- Et c'est à ce moment-là que le grand Roro, submergé par l'émotion, a mis un genou à terre, sous les exclamations d'une Rod Laver Arena conquise, évidemment.
Le récit terminé, je remis ma pipe en bouche tout en me remémorant le bon vieux temps, l'âge d'or de l'ATP qui avait vu s'affronter trois monstres et un Ecossais colérique dans des joutes épiques.
Au Big 4 avait ensuite succédé l'Ere du Big 1, lors de laquelle Ramkumar Ramanathan avait remporté une quarantaine de Grand Chelems et battu tous les records. Mais le divin indien était si fort que le tennis masculin avait perdu tout suspense...
L'après Ramkumar avait été particulièrement nébuleux, aucun joueur ne sortant du lot. Le suspense était revenu, mais le jeu était devenu prévisible, uniforme, dénué de toute passion.
Les spectateurs avaient fini par s'en lasser. Même moi, qui avait arrêté de suivre le tennis au profit du curling, le sport le plus spectaculaire et de loin.
- C'était une chouette histoire Papi, mais pourquoi personne n'en parle jamais ?
La question me ramena brutalement à la réalité, et je lançai un regard courroucé vers mon petit-fils.
- Je t'ai déjà dit de pas m'appeler comme ça. Il faut dire "Votre Majesté", ou "Ô grand Téka". Votre mère faisait pareil je vous signale.
Mes trois petits enfants acquiescèrent docilement, suite à quoi je me décidai à répondre à la question d'Abascilic (ma fille et son mari n'avaient pas d'idée de prénom, je les ai donc dépannés).
- Eh oui, cette finale de l'OA 2017 a beau être magique, les spécialistes de la balle jaune n'en parlent que rarement. Pourquoi ? Parce que cet évènement incroyable a été occulté par un match plus extraordinaire encore, qui a eu lieu 2 ans plus tard.
Je me tus un instant pour accentuer l'effet dramatique, avant de lâcher dans un souffle :
- Le triomphe de Roger à RG 2019. Le plus grand tournant de l'histoire de l'humanité avec l'invention de l'agriculture et de l'écriture. Tout commence lors d'une belle après-midi de printemps, lorsque...
- Ah non pas encore ! m'interrompit à nouveau Abascilic, qui était décidément bien énervant malgré son très beau nom. Tu nous l'as déjà racontée cent fois, cette histoire ! renchérit-il.
Je balayai la protestation d'un revers de main.
- Vous me remercierez plus tard, lorsque vous aurez envie de draguer de la minette. "Fille à qui tu parles de Roro, à moitié dans ton frigo" comme le dit l'adage.
Le mot frigo me fit penser à la bière, et je me levai pour aller en chercher une. Prêcher la bonne parole, ça donnait soif.
Une fois de retour dans mon fauteuil, je m'assis confortablement et bus une gorgée de 2019 (la marque 1664 avait logiquement changé de nom suite au deuxième titre de Federer à Roland-Garros).
Je m'éclaircis ensuite la voix et commençai mon récit.
***
Tout commence donc lors d'une belle après-midi de printemps. Il touche à sa fin à vrai dire. Les fleurs laissent place aux fruits et les Master 1000 laissent place à Roland.
Le point d'orgue de la saison sur terre battue, et il se trouve en France. Cocorico, bordel.
C'est donc en cette belle journée de mai que Roger Federer fait son grand retour en France après quatre ans d'absence. Et on lui réserve évidemment l'accueil qu'il mérite : plusieurs millions de personnes font le déplacement à Roissy, il est invité à l'Elysée et la Tour Eiffel s'illumine aux couleurs de la Suisse.
Mais malgré cette effervescence, les médias restent sceptiques sur les chances du maestro à Roland-Garros. Forget se dit confiant pour le Suisse, mais il est évident qu'il le caresse dans le sens du poil par peur que RF lui colle encore un lapin au dernier moment.
La plupart des spécialistes s'accordent sur le fait que Rafael Nadal reste le favori. "Il a quand même gagné le tournoi 11 fois, c'est quand même légèrement plus que Federer ou Djokovic" dit notamment Santoro.
"Le titre se jouera entre Djokovic, Nadal et Thiem. Federer fera rien !" s'exclame Benoît Maylin, dont les pronostics sont presque aussi réputés que ceux de Mats Wilander.
C'est donc sans pression que Roger commence son tournoi. Et contrairement à moi qui ne peut pas me passer de la pression (surtout lorsqu'elle est blonde et fraîche), Roger ne brille jamais autant que lorsque personne ne l'attend.
Les démonstrations s'enchaînent. 6-1 6-2 6-3 contre Delbonis pour honorer mon Théorème de l'Escalier, puis 6-0 6-0 6-0 contre Istomin pour faire chier Zlat'. Suite à l'abandon de Gaël Monfils, Roger rallie donc les huitièmes frais et dispo.
