Meilleur 2025: | |
Meilleur 2024: | 56 |
Meilleur 2023: | 44 |
Meilleur | 42 |
Arthur Rinderknech | |
Nationalité | France |
Âge | 29 ans / 196 cm / 88 kg |
Prise | Droitier (2 mains) |
Pro depuis | 2018 |
Naissance/Résidence | ??? / Paris, France |
Entraîneur | Sebastien Villette |
Gains | 2 596 115$ |
Suis très deçu.
7 places gagnées, et retour dans le Top 85 !!
90 --> 83
Bravo Tutur !!
Arthur est notre nouveau n°1 français !!
Il le doit notamment à sa forme olympique du moment, avec des victoires contre 3 top 20 ces trois dernières semaines ( Schwartzman, Carreno Busta et Cilic) ; à chaque fois en écartant des balles de match (une face à l'Argentin, neuf contre l'Espagnol et encore deux face au Croate). Pour rappel, Tutur était encore... 160ème mondial il y a deux ans...
Sportivement, DS JAE Yvelines sur St Germain qq fois
Il affronte Fognini vainqueur 2019 à Monte Carlo
Itw sur ce lien, il se félicite aussi des bons résultats de son ami Manuel Guinard.
https://fr.tennistemple.com/miami-2022-t11611/rinderknech-hurkacz-m7922958/discussions
L'ambiance du moment, mais aussi une éventualité qui pourra se reproduire...
Je mets l'article en clair (avec une coupe) car réservé aux abonnés.
Évidemment, Arthur a quelques longueurs d'avance sur le circuit et est favori pour ce match, quoiqu'ils en disent avec son coach ("50/50"). Même si c'est vrai que B Bonzi est en forme et le bat régulièrement à l'entraînement....
ATP, Indian Wells. L'ÉQUIPE. exclusivité abonnés
Rinderknech-Bonzi, duel de siamois à Indian Wells
Ils ne se quittent plus : une semaine après avoir vécu leur première sélection commune en équipe de France de Coupe Davis, Arthur Rinderknech et Benjamin Bonzi, aux trajectoires similaires depuis deux ans, s'affrontent ce jeudi au premier tour du Masters 1000 d'Indian Wells.
Quentin Moynet à Indian Wells mis à jour le 10 mars 2022 à 10h30
Sébastien Villette a ri jaune, mardi après-midi, lorsqu'au milieu de l'entraînement d'Arthur Rinderknech, son poulain, et Benjamin Bonzi, il a découvert le tirage au sort du tableau du Masters 1000 d'Indian Wells sur son téléphone. « Je blaguais en disant qu'ils allaient peut-être se jouer... Et p... ! On était comme des cons », glisse l'entraîneur, entre amusement et frustration.
Futurs adversaires ce jeudi au premier tour (20h00, heure française), les deux joueurs n'ont pas stoppé leur séance pour autant et ont disputé le set d'entraînement qu'ils avaient prévu. Résultat ? 7-6 pour Bonzi. « Un tie-break, comme d'habitude, sourit Villette. De toute façon, ils se connaissent par coeur donc ça ne changeait pas grand-chose de continuer l'entraînement. Ben, c'est celui qu'on connaît le mieux sur le circuit. On a évolué ensemble depuis deux ans. »
Une progression quasi-identique
Classés au-delà de la 300e place mondiale début 2020, Rinderknech et Bonzi ont en effet vécu une progression quasi-identique ces deux dernières saisons. Deux semaines seulement séparent leur entrée dans le top 100 : 19 juillet 2021 pour le premier, 2 août pour le second. Aujourd'hui, l'un est 57e, l'autre 62e. Et samedi dernier, Bonzi disputait son premier match de Coupe Davis (une rencontre sans enjeu puisque la France menait déjà 3-0 contre l'Équateur), tout juste trois mois après les débuts en équipe de France de Rinderknech, à Innsbruck.
