Novak Djokovic nouveau patron du circuit ATP ?
Vainqueur de la première levée du Grand Chelem de la saison du côté de Melbourne fin janvier, Novak Djokovic a confirmé sa magnique forme du moment cette semaine en s'offrant son troisième sacre consécutif sur les courts de Dubai. Impressionnant de conviction et d'abnégation tout au long du tournoi malgré quelques passages plus délicats notamment contre Feliciano Lopez au deuxième tour et contre Berdych en demi-finales, le serbe a sû hausser son niveau de jeu au bon moment pour signer une nouvelle victoire probante sur Maître Roger Federer en finale. Deux tournois disputés et autant de titres remportés, voila donc le bilan sans faute de Djokovic en 2011, mais peut-on pour autant considérer que le numéro 3 mondial est le nouveau patron du circuit ATP ?
La Coupe Davis comme déclic
Ce qui ne fait aucun doute en tous cas, c'est que le "Nole" de ce début d'année est plus fort, bien plus fort qu'il ne l'a jamais été. Un état qui résulte du savant mélange d'un travail acharné tout au long de la saison précédente et d'une confiance qui est au beau fixe depuis quelques temps. Sur ce dernier point on peut avancer sans trop de risquer de se tromper que la victoire avec la Serbie en Coupe Davis a joué le rôle de déclic pour le "Djoker". Intouchable à Belgrade où il a véritablement évolué sur un nuage, le serbe n'est pas redescendu sur terre depuis. Ce sacre avec son pays lui a confirmé, s'il en avait encore besoin, qu'il était indubitablement capable de réaliser de grandes choses dans le tennis.
Serein, Djokovic ne perd plus
Dans la foulée de cette fin d'année, Djokovic a ainsi semblé aborder ses matchs avec plus de sérénité. Il paraît sûr de sa force et ses dernières sorties lui donnent entièrement raison de l'être puisqu'il n'a plus perdu le moindre match officiel depuis les demi-finales des Masters de Londres en novembre de l'année dernière. Tant et si bien que le natif de Belgrade se positionne à l'heure actuelle comme le patron naturel du circuit ATP, confirmé dans ce rôle par sa victoire sans appel sur Federer à Dubai. Mais dominer momentanément les débats est une chose, s'imposer dans la durée en est une autre.
Les souris dansent... quand Nadal n'est pas là ?
Deux points pourraient en effet faire douter de la capacité de Novak Djokovic à s'affirmer comme leader à long terme. Deux points qui sont d'ailleurs plus ou moins liés. Premièrement, le changement de surface qui va s'opérer d'ici quelques semaines et le passage du ciment sur lequel il excelle à la terre battue où il s'est montré, jusque-là, un tout petit peu moins à l'aise. Méfiance donc, d'autant que, et nous en arrivons à notre deuxième point, l'arrivée de la surface ocre coincidera probablement avec le retour au sommet de sa forme de Rafael Nadal qui n'a jusqu'ici par réellement pris part à la lutte cette année. Malade à Doha puis blessé à Melbourne, le numéro 1 mondial n'a pas encore pu se défendre à armes égales et il paraît donc logique d'attendre, avant de tirer des conclusions, de voir le niveau qu'il affichera à l'occasion des Masters 1000 d'Indian Wells et de Miami. Deux tournois lors desquels Djokovic devra à tous prix briller pour ensuite arriver sur les terres de Nadal en pleine confiance afin de pouvoir espérer asseoir son nouveau statut. Viendra ensuite un autre défi, le gazon sur lequel Roger Federer a toutes les chances de rayonner à nouveau cette saison. Affaire à suivre.