Il y rencontre plus d'opposition, mais il renverse finalement Tomas Berdych en trois sets : 7-6(0) 7-6(0) 7-6(0).
Il maîtrise ensuite Bautista Agut en quarts, avant que les choses sérieuses ne commencent. Novak Djokovic, numéro 1 mondial et un joueur sur une dynamique pas dégueulasse puisqu'il peut réaliser le Grand Chelem calendaire sur deux ans en remportant Roland Garros.
Seulement voilà, battre le meilleur joueur du monde en demi-finales de Roland-Garros, Roger l'a déjà fait en 2011.
"Mais maintenant il a 37 ans, aucune chance qu'il refasse le coup !" s'insurgent Wilander et Bentalay comme un seul homme.
C'est donc sans surprise que Federer écarte Djokovic en quatre sets pour retrouver son grand rival Rafael Nadal en finale. Phénoménal.
Ça y est, on y est. Le monde entier retient son souffle. Tout la planète est devant sa télévision, un streaming russe ou, pour les plus chanceux, sur les bancs du Central.
Le match n'a pas commencé que les fans des deux joueurs s'entre-déchirent déjà sur TT. Aux "Roger c'est le plus bo !" répondent des "Vamos Rafa !", la tension est palpable.
Sur la chaise, c'est évidemment le meilleur d'entre nous, Momo Lahyani qui arbitre cette finale. Et lorsque sa voix chantante annonce le début du match, c'est un tonnerre d'applaudissements qui fait trembler le stade.
Le public est déjà en transe, sans savoir qu'il s'apprête à vivre le plus grand match de tous les temps.
Le premier set est une démonstration de Rafael Nadal, dieu de la surface. Le phénix majorquin vole sur sa terre et ramène toutes les balles. Roger a beau envoyer en coup droit et chumjetzer sur chaque point, il n'y a rien à faire.
6-2 pour l'Espagnol, les fedfans (dont moi) enclenchent leur PLS et SantoroForever, présent en tribunes, pleure toutes les larmes de son corps.
Le deuxième set est beaucoup plus équilibré mais tourne encore à l'avantage de l'Espagnol. Ce set est une oeuvre d'art, les coups de génie s'enchaînent de chaque côté du filet. A un tweener de Federer, Rafael Nadal répond par une amortie rétro.
Mais au bout du compte, le set est donc remporté par Nadal sur le score de 7-5, sur un passing dantesque de l'Espagnol et un "vamos" qui fait trembler les murs du stade. A quelques kilomètres de là, Lionel Chamoulaud court tout nu dans son salon autour de douze statuettes de Rafa enroulées dans du jambon. Nadal est en marche vers son 12ème titre à Roland-Garros.
Sauf que Federer n'a pas abdiqué. Pas lui, pas aujourd'hui, alors qu'il a l'occasion de gagner son deuxième titre ici, 10 ans après. Le sens de l'Histoire comme dirait Abrh.
Alors que le troisième set commence, le Suisse élève encore son niveau de jeu. Il neutralise le lift de son rival en jouant la totalité de ses coups en demi-volée, sans exception. Il n'a aucune marge, il joue sur un fil, mais c'est un funambule.
C'est sur un revers long de ligne "IW 2017 style" qu'il arrache le troisième set, d'un "Chum jetzte" rageur. 6-3, tout est relancé.
Le quatrième set part sur les mêmes bases. Dépassé dans l'échange car Federer ne lui laisse pas le temps de s'organiser, Rafael Nadal est sans solution. Son ocre chérie lui est comme devenue étrangère ; il a beau glisser toujours plus vite et toujours plus loin, les balles de l'adversaire restent hors d'atteinte.
La manche est bouclée en une petite demi-heure, et le public explose lorsque Momo annonce set Federer. 6-1. Il y aura donc un 5ème set décisif.
Sur Tennis Temple, la feuille de match sombre dans le chaos le plus total. Fedfans et Rafans échangent un feu nourri de commentaires insultants sous les railleries de Djokofans désabusés. C'est Bagdad.
Et le moins que l'on puisse dire c'est que sur le court, l'affrontement est au moins aussi épique.
Touché dans son orgueil, le niveau de Rafael Nadal monte encore d'un cran. Comme Federer, il décide de jouer plus long et plus vite. Un jeu moins naturel pour lui mais qu'il parvient à maîtriser grâce à son œil et sa technique hors du commun.
Les points de génie défilent. Les fautes directes sont portées disparues et les hotshots si nombreux que l'ITF décidera plus tard de projeter le best-of au cinéma.
Les jeux défilent sans qu'aucun des joueurs ne cède un pouce de terrain. 5-5. 7-7. 12-12. 15-15. La lumière du jour faiblit bien que le solstice ne soit plus très loin.
Le public oscille entre ferveur et stupéfaction devant cette grande fête du tennis. Les commentateurs de France 2, pratiquement aphones, se fendent d'un 256582ème "Oh la la la la, la la !".