« On a quasiment tout vécu en même temps, on est passé par les mêmes trucs », acquiesce Bonzi, victime, après sa victoire contre l'Équatorien Antonio Cayetano March (6-0, 6-2), d'un guet-apens - quelques litres d'eau renversés sur la tête à son retour au vestiaire - auquel Rinderknech a activement participé et dont il serait même l'instigateur. « On me prête beaucoup d'idées, mais il faut se méfier. Je suis très sage en général », répond l'accusé, également peu enclin à admettre la supériorité supposée de son coéquipier à Mario Kart, le jeu vidéo qui a animé la semaine des Bleus.
(...) « On s'entend super bien Arthur et moi, sur le court et en dehors, indique Bonzi. Ça fait un peu plus d'un an qu'on se croise tout le temps en tournoi. Et là, on a vécu beaucoup d'émotions dans la même équipe en Coupe Davis. »« C'est un super gars et un bon copain, ajoute Rinderknech. Je suis ravi quand je le vois faire de belles semaines et gagner pas mal de matches. »
Les deux joueurs s'étaient même inscrits ensemble en double en Californie. « Ils ne sont pas entrés, mais ils ont prévu d'en faire le plus possible tous les deux dans les semaines et les mois qui viennent », précise Villette, pas franchement ravi par la perspective de ce duel. « Je n'aime pas quand Arthur affronte des mecs qu'on connaît trop bien, justifie-t-il. Ce qui m'intéresse, c'est ce qu'on fait 99 % du temps. Là, c'est un match différent, mais dans le mauvais sens du terme. »
Une rencontre paradoxale, à la fois simple à préparer - « En dehors d'Arthur et Manu (Guinard, 199e mondial, son deuxième joueur), Ben est sans doute celui que j'ai le plus vu jouer sur le circuit depuis deux ans », affirme Villette - et difficile à aborder. « Ça fait toujours un peu chier, c'est dommage, mais on est conscients qu'avec nos classements, on va forcément s'affronter plein de fois à l'avenir, relativise Bonzi. Au moins, on est sur un pied d'égalité parfait en termes de récupération, de voyage et de décalage après la Coupe Davis : on a tout fait pareil ! »
Du 50-50... comme à Mario Kart
« Ce sera particulier de jouer contre un bon ami, mais ça fait partie des règles du tennis », poursuit Rinderknech qui pourra s'appuyer sur l'expérience de son match perdu contre Manuel Guinard, son partenaire d'entraînement depuis deux ans et ami très proche chez qui il a même vécu en Bretagne, au Challenger de Brest l'an passé (6-4, 6-2). « J'ai eu du mal à voir Manu en face et à être dans le match, nous avouait-il en décembre. J'étais un peu comme à l'entraînement et je n'ai pas réussi à me rebeller. » « Ça va servir, mais surtout pour moi, dans l'approche du match, dans ce que je veux obtenir d'Arthur sur cette rencontre, pour qu'il ne reproduise pas les mêmes erreurs », indique Villette. « Manu, c'était encore autre chose, c'est hors catégorie, évacue Rinderknech. Demain (jeudi), il n'y aura pas de souci, même si ce n'est jamais évident. »
Villette, lui, s'attend à un match serré, comme lors de leurs deux confrontations en Challengers l'an passé, la première remportée par Rinderknech en finale à Istanbul (4-6, 7-6, 7-6), la seconde par Bonzi en demi-finales à Rennes (6-7, 7-6, 6-1). « Ce n'était pas un match officiel, mais ils se sont aussi affrontés en décembre à l'Open de Caen : encore trois sets, observe Villette. À chaque fois, les deux jouent très bien. Ils sont très proches en niveau, il n'y a pas d'écart entre les deux. C'est vraiment du 50-50. » Comme à Mario Kart.
publié le 10 mars 2022 à 10h30 mis à jour le 10 mars 2022 à 10h30
Et même à l'ATP Cup malgré les deux défaites, j'ai trouvé son niveau bon.
