Stich fustige l'état du tennis mondial : "Comme dans tous les sports, il s’agit de plus en plus d’argent, d’économie et de capitalisme"
L’Allemand, vainqueur de 18 tournois en carrière et ancien numéro 2 mondial (en 1993), était à l’honneur lors du tournoi de Munich. Après avoir été intronisé au Hall of Fame du tennis en 2018, Stich a choisi le tournoi de Munich pour présenter officiellement sa bague (voir vidéo)
A cette occasion, l’ancien vainqueur de Wimbledon (1991) s’est exprimé sur le circuit ATP. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne mâche pas ses mots ! Stich nous explique ainsi que, selon lui, le tennis n’est plus ce qu’il était : “Comme dans tous les sports, il s’agit de plus en plus d’argent, d’économie et de capitalisme. [...] Les personnages me manquent un peu, dans le tennis, mais aussi dans d’autres sports. Je pense toujours que beaucoup d’entre eux sont géniaux, mais je trouve un peu difficile de regarder des matchs plus longs en raison de la nature un peu plus unidimensionnelle du tennis.”
Munich
Si les diffuseurs paient les droits plus chers, le prize money augmente et les retombées pour les clubs amateurs seront plus importantes (j’imagine qu’une partie des recettes de RG sera redistribuée aux clubs amateurs). Je ne vois pas le lien avec la qualité du spectacle proposé.
Pour moi, l’ennui des matchs longs est plutôt lié à l’uniformisation des surfaces (ralentissement du gazon et du dur extérieur) et à l’uniformisation des jeux (disparition de la volée et du revers à une main et un jeu fort du fond, plus ou moins à plat pour la totalité de la WTA et une grande partie de l’ATP). Sans parler de caractère ou de charisme, les Medvedev, Rublev, Zverev, Khachanov, c’est pas ultra varié.
Il y avaient aussi des jeux ennuyeux avant avec Wilander ou Lendl, mais c’était contre balancé par le gars d’en face qui attaquait (Mac Enroe ou autre).
Pas besoin de mettre tous les problèmes sur le dos du capitalisme ou de mondialisation qui sont inévitables.
quoi qu'il en soit il ressort de cet extrait que Stich déplore 2 faits :
1- la place disproportionnée de l'argent dans le tennis en particulier
2- l'uniformisation du jeu qui rallonge la durée moyenne des matchs sans les rendre forcément plus palpitants
les 2 sont en partie lié, puisqu'on a justifié le ralentissement du gazon et d'autres surfaces rapides par une demande du public de voir plus d'échanges et pas des concours de service... une caricature d'ailleurs car les "servebots" sont loin d'avoir disparu, par contre on a presque fait disparaitre une catégorie des joueurs très offensifs et créateurs...