Prenant enfin conscience de la réalité de ce qu'ils sont en train de vivre, les médias du monde entier commencent à diffuser le match en antenne nationale. Macron prend la parole et annonce que quel que soit le dénouement du match, ce jour sera désormais férié. Un représentant des Gilets Jaunes se dit honoré que son gilet soit de la couleur d'une balle de tennis.
Dans les tribunes, Lionel Chamoulaud est dans les bras de SantoroForever, et les deux hommes pleurent à chaudes larmes. En effet, Lionel a réalisé quelques heures plutôt que tout ne serait pas simple pour son très cher Rafael, et s'est donc rhabillé en toute hâte pour assister sur place à la fin du match. Il a conduit comme un assassin pour arriver à temps pour soutenir son poulain, mais il ne regrette rien.
Et puis soudain, le dénouement. Un lob de Rafael Nadal sur la ligne, que Roger Federer parvient à atteindre et à retourner d'un contre-lob impossible qui n'est pas sans rappeler celui qu'il a réalisé autrefois contre Agassi.
18-18, 0-40. Trois balles de break pour le Suisse. Les fedfans prient, les rafans aussi. Mais il n'y a pas qu'eux. Il y a aussi les fans de Djoko, les fans de Basilashvili, le Pape, et le chat des voisins. Tout le monde prie en fait.
Fort de son mental de titan, l'Espagnol sauve les deux premières de deux coups droits rageurs. Pas la troisième. Federer retourne le service de Nadal d'une amortie qui prend tout le monde de court, même Nadal. Pour la première fois du set, qui compte déjà 37 jeux, un des deux joueurs est breaké.
Les deux joueurs sont en nage, même Federer qui n'avait sans doute jamais autant transpiré. Le public aussi. Lionel a défailli, et SantoroForever lui procure les premiers soins.
Et comme à la grande époque, Roger Federer déroule sur son jeu de service. Ace, service gagnant, et un coup droit pétard digne de 2006. 40-0. Trois balles de match.
Trois ? Pour quoi faire ? Il convertit la première d'un service à la cuillère. A la Chang.
Explosion de lumières, de couleurs, de rires, de larmes. Il l'a fait. Le Dernier Miracle. Celui qu'on n'osait pas espérer. Et pourtant, oui, il l'a fait. Et rien ne sera plus jamais pareil. Ni lui, ni nous, ni le tennis, ni l'humanité.
Cette fois-ci, il n'est plus question d'un genou à terre. Le maître tombe la tête la première sur la terre rouge qui l'avait jadis tant frustré.
Beau joueur comme toujours et conscient d'avoir fait partie de quelque chose qui transcende le sport, Rafael Nadal le rejoint et l'enlace.
***
Je rouvris les yeux et m'aperçus que les larmes avaient aussi coulé sur mes joues. Mes petits-enfants étaient partis depuis longtemps, sans doute pour jouer à la Play Station 18, mais peu importe : ce jour brûlerait en moi à jamais.
Bonjour, je vais faire une analyse et dire qui gagnera ce tournoi du grand chelem qui est Roland-Garros.
Nadal ? Il peut très bien aller en finale oui ! Il va encore faire un excellent tournoi, je n'en doute pas !
Novak Djokovic ? Il s'arrêtera en demi-finale, dans un combat assez serré...
Roger Federer ? Je ne sais même pas si il fera le tournoi !
Thiem ou Zverev ? Je ne pense pas qu'ils auront le mental pour remporter ce grand tournoi du grand chelem !
Kei Nishikori ? il faait de très bonnes performances mais pas au point de le gagner, il s'arrêtera en quart selon moi.
Del Potro ? Je ne le sens pas aller loin... Il s'arrêtera au troisième tour maximum.
Isner ? Un grand service, mais trop de fautes, il n'ira pas loin
Coté français, on a un Simon appliquée qui peut aller en 1/8ème...
Tsonga est encore trop juste... Pouille il peut aller loin mais ça se jouera au mental avec lui...
Vous voulez le vainqueur ?
A partir du 26 mai, l'entrée d'un grand joueur que personne attendra va tout exploser ! Technique, puissance, précisions... Il va remporter ce tournoi ( RG ) pour la première fois de sa vie !
Il sera à 100%. Déterminé, et appliqué. Un revers de monstre, un service de folie, il va vous faire REVER ça je vous le dis !
Monsieur Gael MONFILS ! Et non, ce n'est pas une blague, ce joueur le prouvera, et ce tournoi sera pour lui cette année !
Come on Gael ! Tous derrière lui, il le gagnera ! Soutenez-le, croyez-moi, il le fera !
Le Roland Garros du côté des joueurs français sera une CATASTROPHE.
Au 2e tour, ça sera une purge, une hécatombe.
Et si l'humeur est là, si les conditions météorologiques sont optimums, si le public ne siffle pas trop, si l'adversaire n'est pas trop coriace... enfin bref si l'envie est là, Monfils peut aller en 8e pour croiser Thiem... et puis là, ça sera notre dernière cata'.
