Pouille s'offre Nadal et confirme son énorme potentiel !

Fiche de Rafael NadalFiche de Gael MonfilsFiche de Jo-Wilfried TsongaFiche de Lucas PouilleUS Open 2016 Lucas Pouille a probablement changé de dimension ce dimanche soir sur l'Arthur Ashe Stadium à New York. Toujours plus solide et incisif, le jeune Français est venu à bout de Rafael Nadal dans un match à la dramaturgie hors normes. Vainqueur au tie-break du cinquième set, après 4h07 de jeu et sur le score de 6/1, 2/6, 6/4, 3/6, 7/6(6), il rejoint Gael Monfils, qu'il affrontera, et Jo-Wilfried Tsonga en quarts de finale de cet US Open 2016. Quel match et quelle journée !

Pouille plie mais ne rompt pas
Démarrant sur les chapeaux de roues à la surprise générale (6/1) mais relâchant un peu son étreinte (6/1, 2/6) avant de reprendre le contrôle (6/1, 2/6, 6/4), Pouille a vu l'Espagnol revenir à sa hauteur (6/1, 2/6, 6/4, 3/6) puis le faire presque décramponner dans le cinquième set. Accusant le coup physiquement dès le milieu de la quatrième manche, le Français a en effet rapidement affiché un break de retard dans le cinquième acte. On ne donnait alors pas cher de sa peau. Mais il n'a jamais abdiqué, retrouvant finalement ses sensations et parvenant à débreaker dans le huitième jeu du set (6/1, 2/6, 6/4, 3/6, 4/4).

Pouille plus costaud que Nadal
Le bras de fer final a alors pu s'engager entre les deux hommes. Loin d'être mauvais malgré la défaite, c'est d'abord Nadal qui est parvenu à mettre le plus de pression dans le camp adverse. Il a obligé Pouille à sauver une balle de break dans la foulée du débreak (5/4) avant de l'emmener à égalité deux jeux plus tard, en vain (6/5). Facile sur ses propres engagements, L'Espagnol a recollé à 6/6 sans problème pour s'offrir le droit de disputer un jeu décisif. Jeu décisif dans lequel il a d'ailleurs pris le meilleur départ avec un mini-break d'entrée avant de voir le Français prendre le large. Ce dernier, très agressif dans le bon sens du terme, a su trouver le bon dosage entre sécurité et prise de risque. Tant et si bien qu'après avoir refait son retard (1-1), il s'est détaché (4-1) irrémédiablement... ou presque. Tenant son avantage jusqu'à 6-3, il n'est alors pas parvenu à concrétiser ses trois premières balles de match (6-6). Sûrement un peu de tension en cause. Qu'à cela ne tienne, il a profité d'une grosse erreur de coup droit d'un Nadal également tendu pour s'en offrir une quatrième, la bonne celle-là.

La superbe joie du Français
D'un dernier coup droit gagnant, Pouille mettait ainsi un terme à ce superbe duel et signait, après 4h08 de combat, la plus belle victoire de sa jeune carrière. Il pouvait exulter, se laissant tomber, les bras en croix, puis criant son immense joie vers son clan, toute langue dehors. A 22 ans et après avoir déjà atteint les quarts de finale à Wimbledon en juillet, le jeune Français se fait définitivement un nom dans le tennis mondial. Il confirme l'énorme potentiel qu'on lui devinait déjà, un potentiel qui lui permettra sûrement de viser encore plus haut, peut-être dès mardi.

Une première historique pour la France
En quarts de finale, Lucas Pouille ira défier Gael Monfils qui s'était qualifié un peu plus tôt en dominant facilement Marcos Baghdatis (6/3, 6/2, 6/3). Il y aura donc un Français en demi-finales. Peut-être même deux puisque Jo-Wilfried Tsonga sera également au rendez-vous des quarts grâce à sa victoire sur Jack Sock (6/3, 6/3, 6/7(7), 6/2). La France compte ainsi trois de ses représentants en quarts de finale, une grande première en Grand Chelem dans l’Ère Open.

L. Pouille : "C'était mon premier match sur le Center Court, contre Rafa, je ne pouvais pas rêver mieux que ça. Merci à tous d'être restés !
A 6-3 dans le tie-break, je me suis dis 'C'est bon, tu vas gagner' puis à 6-6, ça n'était plus exactement la même chose (rires). Mais le public a été derrière moi. Chaque point a été génial. Je suis le plus heureux ce soir.
Ce que j'ai appris ? Rien n'est jamais terminé avant le dernier point. J'étais mené d'un break dans le 5ème set, mais je suis revenu, puis j'ai mené 6-3 au tie-break, mais il est revenu, ça n'est jamais fini avant le dernier point."