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GER Masur, Daniel
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FRA Blancaneaux, Geoffrey
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Lionel Ramat
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Vraiment très heureux de cet événement ! Ceux qui le suivent attendaient ça depuis longtemps ! J’espère que sa progression est l’avenante sur les rails ! Objectif Top 100 !
namouniman
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Voici un article partagé par Imotep sur la page de Blancaneaux et qui permet de comprendre par où est passé ce vainqueur de Roland-Garros junior 2016.



L'Equipe. Quentin Moynet mis à jour le 14 décembre 2021 à 11h28



L'histoire aurait pu s'arrêter à la porte d'embarquement de l'aéroport, lundi dernier à Paris, quand Geoffrey Blancaneaux et son entraîneur Xavier Le Gall se virent refuser l'accès à leur avion à destination de Porto. « On nous a demandé un test PCR alors qu'on est vaccinés : ils avaient changé les règles 48 heures auparavant pour les voyages au Portugal, raconte le coach. On a évidemment raté l'avion... On s'est fait tester en urgence, on a repris un vol pour Amsterdam à 18 heures puis on est arrivés à Porto à minuit. Avec Geoffrey à l'aéroport, on s'est dit : ''Vu les galères qu'on a, il va peut-être se passer un truc cette semaine.'' »



Six jours et quatre victoires plus tard, la dernière dimanche en finale face au Taïwanais Chun-hsin Tseng (3-6, 6-3, 6-2), Blancaneaux remportait à 23 ans son premier titre en Challenger au bout d'une saison qui aurait pu être la dernière de sa carrière. « J'ai pensé arrêter définitivement », reconnaît le 235e mondial qui, secoué par « quelques problèmes personnels », a traversé des périodes de dépression et de doutes profonds ces dernières années, bien loin du gamin radieux et survolté qui avait gagné Roland-Garros juniors en 2016 en battant notamment Corentin Moutet, Denis Shapovalov et Félix Auger-Aliassime.



Manque de maturité, mauvais choix et chute au classement



« Avec le recul, ce titre à Roland, c'était une malchance, souffle son père, Michel Blancaneaux. La digestion n'a pas été facile. Il n'a pas été encadré comme il fallait. Il s'est entouré de gens qui n'avaient pas la même vision que lui de son projet. Ils n'ont pas su le faire mûrir. Et il y avait cette pseudo compétition pas saine avec Moutet, le ''désigné'' de la FFT. » Le paternel n'a jamais vraiment digéré l'attitude de la Fédération française, selon lui bien plus au soutien de Moutet et d'autres jeunes pépites que de son fils. « Après son titre à Roland, Geoffrey n'a pas eu une seule wild-card tableau sauf à l'US Open (en 2017), rappelle-t-il. D'autres en ont eu quelques-unes sans jamais avoir gagné Roland... »



Guidé par un pacte conclu avec son père, le « Triple Eight » (888), en référence à sa date de naissance (le 8 août 1998), Blancaneaux s'était fixé l'objectif d'intégrer le top 100 d'ici à son vingtième anniversaire. « Mais mentalement, je n'étais pas assez mature, pas assez stable, que ce soit dans ma vie professionnelle ou personnelle, admet-il. Je me suis peut-être mis trop de pression par rapport aux attentes extérieures. J'ai fait des erreurs, des mauvais choix. Je me suis laissé guider par les mauvaises personnes. C'est surtout ça qui m'a freiné et qui a cassé l'élan que j'avais réussi à construire après Roland-Garros. »



Incapable de se faire sa place sur le circuit Challenger, où il n'avait « pas le niveau pendant deux, trois ans », et bloqué au-delà de la 250e place mondiale, le Parisien chuta même au-delà du top 500 (569e) fin 2018. L'année qui aurait justement dû consacrer son entrée dans le top 100... Les uns après les autres, ses sponsors, notamment Asics, quittèrent la barque. Et sa confiance l'abandonna.



En octobre 2020, Xavier Le Gall récupéra un joueur en détresse. « Quand il a gagné Roland il y a cinq ans, il criait ''vamos'' dans tous les sens, se souvient le président et directeur sportif de la fondation Hope and Spirit en Belgique. Là, c'était un Geoffrey sans âme ni passion. » Marqué, aussi, par la pandémie de Covid-19 qui avait interrompu le circuit pendant près de six mois. « Le Covid lui a fait très mal, confirme celui qui le co-entraîne avec Salame Bakfalouni. L'hiver dernier, c'était vraiment, vraiment mauvais. Pour parler clairement, il ne mettait pas deux balles dans le court. »



Entre août 2020 et janvier 2021, Blancaneaux ne remporta pas le moindre match en tableau principal de Challengers ou de Futures. « Une catastrophe », soupire Le Gall. Et alors qu'il retrouvait doucement ses sensations, un test positif au Covid-19, juste avant un Challenger à Oeiras au Portugal fin mars, le stoppa net dans sa progression. Enfermé dix jours dans sa chambre d'hôtel, il rumina au point d'imaginer tout arrêter.



« Quand on n'est pas épanoui et qu'on sent qu'on ne progresse plus, on se pose des questions, justifie-t-il. Est-ce que 250e mondial c'est mon maximum ? Est-ce que je n'ai pas fait le tour de cette vie ? Voyager, me déplacer toutes les semaines, être loin de chez moi tout le temps, ne pas avoir d'autre lien qu'avec des joueurs de tennis... J'avais du mal à gérer ma vie personnelle. Et il y avait aussi l'aspect financier. »



Le déclic en stage à Bodrum



En panne de motivation, Blancaneaux se laissa également aller au niveau de son hygiène de vie. « Junk food, gâteaux, bonbons », énumère son père Michel. « Son retour sur le terrain en mai a été très pénible », avoue Le Gall, qui haussa sensiblement le ton début juillet lors d'un stage de préparation à Bodrum, en Turquie, avec un groupe de joueurs de sa fondation.