Pessimiste moi ? Non, juste réaliste vu l'état pitoyable de nos troupes.
Un Rafa favoris évidement, qui a remporté le dernier TB mais qui s'est fait battre sur sa terre par Fognini, Thiem et Tsitsi cette année, puis il y a le revers contre Kyrgios à Acapulco qui a dû bien le faire ruminer. Dans sa tête, je ne pense pas qu'il soit autant en confiance que lors des années précédentes. Son tableau semble facile mais l'est peut être un peu trop. L'exercice pour lui sera de trouver le rythme et de faire face à des adversaires qui ne joueront pas pour sauver un jeu par set mais pour tenter l'exploit sachant qu'il est battable. Evidemment il froncera les sourcils et criera des "vamos" sur chaque coup gagnant pour intimider l'adversaire, évidemment qu'il en étouffera certains par son schéma de jeu et son coup droit atroce à jouer, mais pour une fois je pense, les joueurs d'en face arriveront avec moins de pression et un truc à tenter. Et là, si l'adversité tient la route, certaines choses risquent de remonter psychologiquement. Les défaites sur terre cette année, les records de Federer, la présence de Djoko à la première place mondiale, les jambes un peu moins performantes qu'il y a 2-3 ans, une rencontre possible avec Tsitsi qui l'a déjà battu ou Federer en mode détente et rien à perdre... Son tableau semble simple en effet mais son terrain psychologique semble plus friable que jamais et je l'imagine bien se retrouver dans une situation d'impuissance contre un joueur en feu comme contre Tsonga il y a maintenant pas mal de temps ou Soderling à RG. Et si ce joueur en feu était un suisse ?
De façon plus globale, ce tournoi est quand même super sexy. Les français au complet, un retour en forme de Monfils, aucune pression pour les autres, un DelPotro pas loin de son meilleur niveau (espérons qu'il n'arrive pas cramé quand les matchs seront compliqués), les jeunes qui poussent de plus en plus, la story de Felix, Fognini capable de tout, le retour de Fed, la présence malgré tout de Stan pour lequel certains souvenirs pourraient redonner les jambes. Tout le monde est là, tout le monde à un truc à faire, en fait il ne manque qu'un Murray au top pour un tableau parfait.
Enfin je mettrai bien une petite pièce sur Juan Martin, s'il arrivait contre Djoko pas trop affaiblit, je pense que c'est le joueur avec le mental et les coups tendus qui pourrait gêner le plus Rafa. Et en plus ce joueur, c'est juste la classe.
Pas une analyse mais en regardant les WC, je pense que les organisateurs/instances se sont trompés en n'attribuant pas de WC que ce soit au tableau principal ou en qualif' au jeune Jannik Sinner qui est en bonne forme.
Cela aurait été sympa de parier sur un bon parcours de celui ci et de se positionner en tant que "découvreur" de talent.
Aaah Papy TK (ou votre Majesté), elle est trop belle ton histoire. Moi j'avais droit a Martine qui n'a pas d'amis pour jouer au tennis... vivement que tu nous racontes celle de la 9eme merveille dans les jardins de Wimbledon quand le Maitre a été anobli et nommé Chevalier de l'ordre dans le vestiaire et du grand tamis
J'AIMERAI UN NOUVEAU LAURÉAT QU'ON N'ATTEND PAS CAR À FORCE DE VOIR LE(S) MÊME(S) GAGNER C'EST LASSANT. CÔTÉ HOMMES ZVEREV OU NISHIKORI ÇA IRAIT THIEM IDEM. CÔTÉ FEMMES OSAKA BERTEN OU ENCORE KERBER VOIR HALEP WHY NOT... EN FAIT NADAL OU WILLIAMS ÇA NE SERAIT PAS NEUF, MAIS S'ILS NE GAGNENT PAS ÇA M'IRAIT QUELQUE PART CAR ON LES A TROP VU GAGNER
The king...tu portes magnifiquement ton nom, te lires m'as donné des frissons...un peu comme si c'etait un scenario somme toute obligé. on sent tout le respect que tu as pour les grand joueurs et on s en prend plein les yeux. La grande classe tes analyses merci.
@stf oui c'est sûr mais après vu que c'est Roland garros il vont privilégier les français, ce qui est assez logique et normal. Donc il ne reste plus beaucoup de wild-card disponible c'est sûr mais alexei Popyrin je ne l'aurais pas mis personnellement.
Mon Rafa déjà en finale pour sûr ! Personne à la hauteur sur cette partie du tableau. Je le vois perdre max. 2 sets avant la finale. Il y arrivera très frais et triomphera, car dans le même temps Djoko va ramer... Vamos !
The King a t'il préparé la geste du retour du roi en terre des hommes anglois? la chute de Saurovic, l'herbe elfique de la queen en personne, venue de toute urgence à la demande de ses arrières petits enfants remettre un anneau du trésor royal, jadis gardé par un dragon; le filet dont la légende prétend que depuis un lierre de cristal l'a enveloppé? Et tant d'autres histoires dont on ne retint que les chants, contant le jaunissement des lignes
transformées en rivières d'or par une balle jaune s'élevant aux cieux, après que d'un dernier coup de tamis Sir Rodgeur l'eut envoyée remplacer ce que l'on nommait Soleil antan...
