Djokovic remporte l'US Open, le résumé de la finale face à Federer
Novak Djokovic a donné plus d'ampleur à sa saison déjà monumentale en remportant, ce dimanche, l'US Open 2015. Dans une finale à l'affiche de rêve, largement retardée par la pluie, il est venu à bout de Roger Federer en quatre manches (6/4, 5/7, 6/4, 6/4) et 3h21 d'un combat très psychologique. A 28 ans, il remporte ainsi son troisième titre du Grand Chelem de la saison, le dixième de sa carrière. Federer, pour sa part, reste donc bloqué à 17 unités. C'est la troisième défaite d'affilée du Suisse en finale d'un Majeur, après Wimbledon 2014 et 2015 où il avait déjà été stoppé par Djokovic.
La pluie et trois heures de retard
C'est d'abord la pluie qui a volée la vedette aux deux hommes. Initialement prévue un peu après 16h00 (22h00 en France) la finale a été repoussé plusieurs fois pour débuter en fin de comptes à 19h20 (01h20 en France) avec plus de trois heures de retard. Les spectateurs et téléspectateurs ont dû avoir les nerfs solides pour résister à plusieurs faux espoirs suscités par l'annonce d'un coup d'envoi imminent suivi de la déception d'une nouvelle averse. Et c'est donc finalement en début de soirée, dans les conditions d'une night session (Voir Flash TT : Federer-Djokovic en night session).
Djokovic solide, Federer absent
D'entrée de partie, Djokovic s'est montré bien plus menaçant que son adversaire. Dès le premier jeu qui a duré plus de 7 minutes, il a poussé Federer dans ses retranchements, se procurant 3 balles de break sans parvenir à les convertir. Ça n'a été que partie remise puisqu'il a réussi le break deux jeux plus tard. L'événement marquant de cette première manche a alors été la chute du Serbe, au sens propre, après avoir perdu ses appuis sur une volée à contre-pied du Suisse. Une chute qui lui a valu de belles écorchures à l'avant-bras, à la main et au genoux droits en plus d'un débreak. Mais cela ne l'a pas déstabilisé bien longtemps (Voir Flash TT : Plus de peur que mal pour Djokovic. Il a refait le break dans le 7ème jeu pour cette fois le conserver et conclure la manche. Une manche durant laquelle Federer a semblé ne pas encore être rentré dans son match.
Federer hausse le ton, Djokovic à la peine
La deuxième manche a été le point culminant de cette finale en termes de dramaturgie comme en termes de niveau de jeu. Trouvant peu à peu la bonne carburation, Federer a d'abord rééquilibré les débats avant de prendre clairement l'ascendant dans des échanges de plus en plus spectaculaires. Mais le Suisse a eu toutes les peines du monde à concrétiser cette tendance au tableau d'affichage. Mettant la pression sur Djokovic à 5/4, il a obtenu deux premières balles de set dont une presque immanquable sans parvenir à conclure. En a résulté un jeu incroyable de 14 minutes qui a permis au Serbe de recoller à 5/5. Touché mais pas abattu Federer est tout de suite reparti de l'avant et il a finalement su faire craquer le service adverse, concluant sur sa 4ème balle de set pour revenir à hauteur.
Djokovic tient bon, Federer manque le coche
Poursuivant sur sa lancée, le numéro 2 mondial a dominé l'entame du 3ème acte. Et c'est presque inexplicablement qu'il a été le premier à concéder sa mise en jeu (2/1). Il a toutefois débreaké dans la foulée (2/2) pour repasser en tête (3/2). Mais, encore une fois, il n'est pas parvenu à concrétiser sa nette domination. Laissant filer les occasions de breaker (1/5 convertie dans cette manche), il a fini par lâcher son propre engagement dans un 9ème jeu où il menait pourtant 40-15. De l'autre côté du filet, Djokovic a su faire le dos rond pour laisser passer l'orage et ensuite saisir sa première opportunité. Mené 15-40 au moment de servir pour le gain de ce 3ème set, il a tenu bon (6/4), se tournant alors vers son clan l'index ponté sur la tempe comme pour confirmer : "C'est dans la tête".