Je lui souhaite vraiment de continuer sa progression au classement parce qu'il sera un de nos meilleurs français je pense.
Très content pour sa sélection en coupe davis, reste désormais à connaître le cinquième larron qui les accompagnera. Bonzi et Gaston en embuscade pour moi, Gasquet pourquoi pas et Paire si par miracle il bat Medvedev et réalise un gros tournoi d'Acapulco il put être là.
Il est de nouveau sélectionné pour la Coupe Davis suite au forfait... de Monfils (direction Pau en France, puis Indian Wells dans la foulée)
Https://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/-de-la-folie-chaud-bouillant-decrit-arthur-rinderknech-apres-sa-victoire-dans-une-ambiance-brulante-a-l-open-d-australie/1311367
2ème tour contre Dan Evans (ATP 24)...
Je le trouve constant, bon dans les contrepieds et plutôt varié comparé ax standards actuels (je me trompe peut-etre?..) en tout cas il dégage un certain sérieux : )
https://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Arthur-rinderknech-finaliste-a-adelaide-sur-le-bon-chemin/1310700
Il est à présent en finale du tournoi d'Adelaïde2 après avoir battu K Kachanov puis C Moutet.
8ème Quarts, 2ème demie, et 1ère finale de sa carrière, à une semaine de l'Open d'Australie auquel il participera pour la 1ere fois
https://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Arthur-rinderknech-en-demi-finale-de-l-open-d-adelaide/1310182.
https://fr.tennistemple.com/zoom_web/nouveau-palier-rinderknech-%C3%A9trille-moutet-et-va-jouer-une-premi%C3%A8re-finale-atp-183880199
Il entre dans le Top 50 et est No3 français derrière Monfils et Humbert.
https://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Arthur-rinderknech-apres-sa-premiere-selection-en-coupe-davis-une-experience-incroyable/1301707
ATP 58. No4 français.
AR enchaîne à Stockholm. 1er tour (Bublik), 2eme tour (Kovalik). 3eme tour :Shapovalov. (7eme quart de finale de la saison en 250).
Grosse régularité pour arriver 6 fois en quarts, en 12 participations à des 250, pour sa 1ere saison sur le grand circuit.
"Du Texas à l'US Open, le parcours atypique d'Arthur Rinderknech
Pas prêt à se lancer sur le circuit après le bac, le Français, qui affronte Carlos Alcaraz au deuxième tour, a passé quatre années dans une grande université américaine au fin fond du Texas".
Quentin Moynet mis à jour le 1 septembre 2021 à 00h44
Au bord du court lundi, sous une épaisse couche de crème solaire qui lui donnait l'air pâlot, Steve Denton observait, fier, son ancien poulain embrasser la douleur provoquée par des crampes paralysantes pour remporter, à 26 ans, son tout premier match en Grand Chelem, malgré deux sets de retard face à Miomir Kecmanovic, classé 63e à l'ATP (6-7 [10], 3-6, 7-5, 6-3, 6-4).
L'ancien 12e mondial, deux fois finaliste de l'Open d'Australie en 1981 et 1982, a quitté son Texas natal spécialement pour voir Arthur Rinderknech, comme en 2013 lorsqu'il s'était rendu en France afin de superviser le jeune bachelier et le convaincre de le rejoindre à l'université A & M, à College Station, où il dirige l'équipe de tennis depuis une quinzaine d'années.
« J'étais un peu dubitatif, comme un môme de 18 ans qui a peur de partir à l'étranger loin de tout le monde, mais qu'un coach traverse le monde pour me voir, rencontrer ma famille et étudier mon jeu, ça m'a vachement rassuré », rembobine le 83e mondial, qui ne se sentait pas prêt à se lancer sur le circuit pro, « une vie pas facile, très coûteuse », dans laquelle beaucoup, professionnels sur le papier mais précaires et sans diplômes pour rebondir dans la réalité, s'enferment. « L'université me permettait de me donner du temps, de continuer à jouer au tennis tout en étudiant », résume Rinderknech, parti avec ses raquettes et un niveau d'anglais « pas terrible » en janvier 2014.
