Baghdatis évoque le calendrier : « Il pose problème, mais je déteste que les joueurs s’en plaignent »
Les débats sur un calendrier trop chargé sont de plus en plus intenses sur le circuit ATP. Pour ne rien arranger, la quasi-totalité des Masters 1000 se déroule sur douze jours, et non sur une semaine comme ce fut le cas avant.
En 2028, un dixième tournoi de cette catégorie verra également le jour en Arabie Saoudite. Parmi les discussions en cours, Andrea Gaudenzi, président de l’ATP, avait affirmé ces dernières semaines qu’il comptait supprimer certains ATP 250, car ils sont trop nombreux dans la saison aux yeux du dirigeant italien.
D'un autre côté, la plupart des joueurs disputent un certain nombre d'exhibitions pendant l'année, comme Carlos Alcaraz. L'actuel numéro 1 mondial a d'ailleurs publiquement affirmé à plusieurs reprises qu'il fallait notamment une intersaison plus longue et un temps de récupération plus important entre les gros tournois.
Baghdatis ne comprend pas que les joueurs n’utilisent pas la PTPA
Ancien joueur professionnel ayant atteint la finale de l’Open d’Australie 2006 et la 8e place mondiale, Marcos Baghdatis s’est exprimé à ce sujet. L’homme de 40 ans comprend la situation, mais il a du mal à analyser la raison pour laquelle les joueurs ne font pas plus appel à la PTPA, l’association qui défend les intérêts des joueurs.
Le Chypriote estime qu’il s’agit d’une arme de poids qui n’existait pas il y a quelques années et qui peut permettre à toutes les parties de trouver un terrain d’entente.
« Je pense sincèrement que le calendrier pose problème. C'est le cas depuis longtemps, mais je déteste que les joueurs s'en plaignent. La raison pour laquelle je ne supporte pas leurs plaintes n'est pas à cause de celles-ci, mais parce qu'ils ont un syndicat, une association, qui est actuellement la PTPA.
Elle est là et se bat pour eux. Les joueurs ont une voix très forte, et c'est pourquoi ils peuvent s'adresser à la PTPA, discuter avec eux et trouver des moyens d'améliorer les choses.
« Les joueurs se contentent de se plaindre dans la presse »
À notre époque, nous n'avions pas cette association : nous aurions pu nous plaindre autant que nous voulions, personne ne nous aurait écoutés. Aujourd'hui, cependant, ils l'ont.
C'est là que je ne comprends pas les joueurs. Ils ont un syndicat créé par certains joueurs de tennis, des noms comme Novak Djokovic ou Vasek Pospisil, et grâce à eux, la possibilité de négocier avec les tournois. Cependant, ils ne l'utilisent pas, ils se contentent de se plaindre dans la presse, dans des interviews et tout ça.
Je trouve cela étrange. Quand un joueur se plaint, je me dis : "D'accord, tu peux changer les choses. Ce n'est pas entre les mains des tournois ou du circuit, mais entre les tiennes. Pourquoi ne le fais-tu pas ?" C'est ce que je pense », a assuré Baghdatis pour Tennis365.
Coupe Davis : entre réformes, critiques et culture nationale 
Le paradoxe qui divise le tennis : joueurs épuisés, calendrier saturé et exhibitions multipliées 
Formation des futurs champions : focus sur le déclin du modèle public français face aux académies privées 
Le padel menace-t-il le tennis ? Immersion dans la révolution qui bouscule l’ordre établi 
Le calendrier, les joueurs continuent à se plaindre au travers des médias..
Les mieux lotis, qui gagnent une fortune, et qui participent en plus à des exhibitions.. continueront à se plaindre.
A savoir pour les autres.. font-ils appel et ont-ils un pouvoir pour faire bouger les choses….j émets de sérieux doutes
depuis sa création il y a plus de 5 ans, j'ai du mal à trouver des progrès significatifs qu'on puisse attribuer à l'action de la PTPA. je ne dis pas qu'elle n'a rien fait .
et l'action la plus significative a été lancée cette année avec ses poursuites judiciaires contre les instances dirigeantes du tennis n'a pas un soutien unanime : Alcaraz , Zverev se sont exprimés sur ce sujet.