Nadal craque en quarts de finale de l'Open d'Australie !
Stupeur sur Melbourne Park où Rafael Nadal a quitté, ce mercredi, l'édition 2011 de l'Open d'Australie dès les quarts de finale. Diminué par une blessure à la cuisse gauche, l'espagnol n'a pas pu réellement défendre ses chances face à son compatriote David Ferrer. En grande forme actuellement, ce dernier n'a pas tremblé et a su profiter de la situation pour l'emporter en trois manches (6/4, 6/2, 6/3), après 2h32 de jeu dans l'enceinte de la Rod Laver Arena.
Un début de match fatal ?
Si le mystère est en partie levé sur la nature de la blessure de Nadal, il est encore entier concernant les causes de celle-ci. Etait-il blessé avant de débuter le match ou est-ce le duel que se sont livré les deux hommes qui l'a diminué ? Cette seconde éventualité semble être la plus plausible tant les premiers jeux de la partie ont été âprement disputés. Le deuxième jeu a même duré 18 minutes à lui tout seul. Le majorquin n'a cependant rien montré avant de faire appel au médecin au changement de côté à 2 jeux à 1 contre lui. De retour sur le court quelques minutes plus tard avec la cuisse gauche bandée, ses difficultés à se mouvoir comme d'habitude sont alors apparues à tout le monde.
Nadal fidèle à lui-même
Le match a alors perdu de son intensité et la crainte d'un abandon a commencé à planer dans les tribunes, tous les spectateurs retenant leur souffle à chaque course du numéro 1 mondial. Il n'en a rien été. Bien que clairement diminué, Nadal a tenu à aller au bout de son match et a donné tout ce qu'il pouvait. Jeter l'éponge n'est pas dans sa nature, d'autant plus qu'il ne voulait certainement pas quitter à nouveau le court de cette façon après y avoir été contraint l'an dernier.
Le Grand Chelem attendra
De l'autre côté du filet, Ferrer, d'abord déstabilisé par la tournure que prenaient les évènement, a finalement parfaitement géré la situation. Jouant un tennis efficace, il n'a pas laissé l'opportunité à son illustre adversaire de le faire douter et il a ainsi mis fin à ce rêve fou qu'avait probablement Nadal dans un coin de la tête. Ce rêve fou de remporter les quatre tournois du Grand Chelem à la suite, une prouesse qui n'a plus été réalisée depuis Rod Laver en 1969 et qui ne sera donc pas rééditée ce mois-ci. Cette année encore, le taureau de Manacor ne verra pas les demi-finales où c'est tout de même un de ses compatriotes et amis qui ira donc défier Andy Murray.
D. Ferrer: "Ce n'est pas facile car Rafa est un gentleman, j'adore toujours jouer contre lui. J'ai bien vu qu'il était blessé dans le premier set, j'ai fait de mon mieux mais même lorsqu'il est blessé ça n'est pas simple. J'ai joué mon jeu, j'ai essayé de jouer de manière agressive, d'aller au filet. Ce n'est pas normal de gagner en trois sets contre lui, ce n'est pas une vraie victoire pour moi.
La situation n'était pas simple, il ne pouvait pas courir, ça n'était pas simple. Mais j'étais concentré sur mon jeu, il ne fallait pas que je pense à lui et je suis content d'avoir réussi à m'en sortir."