Rublev : "C’est fou comme la course au Masters est stressante"

Andrey Rublev a de nouveau craqué nerveusement cette semaine, face à Francisco Cerundolo au deuxième tour du Masters 1000 de Paris-Bercy. Si le Russe est assez coutumier du fait, le contexte actuel n’est pas étranger à sa grande nervosité non plus.

La fin de la saison approche à grands pas, et, avec elle, l’événement phare de la fin d’année tennistique : les ATP Finals de Turin. Cinq joueurs sont déjà qualifiés (Sinner, Alcaraz, Zverev, Medvedev et Fritz) et trois places restent donc à prendre.

Actuellement 8e du classement Race, Rublev est un sérieux candidat à la qualification pour le tournoi des Maîtres. Mais cette position incertaine et la nécessité de faire mieux que les autres joueurs encore en course ont tendance à le stresser anormalement. Il l’avait expliqué avant le début du tournoi à Paris-Bercy.

Andrey Rublev : "C'est stressant. Oui, c'est stressant parce que, normalement, je ne regarde pas du tout le classement. Je ne suis pas les tournois. Pendant la saison, je ne surveille pas le classement.

L'année dernière, je pense que non, je n'ai même pas ouvert une seule fois le classement. Parce que l'année dernière, je me suis qualifié assez tôt. Je n'ai donc pas regardé le classement de toute l'année.

Mais ces deux dernières semaines, je vérifie le classement Race tous les jours. La différence avec les points. Je vérifie les tournois des autres joueurs. Je vérifie le tirage au sort. C'est fou.

Pendant le tournoi, quand je joue, j'essaie de ne pas suivre tout ça. Mais, bien sûr, même si je ne veux pas, je connais les résultats des autres joueurs, je ne vais pas mentir. Parce qu'on les entend ou qu'on les voit de toute façon. Mais je ne fais pas exprès de vérifier quand ils jouent ou qui ils jouent et ce genre de choses.

Mais quand je perds, je peux vérifier : ’Ok, ce type joue demain à cette heure-là. D'accord, je vais voir comment il se débrouille’. Ce n'est pas une position enviable, mais cela fait aussi partie du sport. Il faut apprendre à gérer ça et à le faire de manière saine.

Parce qu'en fin de compte, nous sommes tous de bons gars : moi, Casper (Ruud), Alex (De Minaur), Grigor (Dimitrov) et Tommy (Paul). Et nous nous connaissons tous très bien. Ce sont des gars super sympas.

Je ne veux pas avoir l'impression que nous sommes en compétition les uns avec les autres. Je veux avoir le sentiment que je suis en compétition avec moi-même. J'essaie de faire de mon mieux pour me qualifier.

Si je réussis, parfait. Si je ne réussis pas, cela signifie que l'un de ces gars a fait mieux. Et comme ce sont des gars sympas, que je les respecte beaucoup, je serai heureux pour eux."