistiques est encore fragilisé ici. On nous expliquera que le nombre de GC est la statistique suprême pour classer les champions mais ces mêmes personnes ne mettront pas le serbe devant Laver. Tout ceci n'est que détail, nous voyons bien que le tennis business porte 3 joueurs à 11 GC ou plus alors qu'il a fallu attendre plus de 30 ans pour qu'un joueur dépasse les 12 GC. A méditer sur la configuration du tennis moderne.
Tous ses joueurs sont fantastiques et jouent à la même époque. Profitez-en.
Gagner un Grand Chelem aujourd'hui est prodigieux.
Federer avant ses 28 ans n'avait personne pour lui faire de l'ombre, finalement tout l'inverse de Djokovic donc..
Djokofan nous apporte juste la preuve qu’aujourd’hui la concurrence est féroce.
Juste pour contredire tout les anti-djoko.
C'est très discutable, surtout pour 2008 où Nadal ne gagne "que" 2 GC et seulement 3 M1000 sur... 9 joués. D'où Nadal est seul au monde ?
En 2010 c'est pas beaucoup mieux, 3 GC certes (au cours d'une mauvaise année de Federer et Murray dès le printemps, Del Potro blessé et la dernière année avant l'explosion de Djokovic; qui font que des Soderling et Berdych atteignent des finales de GC) et 3/8 en M1000. Echec au Masters ces deux années comme toujours.
Loin d'être seul au monde, donc. En tout cas rien à voir avec Federer en 2005/2006 ou Djokovic en 2015
le problème est que vous n' analysez pas les bonnes choses !
quand vous parlez des années 80/90 avec tous les joueurs associés vous nous dites il y avait plus de concurrence et bien non ! Il n'y avait pas plus de concurrence il n'y avait seulement personne qui se détachait c'est à dire qu'il n'y avait aucun joueur hors norme. Aujourd'hui djokovic est est un joueur hors norme et donc il écrasé tout concurrence ou non ! prenons un exemple enlevons djokovic du circuit alors les titres se répartiraient entre on va dire 5/6 joueurs et la vous direz il y a de la concurrence et bah non c'est juste qu'il manque un mec hors norme. et donc dans les années 80/90 il manquait un joueur hors norme. voilà comment on résout le problème.c'est à dire que djokovic dans ces années avec son talent auraitu aisément tout écrasé
Sur la période la plus concurrentielle de l'ère open (2008-2012), l'Espagnol a remporté 8 titres du GC pendant que Federer en gagnait 5 et Djokovic 5 également.
Ce n'est pas ma façon de voir les choses, à mon sens le plus grand joueur est celui qui possède le meilleur palmarès. À ce jour, je place Djokovic derrière Federer, Nadal et Sampras.
Mais qui sait ce que l'avenir réservera ?
Amusant, pas particulièrement.
Personne ne remet en cause l'excellence de Djokovic mais un peu de réalisme ne fait pas de mal :
ce n'est pas ni un Nadal en retrait complet depuis bientôt 2 ans (et qui se fait retoquer par des joueurs qui auraient eu bien du mal à lui prendre un set en 2013) ni un Federer qui accuse physiquement les années (même si son niveau est tel qu'il lui permet de maîtriser 95% des joueurs du circuit), qui peuvent être considérés comme une concurrence feroce...
Donc de la concurrence et des adversaires de valeur, oui.
De la concurrence plus forte qu'avant ? Certainement pas, plutôt le contraire.
2009 a été une année avec de la concurrence mais en 2008/2010 Nadal est seul au monde, 2011 Djokovic écrase tout et 2012 Nadal est absent la moitié de la saison.
"Mais le pic de carrière de ces joueurs n'intervient pas au même moment"
Peu importe, un joueur du niveau d'un McEnroe même sur le déclin reste difficile à jouer, il amène avec lui son aura, son expérience, d'autant qu'à l'époque la technique prévalait sur le physique. Tous ces joueurs étaient quasiment systématiquement dans le top 10 (Sampras s'y installe 90, soit un peu plus tard qu'Agassi). Si il y avait eu 30 places d'écart, cette remarque serait pertinente.
"Lendl/Mcenroe et Sampras/Agassi ce n'est pas du tout le même temps".
Ils ont joué 6/7 saisons en même temps dont une période au même niveau, donc en partie si. McEnroe était sur le déclin mais Lendl a partagé plusieurs saisons au haut niveau avec Agassi et Sampras.
En 1988/1989, Agassi est déjà dans le top 10. Lendl est 1/2ème.
En 1990 Lendl est encore 3ème, Agassi 4ème, Sampras 5ème.
Quand tu prends le classement 91, tu as Edberg/Courier/Becker/Stich/Lendl/Sampras/Forget/Novacek/Korda/Agassi. A cette époque tous ces mecs se tirent déjà la bourre. Peu importe que Sampras ou Agassi n'aient pas encore été à leur meilleur, ils faisaient déjà partie des meilleurs joueurs du monde. Agassi multipliait les 1/2F/finales de GC et Sampras en avait déjà gagné un (ainsi que le Masters).
"Chacun pense différemment avec en plus, souvent une part de non objectivité, avec pour cause être fan d'un joueur où d'une époque."
Absolument pas.