Je crois que dans le tableau vous vous êtes trompés de Ymer L'ancien vainqueur junior Elias a été sorti des qualifications. C'est Michael son frère qui est passé.
Je souhaite que djokovic remporte le tournoi, sinon, n'importe quel joueur autre que nadal et federer.
Allez djokovic
Je ne sais pas si c'est expres ou par chance, mais toujours federer et nadal commencent les tournois avant djokovic, et ceci peu importe le classement, djoko numero 1, 2, 3 ou même 14 toujours il commence le jour suivant, et en fin il bénéficie d'un jour de moins de repos. C'est du our favoritisme, comme à rome, où les organisateurs ont programmé la finale à 13h, ils ont pu la décaler à 18h et le stade sera toujours plein à rome, mais non, c'eqt djoko qui joue, donc il faut aider nadal, et malgré ça, nadal n'a gagné que très difficilement, et aurait même pu perdre.
Le récit terminé, je remis ma pipe en bouche tout en me remémorant le bon vieux temps, l'âge d'or de l'ATP qui avait vu s'affronter trois monstres et un Ecossais colérique dans des joutes épiques.
Au Big 4 avait ensuite succédé l'Ere du Big 1, lors de laquelle Ramkumar Ramanathan avait remporté une quarantaine de Grand Chelems et battu tous les records. Mais le divin indien était si fort que le tennis masculin avait perdu tout suspense...
L'après Ramkumar avait été particulièrement nébuleux, aucun joueur ne sortant du lot. Le suspense était revenu, mais le jeu était devenu prévisible, uniforme, dénué de toute passion.
Les spectateurs avaient fini par s'en lasser. Même moi, qui avait arrêté de suivre le tennis au profit du curling, le sport le plus spectaculaire et de loin.
- C'était une chouette histoire Papi, mais pourquoi personne n'en parle jamais ?
La question me ramena brutalement à la réalité, et je lançai un regard courroucé vers mon petit-fils.
- Je t'ai déjà dit de pas m'appeler comme ça. Il faut dire "Votre Majesté", ou "Ô grand Téka". Votre mère faisait pareil je vous signale.
Mes trois petits enfants acquiescèrent docilement, suite à quoi je me décidai à répondre à la question d'Abascilic (ma fille et son mari n'avaient pas d'idée de prénom, je les ai donc dépannés).
- Eh oui, cette finale de l'OA 2017 a beau être magique, les spécialistes de la balle jaune n'en parlent que rarement. Pourquoi ? Parce que cet évènement incroyable a été occulté par un match plus extraordinaire encore, qui a eu lieu 2 ans plus tard.
Je me tus un instant pour accentuer l'effet dramatique, avant de lâcher dans un souffle :
- Le triomphe de Roger à RG 2019. Le plus grand tournant de l'histoire de l'humanité avec l'invention de l'agriculture et de l'écriture. Tout commence lors d'une belle après-midi de printemps, lorsque...
- Ah non pas encore ! m'interrompit à nouveau Abascilic, qui était décidément bien énervant malgré son très beau nom. Tu nous l'as déjà racontée cent fois, cette histoire ! renchérit-il.
Je balayai la protestation d'un revers de main.
- Vous me remercierez plus tard, lorsque vous aurez envie de draguer de la minette. "Fille à qui tu parles de Roro, à moitié dans ton frigo" comme le dit l'adage.
Le mot frigo me fit penser à la bière, et je me levai pour aller en chercher une. Prêcher la bonne parole, ça donnait soif.
Une fois de retour dans mon fauteuil, je m'assis confortablement et bus une gorgée de 2019 (la marque 1664 avait logiquement changé de nom suite au deuxième titre de Federer à Roland-Garros).
Je m'éclaircis ensuite la voix et commençai mon récit.
***
Tout commence donc lors d'une belle après-midi de printemps. Il touche à sa fin à vrai dire. Les fleurs laissent place aux fruits et les Master 1000 laissent place à Roland.
Le point d'orgue de la saison sur terre battue, et il se trouve en France. Cocorico, bordel.
C'est donc en cette belle journée de mai que Roger Federer fait son grand retour en France après quatre ans d'absence. Et on lui réserve évidemment l'accueil qu'il mérite : plusieurs millions de personnes font le déplacement à Roissy, il est invité à l'Elysée et la Tour Eiffel s'illumine aux couleurs de la Suisse.
Mais malgré cette effervescence, les médias restent sceptiques sur les chances du maestro à Roland-Garros. Forget se dit confiant pour le Suisse, mais il est évident qu'il le caresse dans le sens du poil par peur que RF lui colle encore un lapin au dernier moment.
