Federer devancé par Murray au classement, pourquoi ?
Cela en a étonné plus d'un ce matin, malgré sa victoire à Paris-Bercy ce week-end, Roger Federer n'a pas retrouvé sa troisième place mondial et pointe toujours derrière Andy Murray à la publication du Classement ATP de ce lundi 14 novembre 2011. Pas d'erreur cependant, il y a une explication fort logique derrière ce mécanisme qui peut pourtant paraître un peu obscur à première vue. Voilà donc ce que nous allons tenter d'éclaircir ici.
Fonctionnement habituel du Classement ATP
Avant toute chose, voyons le fonctionnement général et habituel du Classement ATP. Il est calculé sur une année glissante ce qui signifie qu'à tout moment les 52 dernières semaines compétition sont prises en compte. Chaque lundi, on ajoute donc les points gagnés durant la semaine qui vient de s'écouler et on retire les points qui avait été gagnés la même semaine un an plus tôt. Prenons l'exemple de Gael Monfils et de ses résultats à Paris-Bercy. Le Français était arrivé en finale l'année dernière et avait donc engrangé 600 points. Cette année il a cependant chuté dès son entrée en lice et il a donc dû se contenter de 10 petits points. Ce lundi, Monfils s'est donc vu ajouter 10 points, ceux de cette année, et retirer 600 points, ceux de l'an dernier, ce qui lui a donc fait perdre au total 590 points. C'est ce système de calcul qui est utilisé tout au long de l'année avec quelques subtilités que nous n'évoqueront pas ici. Jusque-là rien de bien compliqué même si cela va mieux en étant dit.
L'exception de fin de saison
Oui mais voilà, la fin d'année est marquée par une petite exception à la règle pour les huit meilleurs joueurs de la saison précédente. Une exception à côté de laquelle le Classement ATP Live TennisTemple lui-même était passé. En effet, dans l'idée de faciliter la compréhenssion du classement au cours des ATP World Tour Finals (Masters), les penseurs de l'ATP ont décidé de retirer les points gagnés dans cette compétition l'année précédente deux semaines plus tôt que la normale. De cette manière, chaque joueur se présentera dans la capitale britannique en ayant déjà perdu ses points de l'an dernier et il n'y aura donc pas de soustraction à effectuer à l'issue des débats. Il suffira simplement ajouter les points gagnés ce qui permettra aux amateurs de tennis que nous sommes de mieux anticiper le classement final de chacun.
Et le cas Federer - Murray dans tout ça ?
Nous en venons donc au cas qui nous intéresse particulièrement. L'an dernier, Roger Federer avait atteint les demi-finales du Masters 1000 de Paris-Bercy (360 points) et il a remporté le titre cette année (1000 points). 1000 - 360 = 640. Une semaine classique, le Suisse aurait donc engrangé 640 points. Oui mais voilà, les points glanés lors des ATP Finals 2010 ont également été retirés cette semaine. Federer y avait été sacré en remportant tous ses matchs et en s'adjugeant donc la bagatelle de 1500 points qui lui ont donc été enlevés ce lundi. 640 - 1500 = - 860, voilà donc pourquoi il affiche un déficit de 860 points à la publication de ce matin.
Pour Murray le calcul est similaire, il avait atteint les quarts de finale à Bercy en 2010 (180 points), il a de nouveau atteint les quarts cette année (180 points) et il avait remporté deux matchs de poules à Londres l'an dernier (400 points). 180 - 180 - 400 = - 400. Le Britannique présente ainsi une perte de 400 points.
En conclusion, si les points des ATP Finals n'avaient pas été retirés cette semaine, Federer aurait compté 1500 points supplémentaires (8170) et serait bien passé devant Murray qui n'aurait pour sa part compté que 400 points de plus (7780) mais les subtilités du Classement ATP en ont décidé autrement.
Alors, c'est plus clair ?
La question du fonctionement du classement est souvent une petite énigme pour les amateurs de tennis et nous espérons donc avoir éclairci, à travers cette tentative d'explication, ce qui était encore obscur à vos yeux. N'hésitez bien sûr pas à nous laisser vos avis sur la question ou également vos questions sur cette tentative de clarification.
