Masters 1000 de Paris: adieu Bercy, bonjour Turin ?
Bercy, dernier arrêt avant Turin... et La Défense: le Masters 1000 de Paris, ultime chance sérieuse de décrocher l'un des quatre billets restants pour le Masters, débute lundi pour la dernière fois dans l'est de la capitale, avant le déménagement à Nanterre en 2025.
Le N.1 mondial Jannik Sinner et son dauphin Carlos Alcaraz sont les principales têtes d'affiche du tournoi, en l'absence du septuple vainqueur à Bercy et tenant du titre Novak Djokovic (N.4).
Entre ses deux victoires en Grand Chelem et l'affaire de dopage dans laquelle il est empêtré, "la saison a été longue", a reconnu l'Italien samedi en conférence de presse.
"Mais je suis heureux d'être ici, c'est un tournoi où je n'ai jusqu'ici pas réussi à trouver mon meilleur tennis, je suis curieux de voir ce que je peux faire cette année", a-t-il poursuivi.
Plus que Paris, la priorité de Sinner en cette fin de saison est le Masters de Turin (10-17 novembre), a rappelé l'Italien.
Quatre des huit billets sont encore à pourvoir pour ce rendez-vous final et, hormis Djokovic, tous les prétendants au tournoi des maîtres sont présents à Paris.
La bataille pour le Masters de Turin est une "énorme carotte", qui "va rajouter de l'excitation" au Masters 1000 de Paris, a anticipé vendredi son directeur Cédric Pioline.
Exempté de premier tour, Sinner commencera son tournoi contre le vainqueur du duel entre le Français Corentin Moutet (N.70), issu des qualifications, et l'Américain Ben Shelton, qui passera lundi de N.23 à N.19 mondial grâce à sa finale à Bâle dimanche, perdue face à Giovanni Mpetshi Perricard (qui passera lui lundi de N.50 à N.31).
Avant de mettre le cap à l'ouest pour emménager dès 2025 à La Défense Arena de Nanterre (Hauts-de-Seine), la dernière édition du tournoi à Bercy doit être une "fête du tennis", a fait valoir Cédric Pioline.
Un peu plus de 11.500 spectateurs -- environ 5.000 de plus qu'en 2023 -- ont assisté aux qualifications samedi et dimanche, une affluence "record" selon les organisateurs. Les tribunes du court central de Bercy peuvent en accueillir environ 15.000.
- "Une page se tourne" -
Pour le N.1 français Ugo Humbert (qui passera lundi de N.16 à N.18), la salle parisienne offre "la meilleure ambiance de l'année". "C'est un peu triste que ça soit le dernier" opus du tournoi à Bercy, "mais je vais essayer de profiter au maximum", a-t-il déclaré dimanche en conférence de presse.
Son compatriote Arthur Fils (N.20) a tenté à l'inverse de dédramatiser l'enjeu. "Je suis heureux de jouer à Paris, c’est clair, mais j’essaie de le prendre comme un tournoi normal", a affirmé dimanche le récent vainqueur de l'ATP 500 de Tokyo.
La 39e édition du tournoi aura encore plus un goût d'adieux pour le vétéran français Richard Gasquet (38 ans), qui prendra sa retraite après la prochaine édition de Roland-Garros.
"Ce n'est pas mon dernier tournoi. Mais déjà, c'est une page qui se tourne", a affirmé le Biterrois vendredi, peu après avoir réalisé le tirage au sort.
Demi-finaliste à Bercy en 2007, le 133e mondial entrera en lice contre l'Italien Flavio Cobolli (N.32). Disputer le Masters 1000 de Paris pour la dernière fois, "c'est beaucoup de joie et un peu de stress", a résumé Richard Gasquet à l'aube de sa 17e participation.
Vainqueur dimanche à Bâle de son premier ATP 500, Giovanni Mpetshi Perricard affrontera au premier tour l'Américain Frances Tiafoe (N.17 lundi).
Ugo Humbert jouera pour sa part contre l'Américain Brandon Nakashima (N.37), un premier tour à sa portée avant un éventuel huitième de finale prestigieux contre Carlos Alcaraz.
"C'est un bon joueur qui a bien progressé cette année, avec un super service", a souligné Humbert dimanche. "On s'est joué deux fois (victoires d'Humbert à Wimbledon et Tokyo 2024, NDLR), je sais qu'il est très dangereux", se méfie-t-il.
Sortis victorieux des deux tours de qualification, Corentin Moutet et Quentin Halys (N.90) ont porté dimanche à huit joueurs le contingent de Français dans le tableau final.