Rafael Nadal au septième ciel à Monte-Carlo !

Rafael Nadal poursuit son invraisemblable règne à Monte-Carlo où il a remporté, ce dimanche après-midi, l'édition 2011 du Rolex Masters. Malmené en demi-finales samedi par Andy Murray et probablement pas au sommet de sa forme physique au moment de faire son entrée sur le Court Central ce dimanche, il a tout même su trouver les ressources pour venir à bout de son compatriote David Ferrer. Vainqueur en 2h15 et deux sets (6/4, 7/5), il inscrit ainsi son nom au palmarès de l'épreuve monégasque pour la septième année consécutive, la dernière victoire d'un autre joueur remontant à 2004 avec le sacre de Guillermo Coria.

Un début de match laborieux
Comme on pouvait le craindre, c'est ainsi avec les séquelles du combat livré face à Andy Murray la veille que Rafael Nadal se présentait sur le Court Central. Moins véloce que d'habitude, le numéro 1 mondial subissait le jeu de son compatriote dès les premiers échanges de la partie et devait même faire face à deux balles de breaks dès son premier jeu de service, mais il tenait bon. Après un échange de break dans les 3ème et 4ème jeu, Nadal prenait à nouveau le service adverse mais tenait bon cette fois-ci sur son engagement malgré trois nouvelles balles de break. Pas assez régulier, Ferrer dictait le jeu mais faisait trop de fautes pour recoller, poussé par le majorquin qui se battait sans compter sur toutes les balles. Ce dernier parvenait ainsi à empocher la première manche sans vraiment briller et surtout sans donner aucune garantie quant à la suite du match.

Nadal l'emporte au mental
Etrangement, alors qu'on pouvait penser voir Ferrer imposer petit à petit sa plus grande fraicheur physique, c'est "Rafa" qui débutait le mieux le deuxième acte, s'offrant quatre balles de break qu'il ne parvenait toutefois pas à convertir. Ce n'était que partie remise puisque deux jeux plus tard il atteignait son objectif grace à un énorme passing de coup droit en bout de course. Le plus dur semblait alors être fait pour Nadal qui s'envolait pour mener 4/2 puis 4/3 après que Ferrer ait remporté sa mise en jeu. Presque dos au mur, c'est le moment que choisissait ce dernier pour recoller, réussissant le débreak avec une autorité impressionnante et enchaînant sur son service pour prendre les commandes (5/4). Sur le jeu suivant il continuait à se lancer à l'abordage du numéro 1 mondial et était tout près de commencer à le faire plier lorsqu'il se retrouvait en position idéal pour samsher à 15-15 et à la suite d'un échange mené de mains de maître. Il expédiait cependant la balle au-delà de la ligne de fond de court, signe probablement de la tension qui le gagnait, sa chance était passée. Dans la foulée c'est en effet Nadal qui reprenait le contrôle, saisissant sa chance quand il le fallait et profitant de nouvelles erreurs adverses pour faire le break et servir pour le match à 6/5. Comme un lion sentant sa proie qui se résigne, il ne lâchait plus rien et concluait sur sa seconde balle de match après 2h15 de jeu.

Nadal affole les statistiques
Il s'agit du 37ème match remporté d'affilée par Nadal sur la briqué pilée monégasque, sa seule défaite en 40 matchs remontant à 2003, au troisième tour face à Guillermo Coria. Il est également le seul joueur de l'histoire à avoir remporté sept fois consécutives le même tournoi et aussi le seul à avoir remporté 19 titres en Masters 1000. A 24 ans, cette victoire constitue également son 30ème tournoi remporté sur terre battue ce qui le ramène au troisième rang dans l'histoire en compagnie de Bjorn Borg et Manuel Orantes. La seconde place est occupée par Thomas Muster avec 40 titres et la première par Guillermo Vilas avec 45 titres.

Et maintenant face à Djokovic
On attend maintenant avec impatience la prochaine grosse étape qui aura pour théatre la Caja Magica de Madrid à partir du 1er mai. Novak Djokovic sera bel et bien présent cette fois-ci et l'explication entre les deux hommes devrait donc pouvoir y avoir lieu. Le serbe, toujours invaincu cette saison, a en effet l'ambition de venir contester la suprématie de l'espagnol sur ses terres et la belle résistance d'Andy Murray cette semaine à Monaco doit lui avoir donné quelques idées. Mais avant cela, place à la catalogne et à la terre battue de l'ATP 500 de Barcelone où le circuit ATP fait escale la semaine prochaine et où Nadal et Murray, entre autres, seront de la partie.