« Pour la première fois, je n’ai pas cherché à copier mon jeu de terre battue sur le gazon », Swiatek revient sur son sacre à Wimbledon

Iga Swiatek est arrivée au Canada et s’apprête à disputer le WTA 1000 de Montréal. La Polonaise, 3e mondiale, a renoué avec le succès et a remporté son premier titre depuis plus d’un an à Wimbledon, où elle a triomphé pour la 6e fois de sa carrière en Grand Chelem au terme d’une finale à sens unique contre Amanda Anisimova (6-0, 6-0).
Ces dernières heures, la joueuse de 24 ans était l’invitée du podcast ’Served With Andy Roddick’, dans lequel elle est revenue, avec l’ancien numéro 1 mondial, sur son sacre à Londres, et sur le fait que son service a été une arme non négligeable pendant la quinzaine.
« Depuis que je travaille avec Wim (Fissette, son entraîneur), je commence à mieux servir. Après deux mois d’entraînement, il m’a obligée à servir plus régulièrement au T, mais aussi du côté revers.
Avant, je me disais que je ne pouvais pas slicer la balle au service, que je devais obligatoirement servir à plat, et je pensais que c’était trop risqué pour moi. Je n’étais pas très douée.
J’avais sans doute besoin que quelqu’un me dise de faire ça, pour avoir plus confiance en moi et me démontrer que je peux servir dans toutes les zones, à une bonne vitesse et avec précision.
En Australie, je sentais déjà que mon service était meilleur. Il y a quelques tournois où je ne me sentais pas au mieux, mais cela fait partie d’un processus d’apprentissage où vous avez des hauts et des bas, jusqu’au moment où vous faites les choses plus naturellement.
À Wimbledon, avec ces balles plus lourdes, je sentais que je pouvais mieux servir. Après le tournoi, j’ai regardé les statistiques de certains matchs au service et j’étais moi-même surprise, car je n’ai jamais fait de services aussi rapides.
Je ne sais même pas si je pourrai servir de cette façon dans les prochains tournois, j’essayerai. En tout cas, j’avais plus de points gratuits et j’avais l’impression que les filles ne pouvaient pas retourner aussi bien qu’avant.
Le service a été l’une des clés, mais je dois aussi dire que pour la première fois, je n’ai pas cherché à copier mon jeu de terre battue sur le gazon, c’est-à-dire d’essayer de bouger de la même manière que sur terre battue. Je savais qu’il fallait que j’utilise mon instinct un peu plus, que je joue un peu plus à plat.
Je pense que c’est ce que j’ai réussi à faire, j’ai joué à plat et en étant agressive dès les premiers coups. De cette façon, vous voyez aussi des changements de l’autre côté du filet.
Vous vous sentez plus tendu, vous avez l’impression de vous précipiter davantage au lieu de prendre les bonnes décisions. J’ai réussi à mettre plus de pression à mes adversaires sur ce tournoi, et, après chaque match, je me sentais de mieux en mieux.
Au service, je n’étais pas assez courageuse dans les premiers tours, et à mesure que le tournoi avançait, je sentais que je pouvais faire encore mieux à chaque fois. Tout est aussi une question de confiance, même si c’est le cas dans tous les autres tournois.
J’ai hâte de voir si je serai capable de maintenir cette forme au service, surtout que les balles seront moins lourdes dans les prochains tournois », a développé Iga Swiatek lors de son passage sur le podcast.