Pour viser plus haut, Arnaldi doit enchaîner les vainqueurs de Masters 1000 !
C’est la grosse sensation de ce Roland-Garros chez les hommes. Matteo Arnaldi, 23 ans et 35e joueur mondial, va jouer les huitièmes de finale. D’abord bourreau des Français, il s’est transformé en coupeur de têtes. En effet, celui qui n’a jamais perdu contre un joueur français a d’abord maté Arthur Fils (6-3, 4-6, 6-4, 6-2) avant de ne laisser aucune chance au pauvre Alexandre Muller (6-4, 6-1, 6-3). Qualifié pour le troisième tour, il aurait été logique qu’il s’arrête-là. Opposé à un certain Andrey Rublev, ses chances semblaient réduites. Pourtant, il est entré sur le terrain le couteau entre les dents et a fait craquer le vainqueur du dernier tournoi de Madrid (7-6, 6-2, 6-4).
Bluffant, le Transalpin va devoir réaliser un second exploit s’il veut accéder aux quarts de finale. En effet, après avoir maté le vainqueur de Madrid, c’est désormais le vainqueur de Monte-Carlo qui se présente : Stefanos Tsitsipas. Ce match ne sera pas aisé et c’est à nouveau dans la peau de l’outsider qu’il rentrera sur le court dimanche. En effet, non seulement Tsitsipas a réalisé une préparation excellente (titré à Monaco, finaliste à Barcelone) mais surtout, il évolue à un excellent niveau depuis le début du tournoi. Après deux premiers tours pas faciles mais très bien négociés, il est encore monté d’un cran ce vendredi. Face à Zhizhen Zhang, ‘Tsitsi’ s’est baladé, expédiant l’affaire en un peu plus d’1h30 (6-3, 6-3, 6-1).
Quoi qu’il en soit, le tennis italien continue d’impressionner et ce n’est pas Arnaldi qui va venir contredire cet état de fait. Questionné sur ce nouvel âge d’or de l’Italie en tennis, le droitier l’a expliqué par une stimulation et une concurrence bienveillante mais accrue entre tous ces joueurs : “Nous sommes très proches les uns des autres. Nous jouons bien, c'est bon pour le tennis italien. Après la Coupe Davis, nous avions beaucoup d'énergie, il y avait de plus en plus de personnes qui regardaient le tennis en Italie et vous voyez que vos amis gagnent de bons matchs, alors vous voulez faire la même chose et c'est un peu ce qui nous pousse à être meilleurs.
Nous nous connaissons tous depuis que nous avons 11-12 ans, nous avons joué dans les mêmes tournois, dans les championnats nationaux, dans des compétitions par équipe. C'est bien pour nous, pour tous les Italiens. Pour ceux qui regardent le tennis, c'est bien de voir où nous en sommes arrivés ensemble.”