Les trois joueurs ayant remporté l’Open du Canada, Cincinnati et l’US Open lors d’une même saison
La tournée nord-américaine a débuté il y a deux semaines à Washington, mais c’est en général à partir de l’Open du Canada (Montréal/Toronto) que les choses sérieuses commencent.
Dans l'ère Open, seuls trois joueurs sont parvenus à décrocher les trois titres principaux (Canada, Cincinnati et US Open) qui constituent cette tournée sur dur. Alors que le tournoi de Toronto bat son plein, c’est donc l’occasion de se pencher sur ces exploits du passé, à commencer par Patrick Rafter.
L’Australien, connu pour son jeu de serveur-volleyeur, avait tout écrasé sur le sol nord-américain lors de la saison 1998.
Il avait dominé la concurrence au Canada en ne perdant aucun set et en battant Richard Krajicek (7-6, 6-4) en finale. À Cincinnati, c’était face à Pete Sampras (1-6, 7-6, 6-4) qu’il avait soulevé le trophée, avant d’être sacré pour la deuxième année de suite à l’US Open en dominant son compatriote Mark Philippoussis (6-3, 3-6, 6-2, 6-0).
Après Rafter, qui était jusque-là le premier joueur à avoir réalisé un tel accomplissement, c’est Andy Roddick, cinq ans plus tard, qui a inscrit son nom à cette liste prestigieuse. À Montréal, Roddick s’était offert David Nalbandian (6-1, 6-3), avant d’enchaîner la semaine suivante à Cincinnati contre Mardy Fish (4-6, 7-6, 7-6), en sauvant au passage deux balles de match.
En pleine bourre, l’Américain avait réussi la passe de trois lors de l’US Open en venant à bout de Juan Carlos Ferrero (6-3, 7-6, 6-3) en finale. Il s’agit du seul Grand Chelem remporté par Roddick, qui reste à ce jour le dernier joueur né aux États-Unis à avoir triomphé à New York.
Dix ans après les exploits du natif d’Austin, c’est un certain Rafael Nadal qui a imposé sa loi lors de cette tournée nord-américaine. En 2013, le Majorquin revenait d’une absence de plusieurs mois après une blessure au genou. Après avoir glané un huitième Roland-Garros, Nadal avait chuté dès le premier tour à Wimbledon.
Une défaite qui lui avait permis de se préparer au mieux pour le Masters 1000 de Montréal, où il avait triomphé face au local Milos Raonic (6-2, 6-2). À Cincinnati, un autre grand serveur, à savoir John Isner, s’était présenté en finale face à lui. Nadal avait eu besoin de deux tie-breaks (7-6, 7-6) pour venir à bout du géant américain.
Annoncé comme l’un des favoris pour l’US Open, l’Espagnol avait su tirer le meilleur parti de son tableau pour rejoindre Novak Djokovic en finale. Cette nouvelle bataille entre les deux hommes avait tourné à l’avantage de Nadal en quatre sets (6-2, 3-6, 6-4, 6-1).
Douze ans plus tard, aucun autre joueur n’est parvenu à réaliser ce triplé. Et en cette saison 2025, avec le rallongement des Masters 1000 ainsi que l’absence des favoris au Canada, il semble quasiment impossible de voir un joueur réaliser un tel exploit.
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Pourquoi donc Nadal n'a-t-il pas su d'adapter aux autres courts en dur? Il réussit cet improbable triplé mais n'a jamais trouvé la clé à Miami, Shanghaï et encore moins Bercy et le Masters.
Et pourquoi a-t-il été aussi inoffensif ensuite contre Djokovic sur dur, après cet US 2013? Le 19 sets à 0 est très cinglant quand on y pense. A-t-il tant décliné tant ça sur dur après 2013 ? La concurrence était-elle si faible quand il gagne le Canada et l'US 2019 ?
Rater et Roddick ont du enchaîner 12 matchs sur 14 jours pour réaliser le doublé Canada- Cincinnati Rafa joue 10 matchs sur 14 jours.
en 2013 les grosses TDS jouaient 5 matchs pour gagner ces 2 tournois contre 6 en 1998 ou 2003.
Injouable!!! :D :D
5 fois il sera entièrement forfait pour ce triplé, pourtant encore absent début 2013 à l'AO, son palmarès sur dur démarre à IW et sera plus important que celui sur terre cette année-là.
Battre entre autres, 2 joueurs spécialistes sur dur encore au peak, DJOKO (26 ans) à Toronto, ROGER (32 ans) à Cincinnati et DJOKO à l'USO, n'est plus de la chance mais une performance. Curieusement aucun des 2 n'a réussi ce triplé, même sans RAFA.
Non seulement RAFA a enquillé un triplé sur dur mais aussi 6 triplés, sur terre, MC-Rome-RG et 1 fois le GC Rouge, MC-Rome-Madrid-RG. Après 4 décimas avec Barcelone, rien d'étonnant, avec des saisons sur terre qui vous usent le bonhomme, qu'il arrivait sur le gazon ou sur dur en fin d'année complétement cramé, voire estropié.
Bah en 2e semestre, ça l'empêchera pas face aux meilleurs, de faire 25 finales dont 14 titres et une breloque en or....sur dur....c'est plus une "exception".
j'aurai bien aimé voir ce qu'aurait donné Rafa en 2013 sur dur avec Federer et Murray à leur top physiquement car Federer et Murray doivent composer avec des pépins physiques au dos cette saison, Murray se fera même opérer en fin d'année.
comme je l'ai dit en 2013, Rafa a profité sur dur d'un concours de circonstances favorables, avec 2 big4 en grande méforme physique.
car Rafa n'a jamais atteint la finale à Cinci avant ou après 2013, contrairement aux autres Big4.
je trouve que c'est de la mauvaise foi de dire que Federer à Cinci 2013 est encore à son peak.
on parle d'un Federer qui cet été va perdre contre Robredo sur dur, joueur qui ne l'avait jamais battu avant sur aucune surface et globalement il réalise la pire saison de sa carrière depuis une dizaine d'années !
sinon on peut dire que Djoko bat Rafa en 2015 à RG quand ce dernier est encore à son peak, c'est du même niveau.
Ferrer doit bien être bien dégouté de n'avoir pas joué Federer cette saison, il aurait pu lui aussi se payer enfin une victoire sur le Maestro. xD
[quote]je trouve que c'est de la mauvaise foi de dire que Federer à Cinci 2013 est encore à son peak[/quote]
Faut pas prendre la mouche comme ça… cette année-là, disons qu'à 32 ans, ROGER (n°3) était loin d'être encore fini et MURRAY à 26 ans (n°2) remportait Wimbledon et Miami. RAFTER n'a joué que 10 matchs, seul RODDICK enchaine 12 matchs à Toronto et Cincinnati en ne battant qu'un seul top 10 ROGER, alors que RAFA en battait 4.
Que seul RAFA remporte ce triplé, est à souligner sans avoir à parler de chance ou de tableau favorable, alors qu'aucun autre Big ne l'a remporté dans sa carrière avec des conditions identiques, que dire de leurs victoires, avec un RAFA blessé ou absent sur ce triplé comme sur d'autres.