La plupart des spécialistes s'accordent sur le fait que Rafael Nadal reste le favori. "Il a quand même gagné le tournoi 11 fois, c'est quand même légèrement plus que Federer ou Djokovic" dit notamment Santoro.
"Le titre se jouera entre Djokovic, Nadal et Thiem. Federer fera rien !" s'exclame Benoît Maylin, dont les pronostics sont presque aussi réputés que ceux de Mats Wilander.
C'est donc sans pression que Roger commence son tournoi. Et contrairement à moi qui ne peut pas me passer de la pression (surtout lorsqu'elle est blonde et fraîche), Roger ne brille jamais autant que lorsque personne ne l'attend.
Les démonstrations s'enchaînent. 6-1 6-2 6-3 contre Delbonis pour honorer mon Théorème de l'Escalier, puis 6-0 6-0 6-0 contre Istomin pour faire chier Zlat'. Suite à l'abandon de Gaël Monfils, Roger rallie donc les huitièmes frais et dispo.
Il y rencontre plus d'opposition, mais il renverse finalement Tomas Berdych en trois sets : 7-6(0) 7-6(0) 7-6(0).
Il maîtrise ensuite Bautista Agut en quarts, avant que les choses sérieuses ne commencent. Novak Djokovic, numéro 1 mondial et un joueur sur une dynamique pas dégueulasse puisqu'il peut réaliser le Grand Chelem calendaire sur deux ans en remportant Roland Garros.
Seulement voilà, battre le meilleur joueur du monde en demi-finales de Roland-Garros, Roger l'a déjà fait en 2011.
"Mais maintenant il a 37 ans, aucune chance qu'il refasse le coup !" s'insurgent Wilander et Bentalay comme un seul homme.
C'est donc sans surprise que Federer écarte Djokovic en quatre sets pour retrouver son grand rival Rafael Nadal en finale. Phénoménal.
Ça y est, on y est. Le monde entier retient son souffle. Tout la planète est devant sa télévision, un streaming russe ou, pour les plus chanceux, sur les bancs du Central.
Le match n'a pas commencé que les fans des deux joueurs s'entre-déchirent déjà sur TT. Aux "Roger c'est le plus bo !" répondent des "Vamos Rafa !", la tension est palpable.
Sur la chaise, c'est évidemment le meilleur d'entre nous, Momo Lahyani qui arbitre cette finale. Et lorsque sa voix chantante annonce le début du match, c'est un tonnerre d'applaudissements qui fait trembler le stade.
Le public est déjà en transe, sans savoir qu'il s'apprête à vivre le plus grand match de tous les temps.
Le premier set est une démonstration de Rafael Nadal, dieu de la surface. Le phénix majorquin vole sur sa terre et ramène toutes les balles. Roger a beau envoyer en coup droit et chumjetzer sur chaque point, il n'y a rien à faire.
6-2 pour l'Espagnol, les fedfans (dont moi) enclenchent leur PLS et SantoroForever, présent en tribunes, pleure toutes les larmes de son corps.
Le deuxième set est beaucoup plus équilibré mais tourne encore à l'avantage de l'Espagnol. Ce set est une oeuvre d'art, les coups de génie s'enchaînent de chaque côté du filet. A un tweener de Federer, Rafael Nadal répond par une amortie rétro.
Mais au bout du compte, le set est donc remporté par Nadal sur le score de 7-5, sur un passing dantesque de l'Espagnol et un "vamos" qui fait trembler les murs du stade. A quelques kilomètres de là, Lionel Chamoulaud court tout nu dans son salon autour de douze statuettes de Rafa enroulées dans du jambon. Nadal est en marche vers son 12ème titre à Roland-Garros.
Sauf que Federer n'a pas abdiqué. Pas lui, pas aujourd'hui, alors qu'il a l'occasion de gagner son deuxième titre ici, 10 ans après. Le sens de l'Histoire comme dirait Abrh.
Alors que le troisième set commence, le Suisse élève encore son niveau de jeu. Il neutralise le lift de son rival en jouant la totalité de ses coups en demi-volée, sans exception. Il n'a aucune marge, il joue sur un fil, mais c'est un funambule.
C'est sur un revers long de ligne "IW 2017 style" qu'il arrache le troisième set, d'un "Chum jetzte" rageur. 6-3, tout est relancé.
Le quatrième set part sur les mêmes bases. Dépassé dans l'échange car Federer ne lui laisse pas le temps de s'organiser, Rafael Nadal est sans solution. Son ocre chérie lui est comme devenue étrangère ; il a beau glisser toujours plus vite et toujours plus loin, les balles de l'adversaire restent hors d'atteinte.
La manche est bouclée en une petite demi-heure, et le public explose lorsque Momo annonce set Federer. 6-1. Il y aura donc un 5ème set décisif.
Sur Tennis Temple, la feuille de match sombre dans le chaos le plus total. Fedfans et Rafans échangent un feu nourri de commentaires insultants sous les railleries de Djokofans désabusés. C'est Bagdad.
