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Meilleur |
Marcos Baghdatis | |
Nationalité | Chypre |
Âge | 39 ans / 178 cm / 82 kg |
Prise | Droitier (2 mains) |
Pro depuis | 2003 |
Naissance/Résidence | Limassol / Limassol, Cyprus |
Entraîneur | Pablo Perez, Juan Francisco Spina |
Gains | 8 918 917$ |
bon rétablissement
Iz talks tennis
Style : Le chouchou du public
La prise de risque est sans doute la principale caractéristique du jeu du Chypriote, ce qui en fait un joueur très offensif et très plaisant à voir, et un excellent contreur. Au début de sa carrière, si ses coups d'attaque étaient récompensés, Baghdatis accumulé beaucoup de confiance et devenait un véritable rouleau compresseur, repoussant ses adversaires loin derrière leur ligne. Le revers à 2 mains de Baghdatis est meilleur que son coup droit, pas forcément plus puissant, mais plus sûr. Son service est également puissant et risqué.
Les surfaces rapides avantagent son style de jeu, notamment l'indoor où le rebond s'adapte parfaitement à ses coups. Il n'a cependant pas de mal du tout à jouer sur gazon et parvient à se défendre sur terre battue.
Finaliste à l'Open d'Australie en 2006, Marcos possède depuis ce tournoi de nombreux fans, dont une partie le suit partout dans le monde à chacun de ses tournois. Cependant, depuis plusieurs années, Baghdatis semble s'être réellement professionnalisé. Loin de l'époque où les défaites ne l’empêchait pas de garder le sourire, il est aujourd'hui devenu plus calme, plus posé ...
Ce changement d'attitude est explicable lorsqu'on regarde de plus près l'évolution de sa carrière. Destiné à devenir un grand du tennis mondial, de nombreux obstacles se sont dressés devant Baghdatis l’empêchant de confirmer un début de carrière de rêve. Carrière : Série de victoires, série de blessures, série de déceptions ... Personnalité unique et carrière unique, Baghdatis vit des années tennistiques pas comme les autres.
Marcos Baghdatis voit le jour le 17 juin 1985, à Limassol, sur l'Ile de Chypre. A quelques mois seulement, il passe des heures sur les courts de tennis regardant son père et ses frères jouer. C'est avec eux qu'il apprend le tennis, à 5 ans. Petit, Marcos est très heureux, il s'amuse beaucoup en faisant énormément de sport (beach soccer entre autres). Mais à 11 ans, son frère Marinos, meilleur joueur de tennis de Chypre à l'époque, est victime d'un accident de voiture et doit passer 18 mois à l’hôpital. Cela attriste énormément Marcos. Trop talentueux, il n'y a en plus pas de coach à Chypre aptes à l'entrainer correctement (il ne joue pas au tennis pendant 2 ans). A 13 ans il participe aux "Petits As" à Tarbes, où il est repéré par l'entraineur Français Patrick Mouratoglou. Il doit alors quitter sa famille et son île pour rejoindre Paris s'il veut avoir une chance de devenir professionnel.
Marcos a beaucoup de mal à s'acclimater à Paris, en plus de ne pas connaitre la langue, il veut retourner dans sa famille. Pendant longtemps, il pleure tous les soirs dans sa famille d’accueil. Mouratoglou hésite même à le ramener à Chypre. Mais Marcos finit par s'habituer à sa nouvelle vie et est prêt à débuter sa carrière.
En Junior, il domine sa génération. En 2002, il atteint la finale de l'US Open Junior (défaite contre Gasquet). En 2003, il remporte la finale de l'Open d'Australie Junior face à Florin Mergea et atteint une nouvelle fois la finale à Flushing Meadow (défaite contre Tsonga). Cette année il dispute ses premiers matchs ATP, remporte 4 tournois Future et 1 challenger. Il finit l'année 200e mondial (18 ans).
En 2004, il dispute les Jeux Olympiques et passe un tour. Il passe également le 1er tour de son 1er Grand Chelem à l'US Open où il perd contre le numéro 1 mondial, Federer en lui prenant malgré tout 1 set.
En 2005, le Chypriote prend encore un peu plus d'ampleur. Il atteint les 1/8e à l'Open d'Australie à la surprise général, défait une nouvelle fois par Federer. Il remporte cette année son 4e tournoi challenger et dispute à Bâle sa première finale ATP (défaite contre Fernando Gonzalez).
