Retour vers le futur...
Et de trois pour Roger Federer ! Après 2003 et 2004 le suisse a remporté cet après-midi l'édition 2005 de Wimbledon au cours d'une finale qui était le remake de celle de l'année passée. Son match face à Andy Roddick a tourné à la démonstration. Comme au tour précédent le n °1 mondial, impressionnant de facilité, n'a jamais semblé forcer pour s'imposer finalement en 3 sets secs 6/2, 7/6, 6/4. Federer a d'ores et déjà marqué son époque ! Tout cela avait comme un goût de déjà vu, une sensation bizarre que les choses sont connues à l'avance, que tout s'est déjà produit... Mais cette fois-ci ça n'était pas q'une impression, ce match avait effectivement déjà eu lieu, cette finale était déjà la même il y a un an. Ces deux géants de la surface verte que sont Roddick et Federer s'affrontaient déjà pour le titre sur le gazon londonien. A l'époque le suisse l'avait emporté mais pas sans avoir tremblé quelques peu face à un Andy Roddick au sommet de son art en cette période.
Un an plus tard, ce sont les deux mêmes acteurs que nous retrouvions donc en ce dimanche de finale, sur le court central du Wimbledon Lawn Tennis Club. Mais il fallait bien que tout ne se reproduise pas à l'identique...
Cet après midi, Roddick n'a pas eu la même assurance sur le court qu'il y a douze mois, et c'est d'ailleurs bien plus péniblement qu'il s'est hissé jusqu'en finale cette saison. Federer, égal à lui-même, débutait pour sa part le match en trombe, n'attendant pas pour mettre la pression sur son adversaire et prenant son service dès le sixième jeu du match. Le suisse était alors sur un nuage, toute la panoplie du tennis y passait et il ne cédait plus le moindre jeu dans cette manche pour l'emporter 6/2.
En début de second set Roddick s'offrait pourtant les moyens d'y croire, il breakait Federer pour mener rapidement 3-1. Mais le n °1 mondial haussait alors son niveau de jeu.Il faisait son retard, assurait ses jeux de service et à 6 partout il survolait le tie-break 7 points à 2.
Les éléments tentèrent alors de venir en aide à l'américain, le match fût interromput par la pluie mais rien n'y fit, la cadence ne diminua pas. Le tenant du titre revint sur le court avec la même aisance, la même élégance et surtout la même concentration que lorsqu'il l'avait quitté et à 3-3 il faisait de nouveau craquer le texan sur sa mise en jeu d'un énième passing de revers. La messe était dite, et malgré tous les efforts déployés par son adversaire pour recoller au score, il tenait bon et s'imposait presque tranquillement 6 jeux à 4. Roger Federer, alors envahi par l'émotion, pouvait se laisser tomber, genoux à terre, des larmes d'un bonheur indescritptible ruisselant sur son visage. Il venait de remporter son troisième titre dans la capitale britannique, son cinquième dans le Grand Chelem et de rentrer par la même occasion dans la cour des très grands de ce sport. Pete Sampras et ses quatorze titres majeurs ont du souci à se faire...
Le score : 6/2, 7/6(2), 6/4.