Et le moins que l'on puisse dire c'est que sur le court, l'affrontement est au moins aussi épique.
Touché dans son orgueil, le niveau de Rafael Nadal monte encore d'un cran. Comme Federer, il décide de jouer plus long et plus vite. Un jeu moins naturel pour lui mais qu'il parvient à maîtriser grâce à son œil et sa technique hors du commun.
Les points de génie défilent. Les fautes directes sont portées disparues et les hotshots si nombreux que l'ITF décidera plus tard de projeter le best-of au cinéma.
Les jeux défilent sans qu'aucun des joueurs ne cède un pouce de terrain. 5-5. 7-7. 12-12. 15-15. La lumière du jour faiblit bien que le solstice ne soit plus très loin.
Le public oscille entre ferveur et stupéfaction devant cette grande fête du tennis. Les commentateurs de France 2, pratiquement aphones, se fendent d'un 256582ème "Oh la la la la, la la !".
Prenant enfin conscience de la réalité de ce qu'ils sont en train de vivre, les médias du monde entier commencent à diffuser le match en antenne nationale. Macron prend la parole et annonce que quel que soit le dénouement du match, ce jour sera désormais férié. Un représentant des Gilets Jaunes se dit honoré que son gilet soit de la couleur d'une balle de tennis.
Dans les tribunes, Lionel Chamoulaud est dans les bras de SantoroForever, et les deux hommes pleurent à chaudes larmes. En effet, Lionel a réalisé quelques heures plutôt que tout ne serait pas simple pour son très cher Rafael, et s'est donc rhabillé en toute hâte pour assister sur place à la fin du match. Il a conduit comme un assassin pour arriver à temps pour soutenir son poulain, mais il ne regrette rien.
Et puis soudain, le dénouement. Un lob de Rafael Nadal sur la ligne, que Roger Federer parvient à atteindre et à retourner d'un contre-lob impossible qui n'est pas sans rappeler celui qu'il a réalisé autrefois contre Agassi.
18-18, 0-40. Trois balles de break pour le Suisse. Les fedfans prient, les rafans aussi. Mais il n'y a pas qu'eux. Il y a aussi les fans de Djoko, les fans de Basilashvili, le Pape, et le chat des voisins. Tout le monde prie en fait.
Fort de son mental de titan, l'Espagnol sauve les deux premières de deux coups droits rageurs. Pas la troisième. Federer retourne le service de Nadal d'une amortie qui prend tout le monde de court, même Nadal. Pour la première fois du set, qui compte déjà 37 jeux, un des deux joueurs est breaké.
Les deux joueurs sont en nage, même Federer qui n'avait sans doute jamais autant transpiré. Le public aussi. Lionel a défailli, et SantoroForever lui procure les premiers soins.
Et comme à la grande époque, Roger Federer déroule sur son jeu de service. Ace, service gagnant, et un coup droit pétard digne de 2006. 40-0. Trois balles de match.
Trois ? Pour quoi faire ? Il convertit la première d'un service à la cuillère. A la Chang.
Explosion de lumières, de couleurs, de rires, de larmes. Il l'a fait. Le Dernier Miracle. Celui qu'on n'osait pas espérer. Et pourtant, oui, il l'a fait. Et rien ne sera plus jamais pareil. Ni lui, ni nous, ni le tennis, ni l'humanité.
Cette fois-ci, il n'est plus question d'un genou à terre. Le maître tombe la tête la première sur la terre rouge qui l'avait jadis tant frustré.
Beau joueur comme toujours et conscient d'avoir fait partie de quelque chose qui transcende le sport, Rafael Nadal le rejoint et l'enlace.
***
Je rouvris les yeux et m'aperçus que les larmes avaient aussi coulé sur mes joues. Mes petits-enfants étaient partis depuis longtemps, sans doute pour jouer à la Play Station 18, mais peu importe : ce jour brûlerait en moi à jamais.
Nadal ? Il peut très bien aller en finale oui ! Il va encore faire un excellent tournoi, je n'en doute pas !
Novak Djokovic ? Il s'arrêtera en demi-finale, dans un combat assez serré...
Roger Federer ? Je ne sais même pas si il fera le tournoi !
Thiem ou Zverev ? Je ne pense pas qu'ils auront le mental pour remporter ce grand tournoi du grand chelem !
Kei Nishikori ? il faait de très bonnes performances mais pas au point de le gagner, il s'arrêtera en quart selon moi.
Del Potro ? Je ne le sens pas aller loin... Il s'arrêtera au troisième tour maximum.
Isner ? Un grand service, mais trop de fautes, il n'ira pas loin
Coté français, on a un Simon appliquée qui peut aller en 1/8ème...
Tsonga est encore trop juste... Pouille il peut aller loin mais ça se jouera au mental avec lui...
Vous voulez le vainqueur ?
A partir du 26 mai, l'entrée d'un grand joueur que personne attendra va tout exploser ! Technique, puissance, précisions... Il va remporter ce tournoi ( RG ) pour la première fois de sa vie !