« Les trois premiers jours ont été catastrophiques, rembobine-t-il. Il y a eu des mots très durs. On l'a un peu secoué. Je lui suis rentré dedans, comme plusieurs fois cette année, avec des choses pas très agréables à entendre mais dont il avait besoin : ''On est là pour travailler, sinon tu peux reprendre l'avion. Roland-Garros, c'était il y a cinq ans. Aujourd'hui, tu n'es qu'un joueur de Futures. Tu en as gagné douze, mais en Challengers il ne s'est jamais rien passé. Il va falloir que tu durcisses pas mal de choses, au niveau de ta rigueur, de ton investissement et de ton jeu.'' »



Suivi au niveau psychologique, Blancaneaux s'ouvrit progressivement aux autres et entama sa reconstruction. « On a beaucoup travaillé, mais on a surtout beaucoup parlé », acquiesce Le Gall. « Être davantage ouvert dans ma vie personnelle m'a redonné envie d'aller sur le terrain », indique le joueur. « Il y a eu une période vraiment très compliquée, il a failli tout arrêter, mais Geoffrey a ressorti la tête de l'eau, ajoute son père. Il a vraiment pris son projet en main. »



« Il a grandi tennistiquement et personnellement, il a mûri », poursuit Le Gall, qui s'est attaché à rebâtir l'identité de jeu de son poulain. « Retrouver une ligne directrice, arrêter de se prendre pour ce qu'il n'était pas, arrêter de penser que pour être top 100 il faut frapper dans tout ce qui bouge et faire un coup gagnant par frappe, détaille-t-il. Et retrouver sa grinta. Il a commencé à le faire la semaine dernière. Le puzzle est en train de se mettre en place. »



Ce mardi soir, Geoffrey Blancaneaux débarque à Namur, en Belgique, pour un stage de dix jours axé sur la dimension physique avec Patrick Meur, ancien préparateur, entre autres, de Justine Henin et David Goffin. « Ça va être un peu à la Rocky, prévient Le Gall. Je pense qu'il va comprendre sa douleur, mais le physique est essentiel dans son jeu. Et il aime ça. »



Assuré de disputer les qualifications de l'Open d'Australie grâce à sa victoire au Portugal, le Français espère disputer celles des trois Grands Chelems suivants et intégrer le top 200 en 2022. Son père, lui, n'a pas renoncé au fameux « triple huit ». « Le top 100 le 8 août 2018 c'est raté, mais 3x8 = 24 : top 100 à 24 ans, sourit-il. Bernard Montalvan (médecin du Centre national d'entraînement de la FFT) m'a toujours dit : ''Ton fils sera comme Benneteau et Simon, sa genèse sera entre 24 et 25 ans''. Geoffrey n'a pas disparu, il a simplement pris la mauvaise route à un moment donné. On va tout faire pour l'aider et s'il n'y arrive pas, on aura tout essayé. Mais je crois en mon gamin. »



« On ne sait pas ce qu'il peut se passer en un an, glisse ce dernier. On a vu plein de joueurs passer de 300e à 30e... Donc j'y crois, j'ai toujours cette ambition en moi, ce rêve. J'espère encore faire partie des meilleurs. Je ne sais pas si j'en suis capable, mais j'ai envie de repousser un peu plus mes limites. »



« Il a juste gagné un Challenger, on ne va pas s'enflammer, ça serait reproduire les mêmes erreurs qu'il y a quelques années, tempère Le Gall. Bien sûr qu'on a envie d'aller voir ce qui se passe un peu plus haut. Geoffrey peut être ambitieux, mais le premier objectif c'est de stabiliser son niveau, son travail et sa vie personnelle. Parce qu'il revient de loin. Je lui ai dit d'ailleurs : ''N'oublie pas quand tu étais au fond de la gamelle.'' Il est loin d'être arrivé. Et même quand il pensera l'être, il ne le sera pas. Le chemin est long. »
Laurent Verbist
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Laurent Verbist  Les fans du tennis belge
Trop content pour Blanca, il le mérite
namouniman
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Il jouera contre Fuscovics. Il aurait pu tomber contre Félix Auger-Alliassime qu'il avait battu en finale de Roland Garros junior en 2016.
Gil91
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Merci namouniman pour le partage de l'article.

Ca permet encore une fois de voir que le tennis ça peut être très compliqué pour ceux qui naviguent à la limite entre l'amateur et le pro, que ça peut être un vrai parcours du combattant pour certains, et que sauf talent inné, ce n'est la vie facile pour personne.
Spiraleur
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Spiraleur @Spiraleur  Federer what else?
Merci pour le partage de l’article pour les néophytes. Je le supporterai d’autant plus !
Sage_Rouge
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Sage_Rouge  Le Temple
Il n'a pas affronté de gros joueurs en qualif.

Fucsovics, à voir mais ce sera déjà plus solide que ces tours de qualifs x)
Man5
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Man5 @Man5  Les Fans de Rafael Nadal.
Et alors ? Il a quand même gagné
Sage_Rouge
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Sage_Rouge  Le Temple
Bah vous étonnez pas qu'il perde aussi vite avec un jeu aussi faible
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