« Trop long, trop coûteux » : Casper Ruud critique le rallongement des Masters 1000

Fatigue accrue, frais plus élevés, rythme ralenti… Le double finaliste de Roland-Garros livre son ressenti sur la réforme qui a bouleversé le calendrier ATP ces dernières saisons. Pour lui, le tennis perd en intensité et en équilibre.
Sur les neuf Masters 1000 en place dans le calendrier, sept se jouent désormais sur douze jours, ne laissant que Monte-Carlo et Paris sous l’ancien format. Un changement qui a suscité de nombreuses discussions tout au long de la saison, de nombreux joueurs élevant la voix contre un format plus exigeant que jamais.
Casper Ruud, présent cette semaine à Stockholm et qualifié pour les quarts de finale, a discuté de cette réforme des Masters 1000.
Dans des propos relayés par Punto Debreak, le Norvégien, comme ses collègues, avoue préférer les tournois qui se jouent sur une semaine :
« Personnellement, je ne suis pas fan de ce rallongement des Masters 1000. Cela veut dire que tu passes plus de temps loin de chez toi. Monte-Carlo et Paris illustrent parfaitement la rapidité et l’intensité des Masters 1000.
En tant que fan de tennis, je trouve cela plus amusant quand il y a autant d’intensité et des matchs exigeants dès le début. Mais en théorie, ce format sur deux semaines devrait aider le sport, donc pour nous, plus de revenus et de prize money. Je comprends ce point de vue.
J’ai vécu les deux scénarios : gagner un Masters 1000 sur deux semaines et perdre au premier tour. Dans les deux cas, cela me semble trop long.
Si vous perdez au premier tour d’Indian Wells, vous avez Miami dans deux semaines. Ce sont deux semaines de dépenses entre le logement, la nourriture et le salaire de l’équipe. Et vous devez rester aux États-Unis.
Évidemment, nous recevons des compensations financières sous forme de bonus à la fin de l’année. Mais il est nécessaire que nous jouions pour cela. J’ai l’impression que l’ATP va dans un sens et les joueurs dans l’autre. »