Il sera à 100%. Déterminé, et appliqué. Un revers de monstre, un service de folie, il va vous faire REVER ça je vous le dis !
Monsieur Gael MONFILS ! Et non, ce n'est pas une blague, ce joueur le prouvera, et ce tournoi sera pour lui cette année !
Come on Gael ! Tous derrière lui, il le gagnera ! Soutenez-le, croyez-moi, il le fera !
Je crois en la Grèce antique, un rêve d'Homère sinon rien....
C'est ma surprise du mois de Mai !
Merci à "The King", je me suis surpris à lire jusqu'au bout....
Bon, comme dirait Tintin, : Bon RG à tous !
J'ai explosé de rire.
Magnifique "analyse" (xd) TK, mais tu nous fais trop rêver là, c'est sadique !
Au 2e tour, ça sera une purge, une hécatombe.
Et si l'humeur est là, si les conditions météorologiques sont optimums, si le public ne siffle pas trop, si l'adversaire n'est pas trop coriace... enfin bref si l'envie est là, Monfils peut aller en 8e pour croiser Thiem... et puis là, ça sera notre dernière cata'.
Pessimiste moi ? Non, juste réaliste vu l'état pitoyable de nos troupes.
De façon plus globale, ce tournoi est quand même super sexy. Les français au complet, un retour en forme de Monfils, aucune pression pour les autres, un DelPotro pas loin de son meilleur niveau (espérons qu'il n'arrive pas cramé quand les matchs seront compliqués), les jeunes qui poussent de plus en plus, la story de Felix, Fognini capable de tout, le retour de Fed, la présence malgré tout de Stan pour lequel certains souvenirs pourraient redonner les jambes. Tout le monde est là, tout le monde à un truc à faire, en fait il ne manque qu'un Murray au top pour un tableau parfait.
Enfin je mettrai bien une petite pièce sur Juan Martin, s'il arrivait contre Djoko pas trop affaiblit, je pense que c'est le joueur avec le mental et les coups tendus qui pourrait gêner le plus Rafa. Et en plus ce joueur, c'est juste la classe.
Seuls les partages de titres peuvent varier d'une année à une autre
Mais je pense que cela ne sera pas possible, sachant que Rodge est blessé...
A mon avis TSITSIPAS pourrait être révélé par le tournoi, sa régularité va bien finir par payer. Pour moi, le vainqueur sera DJOKOVIC ou NADAL.
Cela aurait été sympa de parier sur un bon parcours de celui ci et de se positionner en tant que "découvreur" de talent.
Tant pis pour eux et pour lui
Un tel scénario serait tellement jouissif pour un Fedfan :D
Pleins de ref croustillantes (Ptin la première à Chamoulaud courant tout nu m'a fait mourir), une belle plume, GG !
Quel dommage ! Les sens à peine émoustillés, ardeur déjà refroidie !
Très belle histoire et bel hommage au preux chevalier Lionel.
transformées en rivières d'or par une balle jaune s'élevant aux cieux, après que d'un dernier coup de tamis Sir Rodgeur l'eut envoyée remplacer ce que l'on nommait Soleil antan...
Je crois que dans le tableau vous vous êtes trompés de Ymer L'ancien vainqueur junior Elias a été sorti des qualifications. C'est Michael son frère qui est passé.
Allez djokovic
Je ne sais pas si c'est expres ou par chance, mais toujours federer et nadal commencent les tournois avant djokovic, et ceci peu importe le classement, djoko numero 1, 2, 3 ou même 14 toujours il commence le jour suivant, et en fin il bénéficie d'un jour de moins de repos. C'est du our favoritisme, comme à rome, où les organisateurs ont programmé la finale à 13h, ils ont pu la décaler à 18h et le stade sera toujours plein à rome, mais non, c'eqt djoko qui joue, donc il faut aider nadal, et malgré ça, nadal n'a gagné que très difficilement, et aurait même pu perdre.
Toi, terre émiettée, terre piétinée, tu vois ;
Les Grands. Depuis plus de cent ans, les pieds t'animent,
De balles et de cries tu ne t'ennuie jamais plu.
Le jardin des despotes te dis je, oui ma terre,
D'un despote. Le onze du géant nous frappe fort,
Onze coupes, onze fois sur le trône des puissants mortels.
Tel les gouttes d'eau, il s'allonge sur le sol clair,
Les larmes de joie coulent depuis onze tours brulants.
Terre, les Remords de certains rendent indifférents ;
D'autres ! Suisses, Serbes ou encore Argentins battus.
Battus mais battants, il ne savent se défendre !
O Terre d'honneur, o Terre divine, o Terre ;
Voulue ! Toi qui donne espoir et envie aux autres,
Dis toi qu'il n'y a que Terre, Tyran et Remords !
Sonnet en alexandrins, rimes libres, quelques rejets aussi !
Voilà l'histoire de Roland Garros ^^