« Son premier semestre a été très compliqué », se souvient Denton. En raison d'une moyenne au bac - 11/20 en filière scientifique - jugée insuffisante, l'université l'écarta de l'équipe pour l'obliger à se consacrer aux cours et rattraper son prétendu retard. « Il ne pouvait pas disputer les matches ni même s'entraîner avec l'équipe, raconte le coach de 64 ans. Le staff avait interdiction de travailler avec lui. Il était isolé. C'est là qu'on a pu observer sa motivation. » Loin de se décourager, Rinderknech se prépara de son côté. Tous les jours, un joueur de l'équipe le rejoignait sur un court annexe pour l'aider à garder le rythme. « Il a été puni injustement à cause d'une règle stupide, mais cette frustration a rendu encore plus spécial le moment où il a enfin pu jouer », assure Kevin O'Shea, adjoint de Denton.
En septembre 2014, après des mois avec « une boule dans la gorge », le Français put enfin profiter des folles ambiances des rencontres universitaires où le public est roi. « C'est folklore, rien à voir avec les applaudissements tout mignons de Wimbledon à la fin des points », sourit Rinderknech, qui n'a pas oublié ces matches « bouillants » dans le nord du pays devant parfois plus de 2 000 fans hostiles. « Quand des étudiants bourrés, potes de tes adversaires, débarquent, ils ne te soufflent pas que des gentillesses, glisse-t-il. Comme les six simples se disputent en même temps, si un mec gagne un point de folie sur le court voisin, toute la tribune se lève et hurle, peu importe si on est en plein échange à côté. À un moment, il y avait même une règle qui permettait de crier entre le premier et le deuxième service. À 5-6 au troisième set, 30-40 sur ton service, balle de match pour ton adversaire, quand tu rates ta première et que tout le stade gueule pour te mettre la pression, t'es plutôt tendu. »
Rinderknech se nourrissait de cette atmosphère parfois malveillante. Lors d'un déplacement en Floride, il fut pris en grippe par le public, bien chauffé par un adversaire chambreur. Quand il remporta le premier set, il sprinta vers O'Shea pour un « chest bump », la fameuse célébration des frères Bryan, poitrine contre poitrine. « Il est arrivé tellement fort que je me suis cassé la gueule, se marre l'entraîneur adjoint. Tout le monde le huait, mais il a gagné. Arthur était phénoménal sous pression. Même aux changements de côté, il avait le sourire, il racontait des blagues. Il prenait son pied. »
En 2018, toujours en Floride, il se retrouva mené d'un set et d'un break alors que les deux équipes étaient à 3-3 en quarts de finale du Championnat universitaire national. « C'était le point décisif et il a réussi à renverser la partie pour nous offrir le Final Four, admire Denton. Quasiment à chaque fois qu'il s'est retrouvé dans cette position, à 3-3, il a gagné. Il s'élevait quand la pression montait. Le mot qui définit le mieux Arthur, c'est "clutch" : il produit toujours son meilleur tennis dans les moments clés. » Très proche de son coach, qui l'invitait tous les ans à fêter Thanksgiving chez lui et qui le considère « comme un fils », Rinderknech devint rapidement le leader des « Aggies ».
