Gasquet, Tsonga, Monfils, Clément... les réactions des Français après la qualification pour la finale de la Coupe Davis
La France a réussi une demi-finale parfaite ce week-end à Roland Garros pour se hisser en finale de la Coupe Davis. Vainqueurs de la République Tchèque par 4 points à 1, les Français étaient bien évidemment tous très heureux non seulement de la qualification mais aussi et surtout de l'ambiance qui règne au sein du groupe. A l'unanimité, c'est ce dernier aspect qui fait la différence cette année. Ils tenteront de le démontrer à nouveau les 21, 22 et 23 novembre prochains face à la Suisse.
R. Gasquet: "Je peux difficilement rêver mieux! C'est un kiff de gagner là. Jeudi soir, quand j'étais dans ma chambre, j'étais un peu crispé à 22h en me disant que le lendemain matin j'allais jouer contre Berdych sur le Central. Il y avait de l'appréhension. C'est clair que j'aurais signé avec les mains, les pieds ou n'importe quoi pour me retrouver samedi soir à 3-0 en ayant gagné deux matches avec une ambiance comme ça ! Je peux difficilement rêver mieux. C'est fabuleux d'avoir pu passer par la case Roland-Garros en demi-finales. On a tous des souvenirs de 2002 (ndlr: victoire en demie contre les Etats-Unis), c'est une belle fête aujourd'hui d'avoir pu gagner 3-0 contre cette équipe-là. Et de remporter deux points contre de grands joueurs comme ça, c'est énorme pour moi."
J. Tsonga: "J'étais à fond du début à la fin. J'ai rempli ma part de contrat, j'ai fait un double solide. Ça m'a fait beaucoup de mal cette finale (ndlr: la finale contre la Serbie en 2010), j'étais extrêmement frustré de ne pas pouvoir entrer sur le court. C'est une revanche contre ce moment-là qui a été un moment vraiment difficile dans ma carrière. L'arrivée d'Arnaud (Clément) comme capitaine nous a permis de nous exprimer beaucoup plus. Avec Guy (Forget), le groupe n'était pas facile, on était tous très différents. Arnaud a réussi à faire que l'on communique vraiment entre nous, sans raccourci et sans langue de bois. C'est un groupe qui vit ensemble, qui se raconte des choses et qui dit quand il n'est pas content."
G. Monfils: "Etre à 100% vendredi était trop dur pour moi. Maintenant, on a un gros groupe, on est tous potes, il ne faut pas l'oublier. On est tous honnêtes les uns envers les autres. On se parle, on est vraiment proches. On est tous lucides sur l'état physique et mental de notre pote. Maintenant, c'est plus facile entre nous parce que je sais que l'autre est capable d'entendre mon discours."
J. Benneteau: "On a toujours dit que notre force c'était le groupe. Ça ne s'est pas vu sur cette rencontre parce qu'on n'a eu besoin que de deux joueurs."
G. Simon: "Il y a eu un changement de capitaine. Se parler beaucoup plus entre nous était le changement qu'on voulait avec le changement de capitaine. On a compris ce que ça voulait dire de gagner collectivement. Il y a 3-4 ans, pour moi, il n'aurait pas été possible que Gael (Monfils) ne joue pas vendredi. C'était courageux pour nous de laisser Gael sur le banc. Mais Richard (Gasquet) n'y est pas allé par défaut. Il y est allé parce qu'on pensait que c'était lui le meilleur et que c'était lui qui allait ramener le premier point".
A. Clément: "C'est la première fois que tout le monde est bien en forme. J'essaie d'évoluer, j'apprends sur la gestion humaine, à les connaître davantage, même si je les connais déjà bien. La communication est plus facile avec eux, c'est un progrès en soi. Je suis très à l'écoute. Je les suis toute l'année mais ils ne le savent pas. Je suis devant ma télé et je leur envoie un petit texto de temps en temps. Etre en permanence en contact eux, c'est ma façon de fonctionner. Je peux partir avec certaines convictions mais, après, je veux que les joueurs soient convaincus aussi."
France 4 - 1 République Tchèque