Roger Federer en toute maîtrise à l'Open d'Australie !

Roger Federer poursuit sereinement sa route du côté de Melbourne où il a validé, ce vendredi, son billet pour les huitièmes de finale de ces Internationaux de Tennis d'Australie 2012. Exempté de deuxième tour par l'Allemand Andreas Beck qui a eu la courtoisie de déclarer forfait pour le laisser souffler un peu avant de s'attaquer à l'ascenssion du mont Ivo Karlovic, 2m08 au sommet, le Suisse n'a pas perdu le ryhtme pour autant. Tout de suite bien dans son match face au géant croate, il a notamment servi à merveille, n'ayant au total que deux balles de break à défendre, pour l'emporter sur le score de 7/6(6), 7/5, 6/3 en 2h17. Précisons qu'il s'agissait de son 999ème match sur le Circuit ATP.

Federer, la patte du génie
Dans une Rod Laver Arena qu'il connaît par coeur, les choses auraient cependant pu être un peu plus compliquées pour Federer qui est passé tout près de concéder la première manche au jeu décisif. Au service à 5 points à 6, balle de set contre lui donc, il a dû sortir le grand jeu lorsque Karlovic, tentant de saisir sa chance en suivant son retour au filet, a réussi une volée amortie chanceuse mais parfaite prenant alors l'aspect d'un mur infranchissable pour un Federer apparemment pris de court. Que faire ? Tenter de glisser la balle à droite ? A gauche ? La contre amortie pour engager le duel ? Le lob ? Non, pas le lob, pas si près, pas face à Karlovic... mais si, le lob ! Pris par surprise le croate ne pouvait qu'effleurer la balle. Un bon retour et un service plus tard, la première manche était dans l'escarcelle de l'helvète.

Une petite explication s'il vous plaît ?
"En courant (ndlr: pour aller chercher la volée amortie), je ne savais pas quoi faire", a expliqué Federer. "Probablement qu'à gauche ou à droite ça va aller trop lentement et il va la claquer chez moi. Laissez-moi essayer le lob, même si ce n'est pas ce que vous êtes censé faire contre lui. J'ai à peu près le bon angle et peut-être que ça pourrait le surprendre, nous étions si proches l'un de l'autre, donc c'est dur de réagir vite. Ça a fonctionné et puis j'ai ensuite fait un grand retour. J'y étais presque."

Deux breaks pour conclure
Ayant tout de même retenu la leçon et ne souhaitant probablement pas se refaire la même frayeur, Federer s'est ensuite arrangé pour ne plus disputer de jeu décisif. Un break dans le 12ème jeu du deuxième set, un autre dans le 4ème jeu du troisième set, l'affaire était entendue. Pas trop de frayeurs donc au final pour l'homme aux 16 titres du Grand Chelem qui confirme sa très bonne forme du moment. En huitièmes il sera opposé à la star montante du tennis masculin, l'Australien Bernard Tomic (19 ans), et l'expérience sera donc de son côté, lui qui disputera son 1000ème match sur le Circuit ATP pour l'occasion.

R. Federer: "C'est un joueur difficile à jouer vraiment (ndlr: à propos de karlovic). Il vous met beaucoup de pression de par la manière dont il sert et dont il joue depuis la ligne de fond. Je suis content d'avoir trouvé la voie aujourd'hui. Le premier set a été crucial comme je l'ai dit. Je suis content de m'en être sorti en trois sets. (...)
Je ne sais pas quelle sensation ça fait d'avoir joué 1000 matchs. J'en suis seulement à 999 (sourire). Je me sens bien. Je me sens en bonne santé. Je ne sais pas si je peux en jouer 1000 autres mais je sens que ça fait beaucoup de tennis. Je voudrais en jouer beaucoup d'autres, mais ça fait quand même un bon nombre. J'en suis conscient."

Ndlr: Il s'agissait en fait de son 998ème match, voir C'était en fait le 998ème de Federer.