Steve Darcis sur son exploit face à Nadal à Wimbledon : « À l’échauffement, il frappait la balle avec une puissance énorme »
En juin 2013, Rafael Nadal est revenu à la compétition depuis quelques mois et semble déjà tout rafler sur son passage avec des titres à Sao Paulo, Acapulco, Indian Wells, Barcelone, Madrid, Rome et enfin Roland-Garros.
Mais à Wimbledon, où il s'est imposé à deux reprises (2008 et 2010), Nadal va connaître une nouvelle désillusion, un an après avoir cédé contre le surprenant Lukas Rosol. C'est cette fois Steve Darcis, 135e à l'époque, qui fait tomber le Majorquin dès le premier tour.
« A l'échauffement, il frappait la balle avec une puissance énorme »
Le Belge, aujourd'hui retraité et capitaine de Coupe Davis de sa nation, est revenu pour le site britannique Express sur ce succès et l'échauffement bien particulier qu'il a vécu face à Nadal :
« A l'échauffement, contre Rafa, tu ne joues pas beaucoup de tennis. Il frappe la balle avec tellement de puissance. Il s'en fiche si la balle sort de deux mètres. Quand le match a débuté, je ne sentais pas vraiment la balle, je n'étais pas dedans et c'est parce qu'il jouait si vite pendant l'échauffement. »
« Je ne vais pas rester longtemps à Wimbledon »
« Quand j'ai vu le tirage au sort, je pensais la même chose que tout le monde pouvait penser. C'est un mauvais tirage, je ne vais pas rester longtemps à Wimbledon, je serai bientôt à la maison (rires).
Mais je me suis dit : 'Je joue bien, je vais jouer mon jeu et non le sien'. Je voulais prendre un peu plus de risques, aller chercher les points. Si tu t'installes dans l'échange avec Rafa, tu n'as aucune chance.
J'ai essayé d'être plus agressif, même si ce n'est pas forcément mon style de jeu. Mais si je jouais des échanges longs, j'allais être cuit physiquement. »
« Après le match, je ne pouvais plus bouger mon bras »
Cependant, après une victoire en trois sets spectaculaire (7-6, 7-6, 6-4), la joie a été de courte durée pour Darcis :
« Je ne pouvais pas lever l'épaule, je m'étais déchiré un ligament. Pendant le match, avec l'adrénaline, la douleur a disparu. Mais après le match, j'ai compris que c'était grave : je ne pouvais plus bouger mon bras. C’était l’une des plus belles victoires de ma vie, mais elle a marqué le début de l’une de mes pires années. »
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