Barcelone 2010, Verdasco, l'homme en forme

Fernando Verdasco a remporté, ce dimanche, l'édition 2010 de l'Open BancSabadell de Barcelone, confirmant ainsi sa très grande forme actuelle sur la surface ocre. En finale, il est venu à bout d'un Robin Soderling qui paraissait pourtant intouchable depuis le début de la semaine sur les terres catalanes. Présenté comme fatigué après son périple monégasque de la semaine passé, c'est cependant l'espagnol qui s'est finalement montré le plus résistant sur la Pista Central du Real Club de Tenis Barcelona où le soleil était de retour après avoir manqué à l'appel en début de tournoi. Dominateur dans la première manche, il a ensuite été surpris par le réveil du suédois dans la seconde mais a très bien réagi en durcissant le jeu à l'entame du troisième et dernier set pour l'emporter en 2h03 et trois manches (6/3, 4/6, 6/3).

Fernando Verdasco: "Dans le deuxième set j'ai un peu moins bien joué, je m'attendait à ce qu'il commette des erreurs mais c'est précisément à ce moment qu'il a commencé à mieux jouer. Je me suis mis à jouer plus court et lui est rentré dans le terrain, c'est là qu'il est le plus dangereux. Dans le troisième set, j'ai recommencé à jouer plus long et plus fort. J'ai remarqué qu'il commençait à fatiguer un peu ce qui m'a encouragé à lutter davantage, même si j'étais fatigué."

Ce cinquième titre ATP, "de loin le plus beau" selon-lui, vient ainsi couronner deux semaines magnifiques qui l'ont d'abord vu atteindre sa toute première finale en Masters 1000 sur la brique pilée de Monte-Carlo. Et malgré la sévère défaite concédée face à Rafael Nadal, le madrilène ne s'est pas laissé abattre et est reparti au combat de plus belle à Barcelone, se servant notamment de l'expérience emmagasinée au cours de son aventure monégasque.

F.Verdasco: "Avoir joué la semaine dernière la finale a été d'une aide précieuse pour moi aujourd'hui. (...) J'ai appris que lorsque les choses ne vont pas bien, vous devez continuer à vous battre, et que sur le terrain vous devez faire ce que vous pouvez avec ce que vous avez, parce que vous n'allez pas toujours frapper la balle incroyablement bien et vous n'aurez pas toujours des bons jours. Il y a peu de ceux-là, il faut donc essayer de combattre et d'apprendre à souffrir même si ce ne sont pas des bons sentiments."

Celui qui n'avait encore jamais joué deux finales ATP consécutives se présente donc comme l'homme à battre du moment sur terre battue. Cette semaine il sera au rendez-vous à Rome où les cadors du circuit seront de retour. Placé dans le bas du tableau par le tirage au sort, il est dans la même partie que Novak Djokovic, Andy Murray, Jo-Wilfried Tsonga ou encore Juan Carlos Ferrero alors qu'il ne pourra pas retrouver Rafael Nadal, Roger Federer ou Robin Soderling avant la finale. Espérons donc qu'il aura pleinement récupéré des efforts consentis ces derniers jours afin qu'il puisse se mesurer à armes égales à ceux qui seront ses plus redoutables adversaires dans les semaines à venir. Après Barcelone et Monte-Carlo, Rome est en effet le niveau supérieur et il va devoir y faire à nouveau ses preuves.