Pour les nombreux amoureux/pretendants de Paula je poste cet article pris dans l'Equipe.
Bonne lecture.
Comment l'Espagnole Paula Badosa s'est relevée avant de briller à Madrid
Portée aux nues très tôt, la jeune Espagnole (23 ans) a d'abord subi la pression avant de se relever. Elle affronte jeudi Ashleigh Barty pour une place en finale.
David Loriot, à Madrid 06 mai 2021 à 00h05
Elle en a presque perdu tout sens commun. Submergée par l'émotion, le soulagement, Paula Badosa a plongé la tête la première dans l'ocre mercredi, après son succès sur la Suissesse Belinda Bencic en quarts de finale (6-4, 7-5). Le nez dans la terre et des larmes sur les joues, l'Espagnole a savouré longuement ce doux moment.
Avec ce succès, Badosa est devenue la première Espagnole à atteindre le dernier carré à Madrid (tournoi inscrit au calendrier WTA depuis 2009). Ce n'est pas une paille, quand on connaît la farandole de grandes joueuses ibériques passées par la Caja Magica avant elle. « Ça représente beaucoup pour moi. Quand on me demande quel tournoi j'aimerais gagner, je réponds toujours Madrid », souriait la 62e joueuse mondiale en début de semaine, assurée de grimper de 20 places a minima et d'entrer pour la première fois de sa carrière dans le top 50.
Mais pour Paula Badosa, cette qualification pour les demi-finales est d'abord et surtout la confirmation du renouveau, entrevu depuis quelques mois déjà, mais désormais pleinement validé. À 23 ans, la longiligne Espagnole (1,80 m) a sans doute atteint l'âge de raison, après avoir traversé de sérieuses tempêtes à l'aube d'une carrière qu'on lui promettait dorée.
Trop haut, trop vite
Car Paula Badosa n'est pas née mercredi, sous le soleil madrilène. Elle n'est pas non plus sortie de la cuisse de Charleston il y a un mois, quand elle atteignait les demies du WTA 500 américain, en étrillant au passage, tiens donc, Belinda Bencic déjà et... la numéro 1 mondiale, Ashleigh Barty, celle-là même qu'elle va se coltiner à nouveau ce jeudi. Non, Paula Badosa, c'est un vagissement et une montée au ciel direct, un vertige, une trajectoire de comète ! Née à New York, d'un père danseur et d'une mère dans le tourbillon de la mode, Badosa cultive d'emblée une différence et elle aime cela. À 7 ans, quand elle touche sa première raquette au club de Playa de Aro, près de Barcelone, ça tinte tout de suite. La môme adore ça et pleure quand il pleut et qu'elle ne peut pas jouer. Elle se pique, quitte le cocon à 14 ans pour le centre d'entraînement Tenisval à Valence. À son retour au foyer deux ans et demi plus tard, les succès et les gloires tombent d'un coup en confettis et l'ado prodige se dit alors que c'est arrivé.
Son jeu en contre est assez dévastateur, son physique rappelle une ex-déesse blonde des courts, Maria Sharapova. Paula jubile, se dit que tout est facile. Elle en oublie les fondamentaux, l'apprentissage, l'écoute et surtout l'humilité. « Tout m'est venu quand j'étais encore immature. J'ai été étiquetée comme la nouvelle Sharapova, je sentais que les gens me regardaient et que perdre n'était presque pas une option. J'ai ressenti beaucoup de pression. Mais je n'ai pas écouté parce que je pensais que j'avais raison. Je n'étais pas prête. »
Badosa plonge. À 17 ans, elle ne veut même plus entendre parler de tennis. Il faut se remettre la tête à l'endroit. L'Espagnole repart quasiment de zéro. Dans une sorte de rite mémoriel, elle retourne s'entraîner dans le petit club de son enfance, comme si elle avait senti un besoin de se reconnecter à ses racines. L'envie revient, dans une approche plus raisonnée et plus humble de son métier. Huitième-finaliste à Roland-Garros à l'automne dernier, elle est convaincue, cette fois, d'être sur le bon chemin.
Pourtant, rien ne lui est encore épargné. En amont de l'Open d'Australie cette année, Badosa a vécu un rude confinement entre quatre murs. Positive au Covid-19, enfermée vingt et un jours dans une chambre d'hôtel médicalisée, sans fenêtre, avec interdiction de sortir et même de simplement ouvrir la porte, gardée par deux policiers, elle a tué le temps et l'angoisse à coups de douches froides et de séries d'haltères avec des bouteilles d'eau ! « Ils m'ont traité comme une criminelle », confessait-elle à l'époque.
L'expérience est dure, mais Badosa ne flanche plus. À Madrid, le jeu est en place et mentalement, « j'ai fait des pas en avant cette année », se félicite-t-elle. Maintenant, pour atteindre sa première finale sur le circuit, il faudra déboulonner une deuxième fois Ashleigh Barty. « Que dire ? C'est Ash, numéro 1 mondiale. En général ces joueuses-là ne veulent pas faire deux fois la même erreur », glissait mercredi Badosa, en espérant fortement avoir tort.
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Prochaine sur la liste : PEGULA ?
Paula est contrainte de jouer sous cortisone pour supporter la douleur. Mais pour combien de temps ?