« Il avait cette capacité rare à toujours mettre l'équipe avant le reste, indique O'Shea. Quand on a recruté l'un des meilleurs Américains, Patrick Kypson, on a décidé d'en faire notre joueur numéro 1. Arthur a tout de suite dit : "Je me fiche de jouer en 1 ou en 6." Beaucoup à sa place, en tant que senior et top 10 national, auraient exigé d'être numéro 1. Lui, il voulait simplement aider l'équipe à gagner. »
Arrivé à A & M sans vraiment envisager une carrière pro, Rinderknech quitta le Texas en 2018, diplômé en business et transformé en tant que joueur. « C'est surtout mentalement que j'ai fait du chemin là-bas, explique-t-il. Je suis passé de "pas du tout prêt à aller sur le circuit" à "déterminé à tenter ma chance." » Trois ans après s'être lancé, le voilà bien installé dans le top 100, encore empli de reconnaissance à l'évocation de son expérience texane : « Quatre années superbes, les plus dingues de ma vie. »
AR 79ème au classement live et dans le top 50 à la race (2è Français).
quel parcours pour qqn qui n'était même pas inscrit au tournoi, devant jouer les qualifs initialement. Et mtn un peu de repos ! il n'est pas inscrit sur la tournée américaine...
https://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Arthur-rinderknech-bat-filip-krajinovic-et-se-qualifie-pour-les-demi-finales-a-kitzbuhel/1274288
Un article intéressant de l'ATP Challenger Tour sur lui et Bonzi.
https://www.atptour.com/en/atp-challenger-tour/challenger-news/bonzi-rinderknech-2021-top-100-debut
Il semble qu'il a fait la transition vers le grand circuit cet été, et sauf circonstance particuliere... on risque de ne plus le revoir sur le circuit challenger, 5 mois seulement après son 1er match gagné en 250.
En demi finale, AR devrait rencontrer C. Ruud qui vise son 3è trophée consécutif en 250.
En tout cas il carbure en ce moment
Arthur Rinderknech est la révélation du début de saison sur le circuit secondaire.
Arthur Rinderknech, de l'université du Texas aux titres en Challenger
Vainqueur de deux Challengers (Rennes et Calgary) en l'espace d'un mois, Arthur Rinderknech est le quatrième meilleur Français du début d'année (55e à la Race). Inconnu du grand public, le Français de 24 ans, passé du 1000e au 160e rang mondial en deux ans, nous raconte son parcours atypique.
Quentin Moynet 3 mars 2020 à 08h00
« Vous venez de remporter deux Challengers en un mois (Rennes et Calgary) et tout le monde semble vous découvrir. Racontez-nous votre parcours...
Je suis parti aux États-Unis en 2014, à 18 ans, après avoir obtenu mon Bac S en France. J'avais un assez bon niveau de tennis, j'étais -15. J'avais fait quart de finale aux Championnats de France mais je n'étais pas assez bon. Je ne me sentais pas prêt mentalement pour aller jouer sur le circuit. C'est un monde vraiment difficile. Voyager tout seul, ça coûte très cher. Je n'avais pas encore le niveau et je n'étais pas prêt mentalement.
Pourquoi les États-Unis ?
C'était la meilleure option pour moi : continuer à étudier pour avoir un diplôme reconnu partout dans le monde et en même temps me donner des chances de progresser au tennis et, éventuellement, un jour me lancer sur le circuit si je me sentais prêt. J'ai eu la chance d'avoir une super université, Texas A & M à College Station. Avec de super coaches. J'ai réussi à progresser tennistiquement pendant mes quatre ans là-bas. J'étais régulièrement dans les cinq premiers du pays en universitaire et j'ai eu mon diplôme.
Quand vous quittez la France à 18 ans, rêvez-vous encore de devenir joueur de tennis professionnel ?
Je me dis que j'ai très envie de l'être mais je suis assez lucide, je me dis que je ne suis pas prêt, mentalement, psychologiquement et même en termes de niveau. C'était incohérent de me lancer à ce moment-là. Je me suis dit : je ne me prends pas la tête, je continue mes études, je donne le maximum sur le court tous les jours et on verra bien dans quatre ans. Si je suis prêt, si je suis toujours motivé et si j'ai le niveau.
On pense souvent que les États-Unis ça veut dire qu'on abandonne le tennis, qu'on y va pour faire la fête, mais je ne l'ai pas pris comme ça. Je sais que beaucoup de joueurs passés par le système universitaire sont très en réussite sur le circuit. C'était un travail dans l'ombre. J'étais un peu invisible. Mais, assez rapidement, j'ai montré que j'avais un niveau de 300e, 400e.
