Nadal peut exulter, il a réussi son pari de conserver son titre à Roland Garros

Nadal domine Federer et remporte Roland Garros 2011 !

Roland Garros 2011 On le savait déjà et il nous l'a encore confirmé, Rafael Nadal est véritablement un immense champion, peut-être le plus grand de l'histoire du tennis sur terre battue. L'espagnol a en effet remporté l'édition 2011 de Roland Garros, ce dimanche, en venant à bout en finale d'un Roger Federer qui a brillé tout au long de la quinzaine mais qui a une nouvelle fois été dans l'incapacité de résoudre le casse-tête proposé par son adversaire malgré un début de match largement en sa faveur.
Au final le majorquin l'a emporté sur le score de 7/5, 7/6(4), 5/7, 6/1 et il conserve ainsi non seulement son titre mais aussi sa place de numéro 1 mondial que Djokovic lui aurait ravie en cas de défaite. C'est son 10ème titre du Grand Chelem et surtout son 6ème Roland Garros, une performance que seul Bjorn Borg était parvenu à réaliser avant lui sur la terre battue parisienne. A tout juste 25 ans, il a encore du temps devant lui pour tenter de faire mieux.

1er set: Federer manque le coche
Sur la lancée de ses tours précédents et notamment de son énorme performance face à Novak Djokovic, c'est Roger Federer qui prenait le meilleur départ dans cette finale. Offensif et ultra dominateur dans l'échange, il faisait le break dès le premier jeu de service de Rafael Nadal, un peu crispé en début de partie, et continuait sur le même rythme pour conserver son avantage et mener 5 jeux à 2 après 30 minutes. On voyait alors mal comment cette première manche pouvait lui échapper et, comme une confirmation, il obtenait même une première balle de set sur le service adverse. Cette première opportunité allait cependant être aussi la dernière. En quelques instants, le match basculait, le suisse se tendait un peu, ne jouait plus aussi juste et, à l'inverse, le numéro 1 mondial sortait l'artillerie lourde. Plus une faute directe et des frappes plus percutantes, Nadal alignait sept jeux consécutifs face à un Federer qui apparaissait presque absent durant une trentaine de minutes.

2ème set: Federer rebelle, Nadal tient bon
Breaké d'entrée par le majorquin que plus rien ne semblait pouvoir arrêter, Federer stoppait l'hémoragie au troisième jeu du set pour revenir à 2/1. De l'autre côté du filet, Nadal continuait cependant d'appuyer sur l'accélérateur et il passait tout près de faire le double break mais l'helvète tenait bon (4/3). C'est le moment que choisissait ce dernier pour repartir de l'avant en réussissant le débreak sur sa troisième opportunité au terme d'un jeu terriblement disputé (4/4). L'embellie était toutefois de courte durée puisqu'il concédait à nouveau sa mise en jeu dans la foulée, permettant ainsi à son adversaire de servir pour mener deux manches à rien. Comme souvent depuis le début de la partie, dos au mur, le suisse jouait son meilleur tennis et ne laissait pas Rafa s'envoler aussi facilement. Il sauvait une première balle de set pour revenir à 40-40, moment que choisissait la pluie pour entrer en scène et forcer Pascal Maria, arbitre de la rencontre, à suspendre la partie. Il ne s'agissait cependant que d'une petite averse et 10 minutes plus tard les deux joueurs étaient de retour sur le court pour reprendre le fil du match. Nadal s'offrait une seconde balle de set que Federer venait sauver avec cran au filet avant de s'offrir lui-même une balle de débreak au terme d'un échange monumental. Une opportunité qu'il saisissait immédiatement pour revenir à 5/5 avant d'enchaîner magnifiquement sur son propre service (6/5). Alors qu'on s'attendait à le voir mettre une pression énorme sur son adversaire, le numéro 3 mondial connaissait un nouveau passage à vide, comme dans le premier set, et huit points plus tard il se retrouvait mené 4-0 dans le jeu décisif, la messe était dite dans cette manche (7/6).

3ème set: Federer saisit sa chance, enfin
Dans lignée de la fin du deuxième set, les deux joueurs se rendaient coup pour coup au début du troisième acte. Jusqu'à 3/2 en faveur de Nadal, les deux champions tenaient leur mise en jeu sans trembler avant que Federer n'aît une nouvelle petite saute de concentration. Plus de première balle, une amortie mal touchée qui finit sa course dans le filet, un break blanc et voilà le tenant du titre qui prenait le large (4/2). Sur le jeu suivant c'était cependant à Nadal de relâcher son étreinte, ses balles se faisaient plus courtes et sa défense moins solide, ce dont Federer profitait à merveille en réussissant le débreak, là aussi blanc, (4/3). Il continuait sur sa lancée en tenant son engagement puis en faisant le break trois jeux plus tard (6/5). Au service pour revenir à 2 sets à 1, il ne laissait pas passer sa chance cette fois-ci et il concluait sur sa seconde opportunité d'un coup droit décroisé rageur, la finale était relancée (7/5).

4ème set: Nadal, les doutes puis le coup de grâce
Ultra dominateur sur les 6 jeux précédents, Federer maintenait son effort à l'attaque de la quatrième manche et il se procurait d'entrée trois balles de break (0-40). La partie avait tourné et, c'était une certitude, le suisse allait prendre une belle option sur ce quatrième acte. Mais tout cela était sans compter sur le tempérament de guerrier de Nadal. Ce dernier ne lâchait rien, flirtait avec les lignes, assenait son quatrième ace et empôchait finalement ce premier jeu, portant dans le même temps un rude coup au moral de son adversaire (1/0). Le suisse ne bronchait cependant pas sur le jeu suivant et tenait son service avec autorité, mais ce n'était que partie remise (1/1). L'espagnol, faisait en effet le break, à nouveau blanc, deux jeux plus tard puis le double break face à un Federer complètement débordé désormais qui ne trouvait plus de réponse à solidité et à la puissance du numéro 1 mondial. Ce dernier se présentait donc au service pour s'offrir un 6ème titre sur la terre battue de la capitale française et il ne manquait pas l'occasion. Un jeu blanc parfaitement maîtrisé conclu par un dernier coup droit trop long de Fededer et il pouvait s'écrouler sur la surface ocre, les yeux baignés de larmes. Après deux semaines de soufrance, il avait réussi un nouvelle exploit, le 10ème de sa carrière en Grand Chelem.