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Le manque

Le manque de toi, le manque d'elle, ou de lui, le manque d'une époque, le manque de ce que j'ai perdu, le manque de ce que j'étais, de ceux qui sont partis, pour toujours.

Le manque, cette sensation de vide intérieur, qui tout à la différence d'une sorte d'insensibilité, elle, elle nous rend forts sensibles, elle nous détruit, déviation sur la route de la joie.

Le manque n'est pas comme une question sans réponses, il est la réponse qui triomphe d'elle, la connaissance de la cause du manque puisse toujours nous apporter un possible apaisement, un certain laxisme de l'intellect, mais qui n'est qu'éphémère quant il s'agit du cœur. Le manque est la punition qui nous atrophie, qui nous brûle, qui nous torture à cause de notre égoïsme, oui car nous pensons toujours, que tout doit nous appartenir, que tout est sous notre contrôle, que les sentiments fonctionnent toujours dans un sens, que l'on est toujours les seuls, à souffrir.

Quand il est comblé, le manque nous donne l'illusion de s’être évaporé, de disparaître à jamais, jusqu'au jour où l'illusion subit la mise à nu et prend une claque d'une violence et d'une force herculéenne, par le retour à la réalité.

Il revient, encore, toujours, il n'est jamais parti, il est là, en nous, nous rendant impuissants et en proie à ses flèches qui nous transpercent l’âme, impossible de lutter, seulement d'accepter le tragique.

À croire qu'on le cherche, qu'on le provoque, à croire qu'on aime avoir mal, qu'on joue avec lui, que l'on aime à espérer autre chose, sans se rendre compte de la chance d'avoir ce que l'on a déjà, juste là, tout prés de nous.

Le manque, il est perfide, car il nous ronge et nous brise, sans nous mettre ko dès le premier round, ils nous confronte à une épreuve marathonienne, il nous consume, il m'use. Je suis usée, usée de devoir chercher à le combler sans cesses, à être condamner à pleurer, à lutter, à tenter de faire abstraction, à jouer les forces de la nature, à me sentir profondément seule, mais jamais sans lui.

Il opère partout, dans tous les secteurs, ce qu'il adore avant tout, c'est nous surprendre et revenir toujours plus fort, bien sûr, là où il est excelle, c'est en amour.

Quand il arrive après que l'un ou l'une de nos proches est parti, il emporte avec nous une partie de nous, il nous donne l’impression de boire du cyanure à la place de l'eau, il nous donne une hémorragie du cœur en guise de cadeau.

Il ne faut pas croire, on ne dirait pas comme ça, mais il est d'une générosité sans égal, il nous aime et nous chérit.

Tu m'as laissée comme ça, seule dans la mer sans vagues, sans mouvements, sans vie, je dois me débrouiller seule, seule avec ma chaire, seule mes souvenirs heureux, mais que je ne peux plus partager avec quiconque, mon cœur échoué tel un plancton isolé et noyé dans les abysses.

Tu veux m'avoir ? Mais tu ne m'auras jamais autant que je suis, tu crois vivre en moi, tu crois pouvoir dicter ma vie comme bon te semble, tu veux continuer à me hanter, tu n'y arriveras pas, jamais, tu auras beau emporter tout ce que j'aime, j'en trouverai d'autres.

Non, je sais, je sais que l'on dit ça pour se rassurer, au fond le cœur continuera à battre et à saigner, les yeux à pleurer, les émotions à nous envahir, mon souffle continuera à se couper, jusqu'au dernier...

Mais je suis en vie, et ça n'est la folie qui me fait comprendre ça, je veux dire, le comprendre viscéralement, je suis en vie et je ne veux plus jouer en subissant tes règles infâmes, je suis une anarchiste sentimentale, une nomade vagabondant de ruelles en ruelles, seule ou accompagnée, mais heureuse.

Je ne veux plus de toi, je ne veux plus à avoir à te combler, je veux seulement t'oublier, je veux m'oublier, je ne veux plus que tu transforme mon âme en une bâtisse en ruine, je ne veux plus jamais être une de tes martyres, avec tout le respect que je dois à Baudelaire.

