Swiatek fait face à un journaliste un peu culotté : “Honnêtement, je ne comprends pas votre question”
Iga Swiatek domine d’une main de maître le circuit WTA. Déjà très impressionnante lors de la saison sur dur au cours de laquelle elle a remporté deux titres, l’arrivée de l’ocre l’a rendue encore plus effrayante. Malgré une défaite face à Rybakina à Stuttgart, la numéro 1 mondiale a récité son tennis pour remporter, au terme d’une finale magistrale, le sacre à Madrid. Enchaînant parfaitement à Rome, la Polonaise reprend son rythme de croisière. Après avoir étrillé Bernarda Pera, 77e mondiale, (6-0, 6-2), elle a disposé en deux temps de Putintseva (6-3, 6-4).
Qualifiée en huitième de finale sans avoir eu à vraiment s’employer, la triple vainqueure de Roland-Garros a été questionnée sur “le manque d’attention” dont elle bénéficiait. En effet, au vu de la présence de Djokovic et Nadal, certains spécialistes pensent que les regards ne sont pas tournés vers Iga. Quelque peu agacée, la Polonaise a mis son interlocuteur face à ses propres contradictions. Le faisant répéter sa question à deux reprises (“Pourquoi l’attention des gens ne se portent-elle pas sur vous ?”), Swiatek lui a finalement rétorqué, d’un ton glacial : “Pourquoi quoi ? [...] Je pense qu’il y a un peu d’attention sur moi, mais je comprends tout à fait pourquoi Rafa et Novak ont autant de fans. Ce n’est pas comme si j’étais jalouse ou quelque chose comme ça. C’est le dernier tournoi de Rafa, fin pas le dernier, mais peut‐être le dernier tournoi à Rome. Je comprends pourquoi les gens se concentrent sur lui. Et Novak, évidemment, c’est le G.O.A.T. aussi. Honnêtement, je ne comprends pas cette question.”
Sans tourner dans le mélodrame, ce genre de séquence peut gêner. En effet, compte tenu du niveau actuel du tennis féminin, porté par un nouveau “big three” (Swiatek, Sabalenka, Rybakina), il faudrait peut-être cesser de sous-entendre que le tennis féminin ne vaut pas le tennis masculin. Une question peut se poser : comment Novak Djokovic, numéro 1 mondial chez les hommes, aurait-il réagi si un journaliste avait laissé penser que les regards n’étaient pas tournés vers lui ?