Djokovic déroule presque pour finir
Cette fois, le coup était trop rude pour Federer. Assommé par la perte de ce 3ème acte, il n'a plus semblé capable de trouver la solution au problème posé par Djokovic. Ce dernier a fait le break d'entrée (2/0) puis il a tenu sur ses mises en jeu malgré trois balles de débreak. A nouveau supérieur dans l'échange, le Serbe s'est même offert un double break d'avance et le droit de servir pour le titre à 5/2. Un peu tendu, il a alors laissé la place de relancer le suspens à un Federer retrouvant des couleurs (5/4). Un suspens qui aurait même pu prendre une toute autre ampleur si le Suisse était parvenu à profiter de trois nouvelles opportunités de débreak qui lui auraient permis de recoller à 5/5. Mais Djokovic s'est montré impressionnant de sang froid pour les écarter une à une puis finalement s'offrir une première balle de match. Une première occasion qu'il n'a, quant à lui, pas laissé passer, comme un symbole. Libéré par un retour de coup droit trop long de Federer, levant les bras au ciel, il pouvait alors laisser éclater son immense joie.
Djokovic grandit encore, Federer encaisse
Djokovic succède à Marin Cilic au palmarès de l'épreuve. A 28 ans, il s'offre ainsi son 10ème titre du Grand Chelem, se hissant à la hauteur de Bill Tilden dans l'histoire et pointant désormais une seule petite longueur derrière les 11 titres de Rod Laver et Bjorn Borg. C'est aussi son troisième titre du Grand Chelem de la saison, seul Stan Wawrinka ayant su le stopper en finale de Roland Garros. Le Serbe est plus que jamais numéro 1 mondial et il semble lancé vers des sommets de plus en plus historiques. Federer, pour sa part, était conscient d'avoir laissé passer une énorme opportunité. Une statistique l'illustre, il n'a converti que 4 balles de break sur les 23 qu'il s'est procurées contre 6 sur 13 pour Djokovic. Les occasions d'accrocher un 18ème Majeur à son illustre palmarès ne seront plus si nombreuses et son regard dans le vide de la fin du match semblait en dire long sur le sujet. Mais peu importe, la flamme est toujours là, il l'a confirmé, il reviendra l'année prochaine.
Tournament/ Points Available/ Points Won
doha/ 250/ 250
AO/ 2000/ 2000
dubai/ 500 / 300
indian wells/ 1000/ 1000
miami/ 1000/ 1000
monte carlo/ 1000/ 600
rome/ 1000/ 600
roland garros/ 2000/ 1200
hamburg/ 1000/ 0
halle/ 250/ 250
wimbledon/ 2000/ 2000
canada/ 1000/ 1000
cincinnati/ 1000/ 45
USO/ 2000/ 2000
tokyo/ 500/ 500
madrid/ 1000/ 1000
paris/ 1000/ 0
basel/ 500/ 500
wtf (tennis masters cup)/ 1500/ 1500
Total/ 20500/ 15745
Il reste les fameux "espoirs" Dimitrov, Raonic, Nishi et cie qui n'en sont plus vraiment au vu de leur âge et des roustes que le big 4 ou 3 leur met.
Le seul outsider crédible en GC au final ça reste Stan.
Plus sérieusement car je plaisante...je pense que ça va peser dans les jambes et la tête de federer un long moment...
Alors attendons mais je pense qu il s en remettra pas.
Bravo aussi a Roger Federer pour son niveau en finale !
Bien sur que si. Revois la définition de prédiction dans le dico.
Sinon oui, j'ai bien relu et il devait parler de Stan, my bad. ^^
PS : Federer n'a jamais eu 15745, je l'ai déjà expliqué.
Faire des comparaisons avec Federer (qui n'a baissé qu'à cause de son dos) ou Murray (qui sortait d'une opération au dos) n'est absolument pas pertinent. Chaque joueur vit sa propre histoire. Celle de Nadal s'éteint doucement, encore 15 mois vraisemblablement.
Non en fait je vois plus loin et il risque d être rejoint par 2 champions...
Lendl est le malheureux propriétaire de 11 finales de Grand Chelem perdues pour 8 gagnés ...
J'espère qu'il ne soit jamais rejoins lol
Il est possible qu'il retrouve son meilleur niveau