Analyses - Dubaï 2016 ATP

Le mot "retour" est souvent utilisé lors de l'annonce de la participation à un tournoi du numéro 1 mondial, Novak Djokovic, tant ce dernier choisit ses tournois. Son planning est réfléchi et pensé au millimètre près pour allier au maximum ses performances et le repos que son corps a besoin. Ainsi, depuis 2011, début de sa suprématie sur le tennis mondial, il débute son année par la même routine bien huilée: Open d'Australie, Dubaï. Récemment il a ajouté Doha comme tournoi de préparation au premier Grand Chelem de l'année sans que cela ne perturbe le métronome serbe (victoire à l'OA en 2015 et 2016). Ce mois de trêve qu'il s'accorde durant le mois de février est un luxe que le numéro mondial peut se permettre au vu de son avance au classement (près de 4 tournois du grand chelem sépare Djokovic de Murray), de sa confiance totale en son jeu et de la réussite de cette méthode. En effet, le constat est flatteur et flagrant: Djokovic n'a disputé que 16 tournois l'année dernière quand la moyenne des joueurs se situe aux alentours de 20 pour un bilan de 11 tournois remportés. Quand le serbe joue, le serbe gagne.

Le serbe a appris à connaître son corps à la perfection et le contrôle comme on surveille la grossesse d'une femme

Le succès de cette organisation réside dans l'ultra professionnalisme de Djokovic sur et en dehors de courts. Régime ultra sérieux (16 aliments en tout compose son alimentation), entraînement intensif et séances de soins du corps poussées au maximum. Le serbe a appris à connaître son corps à la perfection et le contrôle comme on surveille la grossesse d'une femme. Il a donc compris que pour durer dans le tennis et atteindre ses objectifs il fallait écouter son corps et c'est ce qu'il fait en accumulant pas les tournois. Outre cette période d'une vingtaine de jours entre l'Open d'Australie et ce tournoi de Dubaï, "Nole" se retire du circuit assez régulièrement pour une durée similaire. L'année dernière se résumait ainsi avec un intervalle de 20 jours environ entre chaque tournées:

Doha/Open d'Australie -----> Dubai/Indian Wells/ Miami/ Monte Carlo -----> Rome/Roland Garros -----> Wimbledon -----> Montreal/Cincinnati/US Open -----> Pekin/Shangai/BNP Paribas/ATP World tour

On observe que le serbe ne dispute que les tournois majeures (1 seul ATP 250 et deux 500), qu'après chaque Grand Chelem il coupe à la fois pour se ressourcer physiquement et mentalement et que sa réussite est insolente. Après chaque retour à la compétition, le numéro 1 mondial accède au minimum à la finale.

Résultats de Djokovic après un mois d'absence:

Dubäi: Défaite en finale face à Federer

Rome: Victoire

Wimbledon: Victoire

Montreal: Defaite en finale face à Murray

Pekin: Victoire

La domination tennistique du serbe passe avant tout par une programmation idéale, lui permettant de se reposer et de repousser l'once d'une lassitude. De plus, cette méthode ne lui fait pas perdre la confiance acquise depuis quelques années, en démontre ses résultats. Pour cette semaine il devrait bénéficier d'un état de fraîcheur supérieur à ses adversaires qui auront bourlingué à travers l'Europe durant un mois. Son bourreau de l'année passée n'est pas présent en raison d'une blessure. L'énième retour à la compétition du serbe risque donc d'être la continuité du début de saison: gargantuesque.