Sinner : "C’est incroyable mais je peux encore m’améliorer. J’ai hâte de me remettre au travail"

Jannik Sinner a remporté son premier US Open et son deuxième titre du Grand Chelem ce dimanche. L’italien a dominé assez nettement l’Américain Taylor Fritz en finale (6-3, 6-4, 7-5). Le n°1 mondial était forcément ravi à l’issue de la partie, même s’il veut encore s’améliorer. Il a aussi dédié son titre à sa tante, malade. Voici l’intégralité de son discours (voir vidéo ci-dessous).

Interviewer :
"Il est temps d'écouter le champion, Jannik Sinner. Votre premier US Open, le premier Italien à remporter ce titre dans l'histoire. Qu'est-ce que cela signifie pour vous, Jannik ?"

Jannik Sinner :
"Oui, bonjour à tous, tout d'abord, et j'aimerais commencer par Taylor. Je sais à quel point il travaille dur. Vous faites un travail formidable. Félicitations à vous, Taylor, et à toute l'équipe. C'est un plaisir de vous voir sur de grandes scènes comme celle-ci, et je suis sûr que vous allez en jouer beaucoup. Je vous souhaite donc bonne chance pour l'avenir."

Ce titre représente beaucoup pour moi, car la dernière période de ma carrière n'a pas été facile. Il y a mon équipe qui me soutient tous les jours, les gens qui sont proches de moi. J'aime le tennis, je m'entraîne beaucoup pour ce genre d'étapes, mais je sais aussi qu'en dehors du court, il y a une vie.

Je voudrais dédier ce titre à ma tante, parce qu'elle ne se sent vraiment pas bien sur le plan de la santé. Je ne sais pas encore combien de temps je l'aurai dans ma vie. C'est tellement agréable de pouvoir encore partager des moments positifs avec elle. Elle a été une personne très importante dans ma vie, et elle l'est toujours.

S'il y avait un vœu à formuler, je souhaiterais que tout le monde soit en bonne santé, mais ce n'est malheureusement pas possible."

Interviewer :
"Vous êtes arrivé à ce tournoi en disant : « Je ne suis pas sûr d'avoir des attentes très élevées ». Pour quelqu'un qui a peu d'attentes quant à ses performances, comment avez-vous réussi à faire cela en deux semaines ?"

Jannik Sinner :
"Je pense que je me suis plutôt bien débrouillé. Nous avons progressé au jour le jour, en essayant de bien nous entraîner, même pendant les jours de repos. Nous avons cru en nous-mêmes, ce qui est le plus important.

J'ai compris, surtout dans ce tournoi, à quel point la partie mentale est importante dans ce sport, et je pense dans tous les sports.

Je suis très heureux et très fier de partager ce moment avec mon équipe. Je sais qu'il y a beaucoup de gens qui nous regardent depuis chez eux, mais je voudrais remercier tout le monde d'avoir été si juste dans cet incroyable stade. Ce fut un immense plaisir."

Interviewer :
"Enfin, le Dr Heinlein l'a dit, vous êtes le numéro un mondial, et de loin. Vous avez remporté deux titres majeurs cette année. Pour mettre en perspective la difficulté de la tâche, vous n'êtes que le quatrième homme en plus de 50 ans à remporter vos deux premiers titres majeurs au cours de la même année civile.
Vous avez vécu une année d'enfer.

Comment l'exprimeriez-vous ? Comment décririez-vous cette année ?"

Jannik Sinner :
"Incroyable. J'ai remporté tellement de victoires importantes cette saison. J'ai commencé par l'Australie, où j'ai très bien joué, ce qui m'a donné confiance jusqu'à maintenant. Mais le travail ne s'arrête jamais.

Je sais que je peux encore m'améliorer, comme nous l'avons vu aujourd'hui, sur certains points, mais il faut être fier de ce que l'on a. Il faut y aller, il faut y travailler. J'ai donc hâte de poursuivre le processus.
Je vous remercie."