Je continuerai à ressentir, à aimer, à avoir le goût du risque, à fumer, à rire, à me promener dans l’inconnu, à avoir la fureur de vivre, à chanter, à planer, à brailler, à lutter, à partir, puis revenir, à suffoquer, à m'attacher, me détacher, à comprendre que je n'ai jamais rien compris, à mourir, à vivre.

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6 1 commentaires
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Kolibri
Sublissime Cha
Nathan_
Belle inspiration Cha :)

[quote]Il revient, encore, toujours, il n'est jamais parti, il est là, en nous, nous rendant impuissants et en proie à ses flèches qui nous transpercent l’âme, impossible de lutter, seulement d'accepter le tragique.[/quote]
Effectivement je crois profondément que le manque est en chacun de nous même si on ne le vois pas toujours pour la simple et bonne raison que chaque souvenir appartient au passé et que le passé ne subsite que dans notre mémoire. Il est dèrrière nous, nous rattrape et nous devance parfois mais n’est jamais là à l’instant t et on ne le revis jamais on le revisite.

[quote]Le manque, il est perfide, car il nous ronge et nous brise, sans nous mettre ko dès le premier round, ils nous confronte à une épreuve marathonienne, il nous consume[/quote]
Le manque de l’amour, le manque de l’amitié, le manque de la connaissance surtout est comme une aiguille qui s’enfonce dans le corps nous rappellant sans cesse qu’il est là. Et c’est ce qui est dur, c’est qu’on ne le controle pas, qu’on l’égalise parfois en le comblant ce qu’on appelle le bonheur, mais qu’on ne le dépasse jamais car il est comme une randonnée sans fin : à chaque virage on s’apercoit qu’il y a encore quelque chose de plus mysterieux qui nous attend là bas.
ChaBianca
Je vous avoue ne pas avoir été dans un très bon "mood" quand j'ai écris ça, sur le moment.. xD
(Et ce, malgré le regain et le sursaut d'espoir, de résistance, sur la fin, car je reste malgré tout une rêveuse dans l’âme, avant tout ^^ )
Mais c'est ce que j'adore faire, et de plus en plus, écrire mes émotions, écrire ce que je ressens au gré de mes humeurs. Et je peux tout à fait comprendre, que ça puisse ne pas toujours etre compris, ce qui me parait normal, car chacun ressent les choses singulièrement, mais malgré tout, les sentiments en général et le manque dont j'ai voulu parlé dans mon texte, nous le ressentons tous et toutes. Ça peut aussi être interprété comme étant une démarche un peu "égocentriste", le fait de toujours dire ce que l'on ressent, à l'intérieur de notre être, pour en faire part publiquement. Mais mon but est de me livrer à cœur ouvert, sans aucunes prétentions, je le fais car c'est la chose que je fais le mieux, et c'est pas non plus facile, mais j'aime l'intime, tout comme j'aime autant les joies, je trouve aussi de la beauté, de l'émotion dans la tristesse..

Merci beaucoup à tous les deux, toujours ravie que ça te plaise rf :)
Et Nathan, je suis en total accord avec tes réponses :)
C'est tout à fait ça..
[quote]le manque de la connaissance surtout est comme une aiguille qui s’enfonce dans le corps nous rappellant sans cesse qu’il est là. Et c’est ce qui est dur, c’est qu’on ne le controle pas, qu’on l’égalise parfois en le comblant ce qu’on appelle le bonheur, mais qu’on ne le dépasse jamais car il est comme une randonnée sans fin [/quote]

VALkyrie
Bah alors ? Ca ne va pas ma Chacha ? :/
ChaBianca
Si si cha va Valou, t'inquiètes po, promis :p Ça ne va pas toujours, mais rien ne dure jamais éternellement, les jours de joies tout comme les jours tristes, mais les jours tristes ne durent jamais très longtemps avec moi ;)
Guingamp
On est paquet sur ce site à savoir particulièrement ce que c'est le manque depuis le 14 juillet...