C'est en 2006 que tout le monde découvre réellement Baghdatis. A l'Open d'Australie, il surprend tout le monde en atteignant la finale ! Après avoir remporté une victoire mythique face à David Nalbandian en demi, il fait face à Roger Federer. Marcos, pas loin de mener 2 manches à 0 finira par s'incliner en 4 sets 5/7 7/5 6/0 6/2 mais devient par la même occasion le chouchou du public Australien. Cette saison, il ne s'arrête pas là. Il parvient jusqu'en demi-finales à Wimbledon, avec au passage une victoire prestigieuse face à Lleyton Hewitt. A l'US Open, il est la dernière victime de la carrière d'Andre Agassi suite à un match incroyable (défaite 6/4 6/4 3/6 5/7 7/5). Il s'offre un premier titre à Pékin, en fin d'année, en battant en finale Mario Ancic. Il finit l'année au 12e rang.
Son année 2007 n'est pas aussi glorieuse mais permet à Baghdatis de s'installer parmi les meilleurs joueurs du monde. Il remporte le tournoi de Zagreb et atteint la finale à Marseille et Halle. En Grand Chelem, il arrive jusqu'en 1/8-de-finale de Roland-Garros et en 1/4-de-finale de Wimbledon.
La saison suivante est nettement plus compliquée. A l'Open d'Australie, il perd au 2e tour contre Hewitt dans un match fou qui se termine à 4h34 du matin (record ATP). Après le Masters d'Indian Wells, il se blesse au poignet et est écarté des courts pendant deux mois. Après avoir disputé les 1/8 à Wimbledon, il se blesse de nouveau pour une durée de 2 mois. Le cauchemar ne s'arrête pas la pour Marcos qui, dès son retour, abandonne en 1/2-finale du challenger d'Orléans. Son dernier match a lieu au Master de Paris, où il abandonne au 1er tour face à Sam Querrey.
En 2009, il revient sur les courts de Melbourne qui l'ont révélé, pour se ressaisir. Il dispute de bons matchs et n'est battu que par Djokovic en 1/8e. A 's-Hertogenbosch, il fait une mauvaise chute et est encore victime d'une blessure (genou droit) qu'il doit soigner pendant un mois. La lumière arrive en fin de saison pour Baghdatis qui remporte le tournoi de Stockholm, assez facilement, en battant Rochus en finale.
Il réussit à bien enchainer pour son début de saison 2010 puisqu'il remporte un autre titre à Sydney, contre Gasquet. La suite de la saison n'est pas exceptionnelle pour lui, mais à le mérite de le rassurer par rapport à ses blessures. Il ne brille pas en Grand Chelem mais il est le seul joueur à battre Federer et Nadal cette année, alors qu'ils étaient numéro 1. A Moscou, il s'incline face à Troicki en finale.
L'année 2011 se déroule sous les mêmes auspices pour le Chypriote. Irrégulier, il aura même un creux assez énorme entre février et mai (ratio victoire/défaite de 3/10 entre Dubaï et Roland-Garros). Comme en 2008 il ne remporte pas de titre. Il arrivera cependant en finale du tournoi de Kuala-Lumpur (défaite contre Tipsarevic). Avenir : Vers où regarder ? Bien malin qui pourra prédire les futurs saisons de Baghdatis. Depuis 3 ans, Marcos se ballade dans le ventre mou du classement et il est même plutot dans la phase descendante. On a pas envie de croire à une dégringolade de ce joueur tant apprécié.
Cette année, Baghdatis a tout de même des résultats convaincants, surtout en tout début de saison. Mais il est encore très loin de son meilleur niveau et semble en perdition sur cette terre battue qu'il n'arrive plus à maitriser.
Ce qui est difficile à croire c'est que les jeunes ne sont pas encore prêts à pousser les anciens vers la porte, les joueurs qui brillent le plus sur le circuit ont souvent dépassé les 25 ans. Pourtant un pilier de sa génération lorsqu'il était jeune, Baghdatis à lui bizarrement du mal à reprendre sa place sur le circuit.
Comme dit précédemment, son comportement a aussi beaucoup évolué. Cette année à l'Open d'Australie, lors de sa défaite contre Stanislas Wawrinka au 2e tour, il se fait remarquer en cassant 4 raquettes (dont 3 toutes neuves) consécutivement. Comme un symbole, là où il faisait rêver le public Australien avec ses coups magiques et son énorme sympathie, Baghdatis doit aujourd'hui calmer sa rage sur des raquettes.
Aujourd'hui le joueur de Chypre tourne autour de la 40e place mondial. Classement plus que raisonnable, mais tellement peu représentatif des capacités de ce joueur. Selon ses dires son objectif est de retrouver le top 10 qu'il a déjà côtoyé (8e). En attendant, Baghdatis peut toujours rêver du temps, où sous la pluie Australienne, il tombait à genoux en se qualifiant incroyablement pour une finale de Grand Chelem.