Federer renverse Simon et rejoint Tsonga en quarts !

Fiche de Roger FedererFiche de Gilles SimonFiche de Jo-Wilfried TsongaRoland Garros 2013 Roger Federer est décidément un joueur hors normes. Terriblement mal embarqué face à Gilles Simon sur le Court Philippe Chatrier, il est parvenu à complètement retourner la situation pour finalement l'emporter. Mené deux manches à une et semblant à la dérive, le Suisse s'est finalement imposé sur le score de 6/1, 4/6, 2/6, 6/2, 6/3 après trois heures de jeu. Il retrouvera donc Jo-Wilfried Tsonga mardi pour lui disputer une place en demi-finales de ce Roland Garros 2013.

Une chute qui a failli tout changer
Tout avait pourtant parfaitement débuté pour Federer. Virevoltant dans la première manche (6/1), il s'est montré beaucoup plus approximatif dans les deux suivantes. Une baisse de régime qui a semblé coïncider avec une chute dont il a été victime à 3/2 en sa faveur dans le deuxième acte.
En bout de course, il s'est pris la pointe du pied droit dans la terre battue et s'est retrouvé projeté au sol. Pas touché physiquement, le Suisse a cependant semblé en subir le contrecoup mental, sortant de la bulle dans laquelle il était jusque-là. De l'autre côté du filet, Simon en profitait à merveille, continuant à proposer du très bon tennis pour revenir d'abord puis se détacher deux manches à une (6/1, 4/6, 2/6).

Federer se ressaisit et s'impose
En perdition, Federer a toutefois su trouver les ressources pour repartir de l'avant. Le petit crochet par les vestiaires qu'il a effectué à la fin du troisième acte l'y a surement aidé. Retrouvant plus de fluidité dans ses gestes, ses coups se sont fait plus tranchants et il a progressivement repris le contrôle des débats. Tout s'est alors inversé en l'espace de 25 minutes, Federer alignant sept jeux consécutifs pour passer de 2/2 dans le quatrième set à 3/0 en sa faveur dans le cinquième. La messe était dite, il ne flanchait pas ensuite sur son service et il l'emportait sur sa deuxième balle de match sous l'ovation du public ravi d'avoir assisté à un tel combat.

Une 900ème victoire et un 36ème quart consécutif
Federer signe ainsi, à 31 ans, sa 900ème victoire sur le Circuit ATP. Une 900ème victoire qui lui permettra de disputer son 36ème quart de finale consécutif en tournoi du Grand Chelem, un record bien sûr. Désormais quarts-de-finaliste au total 40 fois en Majeurs, il revient aussi à une unité du record de l'Américain Jimmy Connors dans ce domaine. Après Benneteau et Simon, c'est à nouveau un Français qui tentera de l'empêcher d'aller plus loin. Jo-Wilfried Tsonga se dressera en effet sur sa route mardi, un Tsonga à qui rien ne résiste jusque-là.

G. Simon (au public): "Là, tout de suite, je suis très triste. C'est vrai que ça a été un gros match pour moi. Roger m'a mis une claque il y a deux semaines à Rome donc j'avais envie de faire mieux aujourd'hui et j'ai réussi à le faire. J'aurais aimé le gagner, malheureusement il a su hausser le niveau de jeu quand il était au moins bien. Et voilà, je suis juste déçu de perdre celui-là mais j'espère que je vais réussir à refaire ce genre de matchs plus souvent.
J'ai vibré énormément (ndlr: avec le public) même si, comme c'est 'Rodg', c'est vrai que tout le monde l'adore (ndlr: sourire). Même ici putain (ndlr: rires). Mais c'est mérité en même temps. C'est un énorme champion et ça prouve tout ce qu'il a apporté au jeu, au tennis. Et voilà, j'ai fait un beau combat, j'ai réussi à profiter au maximum de cette expérience-là et j'espère que la prochaine fois... j'arriverai à le sortir ! (ndlr: sourire)."

R. Federer (au public): "C'était magnifique. C'est toujours un super plaisir de pouvoir jouer des matchs comme ça. Au meilleur des cinq sets c'est quand même quelque chose de particulier, c'est des matchs dont tu te souviens. Bon, je me souviens de beaucoup de matchs mais à un moment donné tu commences à oublier un peu (ndlr: sourire). J'ai atteint les mille matchs l'année dernière alors je crois que j'en ai oublié quelques-uns mais celui-là va me rester.
C'était vraiment super de jouer contre Gilles dans un ambiance comme ça. Une chose est sûre c'est que je connais son prénom maintenant (ndlr: rires). Alors merci pour ça en tout cas.
Il faut rester positif, si tu deviens négatif tu perds et tu rentres à la maison. Alors je n'avais pas envie de faire ça tout de suite. Peut-être que j'ai perdu un peu de confiance quand je suis tombé, je ne sais pas exactement ce qui s'est passé. Mais en tout cas, Gilles a vraiment haussé son niveau de jeu. C'était à lui de faire des changements au milieu du deuxième set et il a réussi à le faire, ensuite c'était vraiment très difficile pour moi. Donc tout le crédit revient à Gilles d'avoir réussi à faire tourner le match à ce moment-là.
Pour finir, il faut forcément un peu de chance mais je crois que j'ai pu à nouveau mieux jouer ensuite aux quatrième et cinquième sets et... c'est monstrueux de jouer dans des ambiances comme ça."