Les révélations de McEnroe sur la retraite de Borg : « Je me suis dit que c’était une blague »

À la fin des années 70 et au début des années 80, John McEnroe et Björn Borg se sont affirmés comme les meilleurs joueurs du monde.

Les deux hommes se sont affrontés à quatorze reprises sur le circuit ATP (7 victoires partout). Cependant, le Suédois a décidé d’arrêter sa carrière à 25 ans.

Le joueur américain a révélé les dessous de cette annonce à laquelle il avait visiblement du mal à croire.

« À la fin de l’année 1981, je venais de boucler ma première saison en tant que numéro 1 mondial.

Avec Borg, un mois après la finale de l’US Open que nous avions disputée, nous étions en Australie pour une exhibition et nous buvions une bière avant une conférence de presse.

Vitas Gerulaitis était avec nous, et Borg nous a dit qu’il allait arrêter de jouer. Je me suis dit que c’était une blague, qu’il nous faisait une farce.

Sur le moment, nous avons rigolé », a d’abord développé McEnroe dans le podcast d’Andy Roddick.

« Apparemment, il était sérieux et nous lui avons dit : ’Mais qu’est-ce que tu vas faire de ta vie ? Tu as 25 ans.’ Je pense qu’il était le seul joueur qui pouvait se permettre une telle annonce.

Il avait gagné suffisamment d’argent pour envisager de passer le reste de sa vie sans jouer au tennis, à condition de ne pas avoir d’enfants.

Moi, j’en ai six donc j’ai dû continuer à travailler », continue McEnroe.

« Ça m’a beaucoup affecté pendant près de deux ans. Je n’ai pas performé au niveau auquel j’aurais espéré.

L’ambition est toujours de ressentir que tu peux améliorer ton jeu au maximum, mais tu ne peux rien faire à un moment donné.

Mentalement, j’attendais juste qu’il revienne et qu’il me pousse à être meilleur comme on a pu le voir avec ces trois gars que sont Roger, Rafa et Novak.

Ils se sont tirés vers le haut, ils n’avaient pas d’autres choix que de s’améliorer.

Mais j’ai réalisé fin 1983 qu’il ne reviendrait probablement pas, donc j’ai commencé à me demander si cela valait le coup de maximiser ce que j’espérais pouvoir faire. »