Murray critique les Masters 1000 rallongés : « J'étais contre ce changement »

L’ancien n°1 mondial revient sur la réforme qui a étendu la plupart des Masters 1000 à douze jours et explique pourquoi il s’y est opposé dès le départ.

u00a9 AFP

Jules Hypolite

le 01/12/2025 à 15h34

2 min de lecture

Murray

Retraité depuis un peu plus d'un an, Andy Murray était revenu brièvement sur le circuit cette année en tant que coach de Novak Djokovic.

Un duo inédit qui n'a pas fait long feu, Murray quittant ses fonctions dès le mois de mai. Depuis les apparitions publiques de l'ancien n°1 mondial se font plus rares, mais il a accepté de participer au dernier épisode de The Tennis Podcast publié ce lundi.

« Tu as le droit de manquer des tournois »

Le Britannique a d'abord pris le temps de donner son opinion sur les problèmes que rencontrent les joueurs concernant le calendrier :

« L'un de mes regrets, c'est que beaucoup de joueurs se contentent de suivre ce que le calendrier leur impose. Novak cette année, ou encore Federer par le passé, n'ont pas suivi le calendrier. Tu as le droit de manquer des tournois. Evidemment, il y a des sanctions mises en place pour ça. Il faut trouver un certain équilibre. »

« J'étais contre ce changement »

Murray a ensuite enchaîné avec le rallongement des Masters 1000, dont sept (sur les neuf existants) sont désormais joués sur douze jours :

« Je siégeais au conseil des joueurs lorsque la réforme a été votée. J'étais contre ce changement, car j'aimais le format des Masters 1000, ces tournois étaient formidables.

A l'époque, l'ATP pensait qu'en laissant un jour de repos entre les matchs, il y aurait moins de blessures. Mais je considérais que si tu mets en place un tournoi de deux semaines, les joueurs ont moins de temps pour récupérer.

Je pense qu'une partie du problème aujourd'hui, c'est que rien ne prouve que les joueurs se blessent plus qu'avant, il y a toujours eu des blessures. Mais je pense que les joueurs sont plus fatigués, physiquement et mentalement, qu'ils ne l'étaient avant parce qu'ils passent plus de temps loin de chez eux.

À mon avis, c’est ce que les joueurs ressentent aujourd’hui : ils sont simplement absents plus longtemps et voyagent davantage qu’avant, plutôt que de jouer des matchs vraiment plus éprouvants qu’il y a 10 ou 15 ans. »