À quoi ressemblait votre quotidien au Texas ?
Ce n'était pas une vie de tout repos. On était tout le temps sous tension. On avait physique à 6 heures du matin pendant une heure ou deux. Derrière, deux, trois heures de cours. Puis une séance individuelle avec un coach. Déjeuner puis entraînement d'équipe pendant trois heures, soins, dîner et enfin deux heures d'études. 6h-21h tous les jours. Ça envoie ! Et pendant la saison tennistique, entre janvier et mai, on avait des matches par équipes tous les deux ou trois jours. Avec un très gros niveau.
Quelle était l'ambiance ?
Une sacrée ambiance. Ça aide. Ça donne des références pour le circuit. Quand on joue à domicile, on a un public de 1 500 ou 2 000 supporters qui sont comme des fous derrière nous, qui crient pendant les points. Et à l'inverse, à l'extérieur, on a 2 000 personnes contre nous qui nous huent, nous insultent à moitié, nous charrient. Ce n'est pas évident mais ça développe le mental. C'est un aspect très important dans le tennis d'aujourd'hui. Ça m'a aidé à grandir plus vite.
En 2018, vous vous lancez réellement sur le circuit. Comment cela s'est-il passé ?
J'avais un bien meilleur niveau. Ça m'a permis, à l'été 2018, de passer en trois mois de 1 000e à 400e mondial. J'ai eu l'aide de la Fédération qui me suivait quand j'étais aux USA. Ils ont vu que j'avais de bons résultats donc ils m'ont proposé leur aide. Ils m'ont entraîné pendant un an et demi, au Centre National d'Entraînement, à Paris. Je m'entraîne depuis janvier à Saint-Grégoire, en banlieue de Rennes, avec Sébastien Villette, mon coach, et Manuel Guinard, un très bon ami.
Quel est votre style de jeu ?
Je suis grand. J'essaye d'utiliser mon service et mon coup droit qui est puissant. Je suis très flexible, souple, ce qui me permet de bien me déplacer pour un grand. J'essaye d'être capable de défendre quand il faut. Il n'y a pas que l'attaque, même si mon jeu est basé là-dessus, mettre la pression au joueur, aller chercher mes points.
Votre mère, Virginie Paquet, est une ancienne joueuse professionnelle (116e mondiale en 1989) et votre père a été -15. Vous aident-ils au quotidien ?
Mon père est très proche. Je l'ai régulièrement au téléphone, avant ou après les matches. Ma maman m'a mis sur les courts de tennis vers cinq, six ans, mais aujourd'hui elle a un peu plus de recul, même si je l'ai au téléphone toutes les semaines et qu'elle me donne des conseils avec son expérience.
Quelle est la suite de votre programme ?
Ça fait trois semaines que j'enchaîne, une semaine aux USA, deux au Canada. Là je rentre en France. Je vais me reposer cinq, six jours. J'ai vraiment "tapé" sur mon corps, entre le simple et le double. J'ai besoin de récupérer. J'ai réussi à faire avec les petits bobos pendant deux semaines, mais là il faut du repos. Après je vais me remettre à l'entraînement. Je serai au challenger de Lille et de Saint-Brieuc plus tard dans le mois. La semaine d'avant, je ne sais pas encore.
Réalisez-vous que vous êtes 55e mondial à la Race, quatrième meilleur Français du début d'année ?
On en rigolait avec mon coach. Ça fait plaisir, mais je suis le même homme, ça ne change pas grand-chose dans mon quotidien. Je fais mon truc, je joue à fond et je prends du plaisir. J'ai de la réussite à l'heure actuelle. Il faut en profiter, ne pas oublier qu'il y aura des moments plus durs et qu'il faut continuer à travailler. »
publié le 3 mars 2020 à 08h00