2022 est enfin fini... Quelle année de ***** pour Paula :(
2023 terminé pour Paula et c’était encore pire 😣😣
Même si son jeu ne me fait pas rêver, Sabalenka a vraiment l'air cool.
Bonne lecture.
Comment l'Espagnole Paula Badosa s'est relevée avant de briller à Madrid
Portée aux nues très tôt, la jeune Espagnole (23 ans) a d'abord subi la pression avant de se relever. Elle affronte jeudi Ashleigh Barty pour une place en finale.
David Loriot, à Madrid 06 mai 2021 à 00h05
Elle en a presque perdu tout sens commun. Submergée par l'émotion, le soulagement, Paula Badosa a plongé la tête la première dans l'ocre mercredi, après son succès sur la Suissesse Belinda Bencic en quarts de finale (6-4, 7-5). Le nez dans la terre et des larmes sur les joues, l'Espagnole a savouré longuement ce doux moment.
Avec ce succès, Badosa est devenue la première Espagnole à atteindre le dernier carré à Madrid (tournoi inscrit au calendrier WTA depuis 2009). Ce n'est pas une paille, quand on connaît la farandole de grandes joueuses ibériques passées par la Caja Magica avant elle. « Ça représente beaucoup pour moi. Quand on me demande quel tournoi j'aimerais gagner, je réponds toujours Madrid », souriait la 62e joueuse mondiale en début de semaine, assurée de grimper de 20 places a minima et d'entrer pour la première fois de sa carrière dans le top 50.
Mais pour Paula Badosa, cette qualification pour les demi-finales est d'abord et surtout la confirmation du renouveau, entrevu depuis quelques mois déjà, mais désormais pleinement validé. À 23 ans, la longiligne Espagnole (1,80 m) a sans doute atteint l'âge de raison, après avoir traversé de sérieuses tempêtes à l'aube d'une carrière qu'on lui promettait dorée.
Trop haut, trop vite
Car Paula Badosa n'est pas née mercredi, sous le soleil madrilène. Elle n'est pas non plus sortie de la cuisse de Charleston il y a un mois, quand elle atteignait les demies du WTA 500 américain, en étrillant au passage, tiens donc, Belinda Bencic déjà et... la numéro 1 mondiale, Ashleigh Barty, celle-là même qu'elle va se coltiner à nouveau ce jeudi. Non, Paula Badosa, c'est un vagissement et une montée au ciel direct, un vertige, une trajectoire de comète ! Née à New York, d'un père danseur et d'une mère dans le tourbillon de la mode, Badosa cultive d'emblée une différence et elle aime cela. À 7 ans, quand elle touche sa première raquette au club de Playa de Aro, près de Barcelone, ça tinte tout de suite. La môme adore ça et pleure quand il pleut et qu'elle ne peut pas jouer. Elle se pique, quitte le cocon à 14 ans pour le centre d'entraînement Tenisval à Valence. À son retour au foyer deux ans et demi plus tard, les succès et les gloires tombent d'un coup en confettis et l'ado prodige se dit alors que c'est arrivé.
Son jeu en contre est assez dévastateur, son physique rappelle une ex-déesse blonde des courts, Maria Sharapova. Paula jubile, se dit que tout est facile. Elle en oublie les fondamentaux, l'apprentissage, l'écoute et surtout l'humilité. « Tout m'est venu quand j'étais encore immature. J'ai été étiquetée comme la nouvelle Sharapova, je sentais que les gens me regardaient et que perdre n'était presque pas une option. J'ai ressenti beaucoup de pression. Mais je n'ai pas écouté parce que je pensais que j'avais raison. Je n'étais pas prête. »
Badosa plonge. À 17 ans, elle ne veut même plus entendre parler de tennis. Il faut se remettre la tête à l'endroit. L'Espagnole repart quasiment de zéro. Dans une sorte de rite mémoriel, elle retourne s'entraîner dans le petit club de son enfance, comme si elle avait senti un besoin de se reconnecter à ses racines. L'envie revient, dans une approche plus raisonnée et plus humble de son métier. Huitième-finaliste à Roland-Garros à l'automne dernier, elle est convaincue, cette fois, d'être sur le bon chemin.
Pourtant, rien ne lui est encore épargné. En amont de l'Open d'Australie cette année, Badosa a vécu un rude confinement entre quatre murs. Positive au Covid-19, enfermée vingt et un jours dans une chambre d'hôtel médicalisée, sans fenêtre, avec interdiction de sortir et même de simplement ouvrir la porte, gardée par deux policiers, elle a tué le temps et l'angoisse à coups de douches froides et de séries d'haltères avec des bouteilles d'eau ! « Ils m'ont traité comme une criminelle », confessait-elle à l'époque.
L'expérience est dure, mais Badosa ne flanche plus. À Madrid, le jeu est en place et mentalement, « j'ai fait des pas en avant cette année », se félicite-t-elle. Maintenant, pour atteindre sa première finale sur le circuit, il faudra déboulonner une deuxième fois Ashleigh Barty. « Que dire ? C'est Ash, numéro 1 mondiale. En général ces joueuses-là ne veulent pas faire deux fois la même erreur », glissait mercredi Badosa, en espérant fortement avoir tort.
publié le 6 mai 2021 à 00h05
Je te souhaite tout le meilleur pour 2016 ^^.
Avec seulement 1 point à défendre jusqu'en Mai 2014, y'a l'occasion de faire une grosse montée au classement !